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Au 27e jour de l’invasion russe en Ukraine, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rappelé dans quelles conditions Moscou pourrait être amené à utiliser l’arme nucléaire. Emmanuel Macron a, de son côté, dénoncé l’usage par la Russie «d’armes explosives dans des zones densément peuplées».
TERMINÉ
Le Crédit Agricole a déclaré mardi qu’il avait suspendu tous ses services en Russie, se joignant au retrait d’autres banques internationales depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou. La banque française, qui avait précédemment arrêté les nouveaux financements pour les entreprises russes, a déclaré dans un communiqué avoir contacté les entreprises clientes internationales pour commencer à suspendre les services.
La banque avait précédemment déclaré que son exposition à la Russie et à l’Ukraine était d’environ 6,4 milliards d’euros (7,05 milliards de dollars) dans les éléments du bilan et hors bilan, mais a déclaré aux investisseurs que son dividende 2021 ne serait pas impacté.
La veille, BNP avait fait une annonce similaire auprès de Bloomberg.
Environ 100.000 personnes sont encore bloquées sous les bombes russes dans Marioupol assiégée, près d’un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par les forces russes, qui ne contrôlent qu’une grande ville mais en bombardent toujours plusieurs.
La proposition du président ukrainien Volodymyr Zelensky de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine pour dégager des «compromis», y compris sur les territoires occupés de la Crimée et du Donbass, est restée lettre morte mardi, les Russes espérant un processus de négociations «plus énergique, plus substantiel», selon Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.
En attendant l’éventuelle amorce d’un cessez-le-feu, «près de 100.000 personnes dans des conditions inhumaines» sont piégées dans les ruines de Marioupol, «en état de siège total, sans nourriture, sans eau, sans médicaments, sous des bombardements constants», a alerté Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée mercredi à l’aube.
Le président Joe Biden s’envole mercredi pour l’Europe, où il s’efforcera de renforcer l’unité des Occidentaux et d’alourdir les sanctions contre la Russie, qui tente, en envahissant l’Ukraine, de bouleverser l’équilibre des forces de l’après-Guerre froide. C’est un marathon diplomatique qui attend Joe Biden, soucieux d’afficher sa fermeté face au président russe Vladimir Poutine, mais aussi de tenir sa promesse de redonner aux alliances des Etats-Unis leur lustre terni par quatre années de présidence Trump.
«Ces derniers mois, l’Occident a été uni. Le président va en Europe pour s’assurer que nous restions unis» et pour «envoyer le message fort que nous sommes préparés et engagés pour aussi longtemps qu’il le faudra», a souligné mardi Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président américain.
Jeudi, en une seule journée, ce dernier participera à Bruxelles à trois sommets internationaux: de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne. Il n’en faut pas moins pour, symboliquement, mener au-delà de l’Ukraine, le grand combat des forces démocratiques contre l’autoritarisme. Car «cette guerre ne va pas s’arrêter facilement ni rapidement», a averti Jake Sullivan.
Après le parlement italien mardi, c’est au tour de l’Assemblée nationale et du Sénat français de se réunir exceptionnellement et simultanément à 15 heures, malgré la fin de la session parlementaire, pour écouter un message en direct de Volodymyr Zelensky, qui enchaîne les interventions devant les parlements nationaux alors que son pays affronte l’invasion russe.
Pas moins de trois candidats à l’Elysée, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan, également députés, siègeront au Palais Bourbon pendant les 15 minutes qu’est censée durer l’adresse vidéo du président ukrainien. Un temps volontairement limité pour des questions de sécurité.
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Le gouvernement ukrainien vient de lancer un site Internet recensant les initiatives humanitaires à l’intention de ceux qui souhaiteraient aider. Il liste les besoins les plus courants, renvoie vers une hotline joignable depuis l’étranger et comprend une liste de plateformes en Europe chargées d’acheminer l’aide.

Le yacht de l’oligarque russe Dimitri Pumpianski a été saisi dans l’enclave britannique de Gibraltar après la plainte d’une banque créancière, ont indiqué les autorités, qui lient cette mesure aux sanctions britanniques le visant suite à la guerre en Ukraine. Ce navire, battant pavillon maltais et baptisé Axioma, faisait «l’objet d’une demande de saisie de la part d’une grande banque internationale auprès de la Cour suprême de Gibraltar», a indiqué lundi le gouvernement de ce petit territoire situé à l’extrême sud de l’Espagne.
Gibraltar a autorisé le navire à entrer dans son port, ce qui était interdit en vertu des sanctions britanniques visant nombre d’oligarques russes, «dans l’intérêt des créanciers ayant déposé plainte contre le navire», ont ajouté les autorités de Gibraltar sans donner plus de précisions. «Le navire est désormais saisi par l’Admiralty Marshal», juge en charge des affaires maritimes «jusqu’à nouvel ordre», ont-elles encore dit.
Bouleversés par ce conflit, une soixantaine de chauffeurs madrilènes ont roulé près de 6.000 kilomètres pour amener de l’aide humanitaire dans la capitale polonaise avant d’y récupérer Khrystyna et 134 autres réfugiés ukrainiens pour les ramener en Espagne. «Ce sont nos héros», a dit cette jeune femme de 22 ans à l’AFP en espagnol – une langue qu’elle a apprise enfant lors d’un séjour en Espagne – après l’arrivée à Madrid du convoi dans la nuit de mercredi à jeudi, sous les applaudissements et les klaxons de dizaines d’autres taxis. Maintenant, «je vais chercher du travail pour avoir de l’argent et aider ma famille et mon pays», explique cette orpheline, dont les grands-parents sont restés à Kiev et qui a rejoint Varsovie en voiture puis à pied.
