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Les banques exigent des apports de plus en plus élevés pour accorder un crédit immobilier. Une nouvelle claque pour les primo-accédants.
Par Guillaume Errard
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Publié le
Pour acheter un logement, il faut souvent montrer patte blanche aujourd’hui. Et dire qu’il y a encore un peu plus de deux ans, les banques n’hésitaient pas à financer 100% des emprunts immobiliers voire prenaient également à leur charge les frais de notaire! «À l’époque, c’était «open bar». Aujourd’hui, c’est «circulez, y a rien à voir» si vous êtes endettés à plus de 35%», confie un spécialiste du marché du crédit. À ceci près que les banques peuvent déroger à cette règle, mais pour seulement 20% des prêts immobiliers octroyés.
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Aux dires des différents courtiers que nous avons interrogés, le mot d’ordre chez les banques, c’est «zéro risque». «Certaines banques refusent de financer les travaux en raison des difficultés d’approvisionnement, des devis qui évoluent tous les 15 jours et des délais incertains», souligne Sandrine Allonier, de Vousfinancer. Deux tiers des agences de ce courtier affirment que les banques ont durci, depuis un mois, les conditions d’octroi en matière d’apport et d’épargne exigés. Il y a deux ans, il était possible d’emprunter sans apport. Aujourd’hui, c’est très compliqué.
Pire: les Français qui veulent obtenir un crédit immobilier, doivent sortir de plus en plus d’argent de leur poche. «La hausse des taux de crédit implique une baisse de l’emprunt et oblige les emprunteurs à avoir plus d’apport», explique Pierre Chapon, cofondateur de Pretto, courtier en ligne. Dans quelle proportion? Les apports moyens grimpent, selon Pretto et Cafpi, de 9% à 29%, entre les premiers trimestres 2021 et 2022. À en croire Finance Conseil, autre acteur du courtage, l’apport a même quasiment doublé ces trois derniers mois par rapport à la moyenne de 2021, dépassant les 52.000 euros. Soit un taux d’apport exigé par les banques d’environ 24%, tous profils confondus (primo accédants, secundo accédants, investisseurs locatifs…). Idem pour Pretto dont 60% de l’activité se situe, toutefois, en Île-de-France où les prix, et donc l’apport, sont plus élevés que la moyenne nationale.
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Mais qu’en est-il des primo accédants, cible privilégiée des banques, qui disposent rarement d’apports ou d’épargne élevés, du fait souvent de leur jeune âge? Le constat est le même. Les banques sont de plus en plus exigeantes. Chez Cafpi, le taux d’apport est passé de 16,2% début 2021 à 19,9% début 2022 alors que le revenu moyen des primo accédants n’a quasiment pas bougé (46.700 euros par an en 2022 contre 45.924 euros en 2021). Sophie Ho Thong, directrice stratégie de Finance Conseil confirme. «Le taux d’apport moyen est passé de 8,6% en 2020 à 11,2% pour les trois premiers mois de 2022. L’apport moyen pour les primo, s’élève à un peu plus de 30.000 euros
Une sacrée somme qui est loin d’être à la portée de tous et qui peut expliquer la chute de la part des primo accédants constatée par le courtier: de 46% (en nombre de dossiers) en 2021 à 43% en ce début d’année. Et ce d’autant plus que ces profils sont particulièrement impactés par la hausse des taux de crédit. Mais pour Pierre Chapon, «la production de crédit va certes ralentir mais sera soutenue par les mobilités liées au télétravail. Les Français épargnent beaucoup. La volonté d’avoir un chez-soi prend une part importante par rapport aux loisirs
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casimir123
Avis de mon banquier : ne surtout pas acheter maintenant car les prix sont trop élevés et les taux remontent .. attendre un petit peu le crash et vous ferez de très bonnes affaires ! véridique
Tellmemore
Je plains vraiment les jeunes qui n’ont pas le privilège d’être aidés. Je viens d’emménager dans une nouvelle région loin de la poubelle parisienne, et je réalise que seulement les seniors qui ont bien profité de l’inflation immobilière peuvent se loger. Grave crise du logement …
Mordechai.A
Le fait que les jeunes français aient du mal à trouver un logement a une explication très simple.
Chaque année on fait rentrer plus de 400 000 personnes en France lors que nous n’avons pas assez de logements ni d’infra structures pour les accueillir. En induisant une forte hausse de la demande de logements largement supérieure à l’offre, l’immigration a provoqué une explosion du coût du logement qui a plus que triplé en 20 ans.. En 2018, la Nouvelle Zélande a interdit aux étrangers d’acheter des biens immobiliers pour permettre à ses propres citoyens de pouvoir se loger à un coût raisonnable.

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