A leur descente du taxi, chauffeurs et passagers tombent dans les bras les uns des autres, un adieu déchirant après un périple de cinq jours à travers l’Europe. «Je suis vraiment épuisée mais tellement soulagée», souffle Olga, arrivée avec ses deux enfants et qui ne souhaite pas donner son nom de famille car elle craint pour la sécurité de ses proches restés en Ukraine. La majorité de ces réfugiés sont des femmes et des enfants ayant de la famille ou des amis en Espagne. Avec eux, quatre chiens et un chat ont également fait le voyage.
L’idée de cette initiative a surgi lors d’une discussion entre chauffeurs à l’aéroport de Madrid au sujet des bombardements de l’Ukraine par l’armée russe. L’un d’eux a alors suggéré de se rendre en Pologne pour aller y chercher des réfugiés et les autres ont acquiescé, se souvient José Miguel Funez, porte-parole de la Fédération des taxis professionnels de Madrid qui a coordonné l’opération. «La réponse a été incroyable. On ne s’attendait pas à ça», confie-t-il. Javier Hernandez, qui a ramené un couple et leur fils de 12 ans, explique qu’il «ne pouvait pas rester là comme ça» les bras croisés, après avoir vu les images d’enfants et femmes fuyant la guerre. «En une journée, leurs vies ont basculé», poursuit-il, en estimant pour sa part n’avoir «fait que ce qu’il fait tout le temps à Madrid: conduire».
Le coût de l’opération, environ 50.000 euros principalement pour l’essence et le péage, a été financé grâce à la solidarité des taxis. Ils «sont incroyables (…) Certains enfants de chauffeurs ont même donné l’argent de leur tirelire», affirme Jésus Andrades, 38 ans, l’un des coordinateurs du convoi. Les taxis madrilènes ont une longue tradition de solidarité. Après les attaques terroristes à la gare madrilène d’Atocha en 2004, qui avaient fait 191 morts, ils avaient fait la navette pour emmener les blessés dans les hôpitaux. Et en 2020, au plus dur de la pandémie en Espagne, ils avaient permis à des médecins de faire du porte-à-porte ou d’emmener des malades à l’hôpital.
Un haut responsable de la Défense américaine a estimé mardi que les forces russes de combat engagées sur le terrain en Ukraine n’étaient plus qu’à moins de 90% de leur niveau d’avant l’invasion. Le Pentagone avait estimé que Moscou avait accumulé jusqu’à 150.000 hommes aux frontières de l’Ukraine avant son attaque le 24 février, ainsi que des avions, des chars et d’autres pièce d’artillerie, qu’ils ont rapidement engagés en totalité. Ce qui suggère que plus de 15.000 soldats russes pourraient être actuellement hors d’état de combattre, morts ou blessés, pour ne parler que des pertes humaines.
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Trois couloirs humanitaires devaient être ouverts mardi entre trois localités proches de Marioupol et la ville de Zaporojie, à 250 km au nord-ouest, selon la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
Mais le président Zelensky a affirmé en soirée que «toutes nos tentatives, malheureusement, sont réduites à néant par les occupants russes. Avec des bombardements ou une terreur évidente». «Aujourd’hui (mardi), l’un des convois humanitaires a été capturé par les occupants et sur l’itinéraire convenu, d’ailleurs, près de Mangush. Des membres du Service national des situations d’urgence (SESU) et des chauffeurs sont désormais retenus en captivité. Nous faisons tout pour les libérer et débloquer le mouvement du convoi humanitaire», précisé le chef d’Etat dans sa vidéo quotidienne.
Il a également assuré que «près de 100.000 personnes» étaient toujours à Marioupol, «dans des conditions inhumaines», et que 7.026 habitants en ont été évacuées ce mardi. Des habitants ayant fui la ville assiégée ont décrit à l’ONG Human Rights Watch «un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres et de décombres d’immeubles détruits», et «des milliers de personnes coupées du monde», terrées dans des sous-sols sans eau, nourriture, électricité ni communications.
Une guerre «absurde» et «ingagnable»: le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé mardi la Russie à mettre fin à son offensive contre l’Ukraine, au moment où l’Assemblée générale doit voter cette semaine une résolution condamnant Moscou. La guerre, débutée le 24 février, ne «va nulle part», a déploré Antonio Guterres devant la presse, au siège de l’ONU à New York.
«Depuis plus de deux semaines, Marioupol est encerclée par l’armée russe et bombardée, pilonnée et attaquée sans relâche. A quelle fin?», s’est-il interrogé. Antonio Guterres a jugé que «même si Marioupol tombait, l’Ukraine ne pourrait pas être conquise ville par ville, rue par rue, maison par maison». Presqu’un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine, les forces russes ne contrôlent mardi ni la capitale Kiev, ni la grande ville portuaire stratégique de Marioupol, dans le sud, mais poursuivaient d’intenses bombardements sur plusieurs villes.
Pour le chef de l’ONU, plus il y aura de combats, «plus il y aura de la souffrance, des destructions et des horreurs». Il a appelé une nouvelle fois à donner leur chance aux négociations diplomatiques engagées depuis quatre semaines entre Moscou et Kiev car «il y a assez sur la table pour mettre fin aux hostilités maintenant et négocier sérieusement». «Cette guerre est ingagnable. Tôt ou tard, il faudra passer du champ de bataille à la table de la paix, c’est inévitable», a ajouté Antonio Guterres, sans pointer du doigt directement la Russie.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité mardi le pape François à jouer le rôle de médiateur dans les négociations entre Kiev et Moscou, qui a lancé fin février une guerre contre l’Ukraine. «On apprécierait le rôle médiateur du Saint-Siège pour mettre fin à la souffrance humaine» en Ukraine, a écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter à l’issue d’un entretien téléphonique avec le souverain pontife, alors que le Kremlin a jugé peu avant que les pourparlers en cours avec Kiev n’étaient pas assez «substantiels».
Le président ukrainien a «demandé (au pape) de venir dans notre pays dans ce moment très important», a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée dans la nuit de mardi à mercredi. «Et je crois que nous pouvons organiser cette visite importante qui apporte un soutien significatif à chacun d’entre nous, chaque Ukrainien».
Depuis le début de l’offensive russe qui a fait des milliers de morts notamment parmi des civils en Ukraine, le pape François a multiplié les appels à la paix.
Pavel Latouchko, figure de l’opposition bélarusse, a appelé mercredi à des sanctions contre le Bélarus aussi dures que celle visant la Russie, et à des poursuites judiciaires contre son président Alexandre Loukachenko, «complice» de Vladimir Poutine dans l’invasion de l’Ukraine. Le président russe «Poutine a été condamné à juste titre partout dans le monde. Mais Loukachenko mérite un opprobre bien plus généralisé qu’il n’a eu jusqu’à présent», écrit M. Latouchko dans l’hebdomadaire britannique The New European.
Cet ancien ministre de la Culture, qui vit en exil à Varsovie après son limogeage pour avoir appelé publiquement à de nouvelles élections au Bélarus en 2020, a estimé que le président bélarusse était «complice» dans la guerre en Ukraine, en ayant permis à la Russie d’utiliser son territoire pour l’invasion. «Il a beau être le pion de Poutine, un dirigeant fantoche dans un Etat fantoche, c’est aussi un acteur majeur dans cette situation horrible, et il est temps que l’Occident s’en rende compte et agisse en conséquence», poursuit-il, demandant que soient infligées à la Biélorussie «les mêmes sanctions» que celles visant des intérêts russes.
A défaut, les pays occidentaux laisseront «une faille énorme», prévient-il, en permettant de contourner les sanctions via la Biélorussie, «où les Russes ont toujours accès aux marques occidentales». Le Bélarus a été ciblé par des sanctions en raison notamment de son rôle dans l’attaque de l’Ukraine, moins étendues que celles visant la Russie.
Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir évacué vers un hôpital américain quatre enfants ukrainiens dont le traitement contre le cancer avait été «rendu impossible» par l’invasion russe de l’Ukraine.
«Les enfants sont parmi les plus vulnérables lors d’une crise», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en annonçant cette évacuation dans un tweet accompagné de photos de certains d’entre eux. Il a précisé que ces patients avaient besoin «d’un traitement urgent et hautement spécialisé».
Accompagnés de membres de leur famille, ces enfants, qui avaient dans un premier temps été évacués en Pologne, ont été transportés lundi au St. Jude Children’s Research Hospital de Memphis, dans l’Etat du Tennessee, a expliqué le département d’Etat américain.
«Nous sommes en faveur d’arrêter le massacre, mais vous devez regarder la situation réelle: le massacre est perpétré par l’autre partie, par les radicaux ukrainiens et les néo-nazis. Nous n’envahissons pas l’Ukraine, nous conduisons des opérations militaires limitées, parce qu’il n’était pas possible de tolérer plus de souffrances pour les Russes qui vivent depuis 8 ans dans le Donbass», a justifié Gennady Gatilov, l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, rapporte le média suisse RTS lundi, 26e jour de l’invasion russe de l’Ukraine.
Reprochant aux informations des médias occidentaux d’être «déformées de plusieurs manières», Gennady Gatilov a assuré : «Nous essayons de (bombarder) de manière très délicate, sans blesser les populations civiles. Nous avons une guerre de l’information. Beaucoup de ‘fake news’ sont montrées sur les écrans de télévision».
Le président français Emmanuel Macron s’est de nouveau entretenu mardi pendant une heure avec Vladimir Poutine, a annoncé l’Elysée, sans que se dégage un accord pour le cessez-le-feu réclamé par le président français.
Pour son huitième coup de fil avec le dirigeant russe depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février, «il n’y a pour l’heure pas d’accord mais le président (Macron) reste convaincu de la nécessité de poursuivre ses efforts», explique la présidence française. «Il n’y a pas d’autre issue qu’un cessez-le-feu et des négociations de bonne foi de la Russie avec l’Ukraine. Le Président de la République se tient aux côtés de l’Ukraine», ajoute l’Elysée.
Le Kremlin s’est contenté d’indiquer que cet entretien avait eu lieu «à l’initiative de la partie française» et avait porté sur «la situation en Ukraine, dont les négociations en cours» entre les représentants russes et ukrainiens.
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Le siège par les forces russes du port ukrainien stratégique de Marioupol est une forme de «génocide», a déclaré mardi à l’AFP la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova. «Ce que je vois maintenant à Marioupol, ce n’est pas la guerre, c’est un génocide», a-t-elle dit à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine.
«Les théâtres de guerre ont des règles, des principes. Ce que nous voyons à Marioupol, (c’est) l’absence totale de règles», a-t-elle ajouté.
Pour la procureure, la Fédération de Russie «sait exactement ce qu’elle fait» dans cette cité des bords de la mer d’Azov, dans le sud-est de l’Ukraine. Le pays s’efforcera de faire officiellement «qualifier» de «génocide» sur la scène internationale le siège de Marioupol, a promis Iryna Venediktova.
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Au 27e jour du conflit en Ukraine, deux «bombes superpuissantes» ont frappé mardi Marioupol, selon les autorités de la grande ville portuaire ravagée par les bombardements russes où 200.000 civils sont coincés, tandis que les habitants de Kiev, sous couvre-feu, se terraient chez eux. «Les occupants ne s’intéressent pas à la ville (…), ils veulent la raser», selon la mairie.
Un haut responsable du Pentagone a affirmé mardi soir que la stratégie russe s’appuyait désormais sur «des tirs à longue portée en centre-ville», observée par les Américains «depuis les dernières 24 heures».
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Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse mardi, reprenant leur souffle après une série de hausses marquées, dans un marché qui attend de connaître le nouveau train de sanctions occidentales contre la Russie, annoncé pour jeudi.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a perdu 0,12%, pour finir à 115,48 dollars. Il avait gagné près de 18% lors des trois séances précédentes.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en avril, dont c’était le dernier jour de cotation, a lui cédé 0,32%, à 111,76 dollars.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est invité à s’adresser par visioconférence aux dirigeants des pays de l’Otan qui se réunissent jeudi pour un sommet extraordinaire consacré à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a-t-on appris mardi auprès de l’Alliance atlantique.
«Ce sera l’occasion pour les dirigeants des pays alliés d’entendre directement le président Zelensky parler de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le peuple ukrainien en raison de l’agression de la Russie», a indiqué un responsable de l’Otan, ajoutant que les Alliés, qui fournissent «une quantité importante d’équipements militaires essentiels» à l’Ukraine, examineront ce qu’ils «peuvent faire de plus pour renforcer» leur soutien.
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La Russie n’utilisera l’arme nucléaire qu’en cas de «menace existentielle» contre la Russie, a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov sur la chaîne CNN International.
«Nous avons une doctrine de sécurité intérieure, cela est public, vous pouvez y lire toutes les raisons pour l’utilisation des armes nucléaires. Et s’il s’agit d’une menace existentielle pour notre pays, alors elles peuvent être utilisées en accord avec notre doctrine», a-t-il dit.
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé mardi l’usage par la Russie «d’armes explosives dans des zones densément peuplées», estimant que «tout, dans l’agression de l’Ukraine par la Russie, est inacceptable».
«Le droit international est bafoué, les infrastructures civiles sont bombardées, des armes explosives sont utilisées dans des zones densément peuplées, et les travailleurs humanitaires sont pris pour cible», a déclaré le président français dans une vidéo devant le premier Forum humanitaire européen qui s’est ouvert lundi à Bruxelles. «Le droit international humanitaire est cette ligne qui sépare la barbarie de notre humanité commune», a-t-il ajouté.
«Le droit de la guerre n’est pas optionnel. La protection des civils et des infrastructures civiles n’est pas négociable. Ceux qui trahissent ces règles devront rendre des comptes devant la justice internationale», a martelé Emmanuel Macron.
Il a ainsi rappelé la saisine de la Cour pénale internationale le 2 mars par 39 Etats, dont l’ensemble des Etats membres européens, «une démarche inédite dans l’histoire diplomatique, à la mesure de la gravité de la situation».
Les Occidentaux vont annoncer jeudi «de nouvelles sanctions contre la Russie et renforcer» celles qui existent déjà, a annoncé mardi le conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden lors d’une conférence de presse.
Jake Sullivan a assuré par ailleurs que les Etats-Unis n’avaient «pas vu la Chine fournir de l’équipement militaire à la Russie» depuis le récent échange de Joe Biden avec son homologue chinois Xi Jinping, tout en assurant que Washington «continuait à surveiller» de telles potentielles actions de la part de Pékin.
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«Dans le pire des cas nous mourrons, mais jamais nous ne nous rendrons», s’est exclamé mardi le maire de Kiev, Vitali Klitschko, devant le Conseil de l’Europe alors que les troupes russes tentent d’encercler sa ville.
«En tant que maire de Kiev, je vous promets une chose, jamais les Russes n’entreront dans Kiev», a lancé l’ancien champion du monde de boxe, lors d’une visio-conférence avec le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux, assemblée du Conseil de l’Europe représentant les élus locaux et siégeant à Strasbourg.
«Nous avons fortifié chaque bâtiment, chaque rue, chaque coin de la ville. Nous nous battrons pour défendre notre ville et notre avenir. Nous ne nous mettrons pas à genoux», a-t-il poursuivi. «Dans le pire des cas nous mourrons, mais jamais nous ne nous rendrons».
Vitali Klitschko a appelé les Etats européens à soutenir «économiquement, politiquement et militairement» l’Ukraine face à la Russie. «Nous avons besoin d’armes, nous combattons l’une des armées les plus puissantes de la planète», a-t-il déclaré.
Le groupe français TotalEnergies a annoncé mardi sa décision d’arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, «au plus tard à la fin de l’année 2022».
L’entreprise, qui a été critiquée pour n’avoir pas quitté la Russie, a expliqué dans un communiqué prendre «des mesures complémentaires» face «à l’aggravation du conflit» en Ukraine. «TotalEnergies prend unilatéralement la décision de ne plus conclure ou renouveler des contrats d’achat de pétrole et de produits pétroliers russes, afin d’arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, dans les meilleurs délais et au plus tard à la fin de l’année 2022», indique le groupe.
Concrètement, il cherchera des approvisionnements alternatifs – notamment via des importations par la Pologne – pour sa raffinerie de Leuna située dans l’Est de l’Allemagne. La décision vaut aussi pour le diesel, dont l’Europe et notamment la France sont très friandes. Le diesel sera importé d’ailleurs, en particulier de sa raffinerie de Satorp en Arabie Saoudite (détenue avec Saudi Aramco).
TotalEnergies avait déjà annoncé qu’il n’apporterait plus de capital à de nouveaux projets en Russie, sans pour autant se retirer du pays.
«Des dispositions spécifiques ont été prises pour l’accès aux soins et aux services de santé des réfugiés ukrainiens en particulier une offre de vaccination a été faite contre la Covid pour qu’ils puissent en bénéficier dès leur premier jour d’arrivée sur le territoire national», a assuré Jean Castex lors de la conférence de presse, ce mardi.
Le premier ministre a également annoncé que des «formations notamment à la langue française seront proposées en lien avec Pôle emploi et les régions» pour favoriser l’insertion professionnelle des réfugiés ukrainiens grâce à un décret qui «va être pris incessamment». Le statut de protection temporaire qui leur est accordé leur ouvre en effet le droit de travailler immédiatement, a-t-il rappelé.
«Héberger ne suffit pas», a rappelé Jean Castex soulignant la nécessité de permettre la scolarisation des enfants ukrainiens présents sur le sol français. «À ce jour 2433 ont déjà été accueillis dans les écoles, collèges et lycées du pays», un chiffre «en augmentation régulière», a-t-il annoncé. 
Jean Castex a également précisé que «8000 places ont été identifiée par Frédérique Vidal, la ministre en charge de l’Enseignement Supérieur dans les universités pour accueillir des étudiants ukrainiens».
Jean Castex a également tenu à «souligner le formidable élan de solidarité des Françaises et des Français puisque 91.000 places d’hébergement particulier ont été proposées à ce jour».
«D’ores et déjà nous venons, cet après-midi, d’adopter sous l’impulsion de Gérald Darmanin, de Marlène Schiappa et d’Emmanuelle Wargon, ministre déléguée en charge du logement, un schéma national d’accueil et d’hébergement proposant au moins 100 000 places d’hébergements pour nos amis ukrainiens», a annoncé le premier ministre.  

«26.000 Ukrainiens ont été recensés à l’entrée sur le territoire français depuis la fin du mois de février», a annoncé Jean Castex ce mardi, avec pour objectif de «rejoindre de la famille, des amis ou pour se diriger vers d’autres pays en particulier l’Espagne, le Portugal ou le Royaume-Uni».
Le premier ministre qui s’exprimait lors d’une conférence de presse en présence du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et de la ministre déléguée chargée de la citoyenneté, Marlène Schiappa, a indiqué «qu’avant la guerre, la communauté ukrainienne s’élevait à environ 40.000 personnes sur le sol national».
Concernant le statut accordé aux Ukrainiens fuyant leur pays depuis l’invasion par la Russie, Jean Castex a rappelé que «sous l’impulsion de la France, l’Union européenne a décidé de (leur) accorder un statut dit de protection temporaire afin de les sécuriser sur le territoire européen». «C’est ainsi que (selon) les chiffres du jour, 10.500 Ukrainiens se sont vu délivrer une autorisation provisoire de séjour en application de ce statut de protection temporaire dont 40% ont été délivrés en région Ile de France ou dans les Alpes-Maritimes», a-t-il ajouté.
La Russie a ouvert mardi sa première affaire pénale contre un journaliste pour publication de «fausses informations» sur les agissements de l’armée russe en Ukraine, aux termes d’une loi récente prévoyant jusqu’à 15 ans de prison.
Le Comité d’enquête, chargé des principales affaires, a annoncé avoir «ouvert une enquête criminelle contre le journaliste Alexandre Nevzorov», lui reprochant d’avoir «sciemment publié de fausses informations sur un bombardement délibéré d’une maternité de Marioupol (sud-est de l’Ukraine) par l’armée russe».
Pris en étau entre Moscou, à qui il doit son maintien au pouvoir, et une opinion publique contestataire, le président biélorusse Alexandre Loukachenko n’a pas de marge de manœuvre.
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La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a alerté mardi sur la «menace» que représentent les cryptomonnaies obtenues en échange de roubles pour tenter de contourner les sanctions des pays occidentaux envers la Russie. Parmi toutes les catégories d’actifs numériques, «les crypto-actifs me préoccupent le plus dans le contexte russe», a déclaré la banquière centrale lors d’un forum sur l’innovation de la Banque des règlements internationaux.
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«Est-ce une menace ? Oui», a-t-elle affirmé, après avoir souligné que les cryptomonnaies échappant au système bancaire traditionnel sont «certainement utilisées comme moyen d’essayer de contourner les sanctions qui ont été décidées par de nombreux pays à travers le monde contre la Russie et des acteurs spécifiques». Particuliers ou entreprises russes «essaient évidemment de convertir leurs roubles dans les crypto-actifs», a relevé Christine Lagarde, notant que les volumes de roubles convertis atteignaient un niveau particulièrement élevé depuis les sanctions imposés par les Occidentaux.
L’Europe a étendu dernièrement aux cryptomonnaies son catalogue de sanctions prises après le début du conflit en Ukraine, en excluant notamment les établissements bancaires russes du système interbancaire international Swift. Mais les cryptomonnaies, utilisant la technologie des chaînes de blocs («blockchain»), peuvent être utilisées à l’écart du système bancaire par des personnes visées par les sanctions pour continuer à effectuer des opérations. Avant le conflit armé en Ukraine, la Russie occupait déjà le haut du podium mondial pour l’utilisation et la création («minage») de cryptomonnaies.
Au moins une personne a été tuée mardi dans une attaque de drones sur un bâtiment de Kiev, la capitale ukrainienne, a constaté l’AFP sur place. Plusieurs drones «kamikazes» ont visé un immeuble de l’Académie nationale des sciences, dans le nord-ouest de la ville. Des secouristes ont retiré au moins un corps portant un uniforme militaire de ce bâtiment de sept étages, d’où s’élevait encore de la fumée, a vu l’AFP. Des soldats présents à cet endroit ont fait état d’une attaque de drones «kamikazes» de l’armée russe, dont un a été abattu. Les restes de l’engin, brisé en deux et en forme d’aile d’environ un mètre de large, étaient visibles sur le sol non loin des lieux de l’incident.
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Interrogé sur place, un officier du renseignement militaire a évoqué un raid aérien effectué à l’aide de drones de type «Orlan», disant qu’il avait fait trois morts -sans que cela puisse être confirmé- et provoqué un incendie. «Deux des engins ont été abattus», a affirmé ce responsable, qui a requis l’anonymat. Toujours sous la menace d’un assaut des troupes russes campant dans ses faubourgs nord-ouest et est, Kiev est depuis lundi soir sous couvre-feu complet, jusqu’à mercredi matin.
Un défaut de paiement de la Russie aurait «un effet direct sur le reste du monde plutôt limité», a estimé mardi Gita Gopinath, la numéro 2 du Fonds monétaire international (FMI).
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Mme Gopinath a souligné que les montants des échéances de paiements que doit honorer Moscou «sont relativement faibles à l’échelle mondiale». «Cela ne représente pas un risque systémique pour l’économie mondiale», a-t-elle ajouté, tout en soulignant que certaines banques ayant une exposition plus grande pourraient toutefois être affectées plus durement.
Dans un communiqué, les ministères de l’Europe et des Affaires étrangères et de l’Intérieur annoncent l’acheminement jusqu’en Roumanie, de véhicules et de matériel d’intervention qui seront offerts au service ukrainien des situations d’urgence, mobilisé jour et nuit pour porter secours aux victimes.
«100 sapeurs-pompiers et sapeurs-sauveteurs achemineront le 23 mars jusqu’à la frontière avec l’Ukraine les véhicules et matériels offerts : 11 véhicules d’incendie, 16 véhicules de secours à personne et 23 camions transportant 49 tonnes de matériels sanitaires et de secours (équipements de protection, échelles à main, tuyaux incendies, matériel médical…)»
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«Un convoi de 21 ambulances neuves parti le 22 mars complète ce don. Elles ont été achetées grâce aux contributions des collectivités territoriales et des entreprises versées aux fonds de concours dédiés gérés par le Centre de crise et de soutien.»
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré mardi qu’environ 300.000 personnes dans la ville occupée de Kherson manquaient de nourriture et de fournitures médicales, et a accusé la Russie d’empêcher l’évacuation des civils vers le territoire contrôlé par l’Ukraine.
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«Les 300.000 citoyens de Kherson sont confrontés à une catastrophe humanitaire en raison du blocus de l’armée russe. La nourriture et les fournitures médicales sont presque épuisées, mais la Russie refuse d’ouvrir des couloirs humanitaires pour évacuer les civils », a déclaré le porte-parole du ministère Oleg Nikolenko sur Twitter.
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Près de deux cent mille réfugiés d’Ukraine arrivés en Pologne depuis le début de l’invasion russe ont quitté ce pays par le train vers d’autres pays d’accueil, a appris l’AFP mardi auprès des chemins de fer polonais.
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Du 25 février au 20 mars, près de 400 trains réguliers ont transporté gratuitement plus de 140.000 personnes venues d’Ukraine et 113 trains spéciaux ont embarqué plus de 45.000 passagers, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la compagnie PLK qui gère le réseau ferroviaire polonais, Miroslaw Siemieniec. Il s’agit surtout de voyageurs à destination de Berlin, mais aussi de Prague et de Vienne.
Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a indiqué mardi être prêt à acheminer une mission d’aide humanitaire dans la ville ukrainienne dévastée de Marioupol, si les belligérants le permettaient.
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Il a précisé que des notes diplomatiques officielles avaient été envoyées «à l’Ukraine pour faciliter» cette mission d’aide humanitaire à destination de Marioupol et «à la Russie pour ne pas l’entraver».
Zhanna Agalakova, journaliste russe, a démissionné de la première chaîne russe Channel One of Russia, en réaction à l’offensive en Ukraine. Avec RSF elle a décidé de briser le silence et de raconter son expérience dans l’un des médias de propagande du Kremlin.
«Je n’ai jamais menti, je me suis beaucoup tue», commence-t-elle. «En Russie, le pouvoir étouffe la presse indépendante et nous avons abouti à une situation où dans les médias on ne voit qu’une seule histoire : celle du pouvoir, d’une seule personne», affirme-t-elle. 
«Cette journée n’a qu’un seul objectif, je veux que la Russie m’entende, que les gens apprennent à discerner la propagande, qu’ils cherchent des sources d’informations alternatives, qu’ils arrêtent d’être zombifiés», a également déclaré Zhanna Agalakova.
«C’est un paradoxe, nous ne voyons que le premier homme du pays, ce qu’il a fait, ce qu’il a mangé, nous l’avons même vu torse nu mais nous ne savons pas s’il est marié, s’il a des enfants. Il y a une sorte de déséquilibre», a affirmé la journaliste.
Malgré l’indignation mondiale et des sanctions sans précédent contre son pays, le président Vladimir Poutine peut compter, pour le moment, sur le soutien de l’élite politique russe, obnubilée par «sa propre survie».
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Des artistes russes et des figures majeures des médias ont dénoncé l’invasion russe en Ukraine et même certains oligarques ont fait entendre des critiques voilées. Mais après près d’un mois de guerre, on n’observe pas de contestation apparente au sein du premier cercle de Vladimir Poutine ou parmi les poids-lourds politiques du pays.
«Il n’y a pas eu de signe de scission» au sein de la classe dirigeante russe, déclare Tatiana Stanovaya, fondatrice de R. Politik, un bulletin bimensuel d’analyse de la politique russe. «Il y a un réel consensus, nonobstant possiblement des différences de stratégies», souligne-t-elle.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a mis en garde mardi l’Italie contre un afflux de migrants menacés par la faim en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et a exhorté les autorités à cesser d’accueillir les élites russes en villégiature.
Zelensky n’a de cesse de demander aux Occidentaux de renforcer leurs sanctions contre Moscou pour mettre fin à la guerre dans son pays et éviter les conséquences du conflit ailleurs dans le monde.
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Mardi, s’adressant par visio-conférence aux parlementaires italiens qui l’ont ovationné, il a fustigé sans les citer «la procrastination» des capitales occidentales dans «la pression exercée sur la Russie pour mettre un terme à la guerre».
«Les conséquences de cette guerre se sentent dans diverses parties du monde et non seulement en Europe. Et n’oublions pas la famine qui se rapproche de divers pays», a-t-il prévenu.
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L’opposant russe Alexeï Navalny a promis mardi de poursuivre sa lutte contre le Kremlin et estimé que Vladimir Poutine avait «peur de la vérité», dans une série de tweets publiés juste après sa condamnation à neuf ans de prison.
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«Poutine a peur de la vérité, je l’ai toujours dit. La lutte contre la censure, amener la vérité aux habitants de la Russie, restent notre priorité», a-t-il écrit.
Les trois Israéliens enlevés par des soldats russes lundi à Melitopol, une ville du sud-est de l’Ukraine contrôlée par les forces de Moscou, ont été libérés quelques heures plus tard, a annoncé Serguiy Tomilenko, le président de l’Union des journalistes d’Ukraine.
«La famille de l’éditeur Mykhaïlo Kumok a finalement été libérée par les occupants» , a-t-il écrit sur son compte Facebook.
Il a indiqué qu’ils avaient été arrêtés, interrogés et que leurs téléphones avaient été confisqués. Mykhaïlo Kumok était présenté comme étant un «éditeur», propriétaire d’une société nommée «MV Holding» qui publie Melitopolskie Vedomosti, un journal local.
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Les avocats de l’opposant russe Alexeï Navalny ont été arrêtés mardi devant la colonie pénitentiaire dans laquelle il avait été condamné quelques minutes auparavant à 9 années de prison, ont constaté des journalistes de l’AFP.
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Olga Mikhaïlova et Vadim Kobzev ont été interpellés au motif, semble-t-il, qu’ils gênaient la circulation automobile devant la prison en parlant avec la presse. Le principal opposant du pays, qui purge déjà une peine pour «fraude», avait été reconnu coupable d’«escroquerie» et «outrage à magistrat», autant d’accusations qu’il dénonce comme politiques.
Moins d’une heure plus tard, Me Kobzev a annoncé sur Twitter que sa consœur et lui-même avaient été relâchés.
La Cour suprême de Russie a rejeté mardi une requête de la Cour européenne des droits de l’Homme exigeant la suspension de la dissolution de l’ONG Mémorial, pilier de la société civile russe.
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«La Cour suprême n’a pas accédé à la demande de reporter la dissolution de Mémorial International. La cour considère que les raisons pour une suspension doivent être vraiment exceptionnelles et proportionnées», a déclaré l’ONG dans un communiqué.
La justice russe avait prononcé en décembre la dissolution de l’ONG Mémorial, pilier de la défense des droits humains et gardien de la mémoire des millions de victimes des crimes de l’URSS. Le verdict avait été confirmé le 28 février.
L’armée ukrainienne mène des contre-offensives qui ont permis, dans le sud notamment, de reprendre du terrain sur les troupes russes, confrontées à des difficultés de communication, a assuré mardi le porte-parole de Pentagone.
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Les militaires ukrainiens «sont désormais, dans certaines situations, à l’offensive», a déclaré John Kirby sur CNN, affirmant qu’ils «pourchassent les Russes et les repoussent en dehors de zones où ils étaient».
«Nous savons qu’ils ont mené des contre-attaques (…) notamment ces derniers jours à Mykolaïv,» ville-clé du sud de l’Ukraine, a-t-il ajouté.
«Nous avons vu (ces gains territoriaux) augmenter ces derniers jours» au profit de l’Ukraine, a précisé John Kirby. «C’est une réelle preuve de leur capacité à combattre en suivant leurs plans, en s’adaptant et, à nouveau, à tenter de repousser les forces russes».
Plus de 3,5 millions de personnes ont fui l’Ukraine et les combats déclenchés par l’invasion de l’armée russe le 24 février, selon le décompte de l’ONU publié mardi.
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«L’échelle de la souffrance humaine et des déplacements forcés à cause de la guerre dépasse largement les pires scénarios prévus», a souligné lundi le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) Antonio Vitorino.
L’opposant le plus célèbre de Russie, Alexeï Navalny, a été condamné mardi à neuf ans de prison pour «escroquerie» et «outrage à magistrat», ont constaté les journalistes de l’AFP présents à l’audience.
La juge Margarita Kotova a indiqué ajouter à cette peine un an et demi de liberté surveillée et 1,2 million de roubles d’amende, soit environ 10.000 euros au taux du jour, alors que le détracteur du Kremlin est déjà emprisonné depuis plus d’un an.
Il devra purger sa peine dans une «colonie pénitentiaire de régime sévère», ce qui signifie que ses conditions de détention vont devenir plus strictes.
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Selon l’ambassade des États-Unis à Kiev, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré que 2389 enfants ukrainiens ont été «illégalement enlevés» des oblasts de Donetsk et Louhansk vers la Russie.
«Ce n’est pas de l’aide. C’est un enlèvement», a déclaré l’ambassade américaine.
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Une information confirmée par la procureur générale d’Ukraine sur Twitter. «Non seulement les forces russes ciblent et tuent nos enfants, mais elles les déplacent également de force vers la Russie. Une enquête est en cours sur le transfert forcé de 2389 enfants des territoires temporairement occupés de l’Ukraine vers la Russie», écrit Iryna Venediktova.
Les députés russes ont validé mardi une loi prévoyant de lourdes sanctions pour punir les «informations mensongères» sur l’action de Moscou à l’étranger, nouvelle arme répressive dans l’arsenal russe pour le contrôle des informations sur son offensive en Ukraine.
Ce texte, adopté en troisième lecture, punit la «diffusion publique d’informations sciemment fausses sous couvert d’informations fiables» à propos des «activités des organes de l’Etat russe en dehors du territoire russe», selon un communiqué du Parlement.
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La ville d’Avdiivka, tout proche de Donetsk dans l’est de l’Ukraine, a été la cible d’une attaque russe dans la soirée de lundi, faisant au moins cinq morts et 19 blessés, a indiqué mardi Lioudmila Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.
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«Cinq civils ont été tués et 19 blessés», a déclaré cette responsable ukrainienne sur sa chaîne Telegram, indiquant qu’Avdiivka avait été «la cible de tirs d’artilleries et de bombardements aériens (russes), détruisant complètement le village».
Avdiivka, qui abrite en temps de paix 30.000 habitants, se situe dans la banlieue nord-ouest de Donetsk, centre industriel de l’est de l’Ukraine tenu depuis 2014 par les séparatistes prorusses soutenus par Moscou.
Le 21 mars, une réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de la Fédération européenne des institutions nationales de langue (EFNIL) a décidé à l’unanimité d’accorder à l’Ukraine le statut de membre associé. Le Parlement ukrainien en a fait l’annonce sur sa chaîne Telegram mardi, se réjouissant de cette adhésion qui «permettra à l’Ukraine de développer une stratégie de protection législative de la langue ukrainienne en tant que future langue de l’UE».
L’EFNIL est un organisme externe à l’Union européenne, mais qui coordonne les institutions nationales des États membres dont le rôle est la surveillance de ou des langues officielles nationales. Ses missions sont notamment de conseiller sur l’élaboration de politiques linguistiques et la protection des langues d’État.
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Alors que le président Zelensky a appelé le secrétaire général de l’ONU à révoquer le droit de vote de la Russie au Conseil de sécurité, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vasily Nebenzya, a rappelé mardi que la chose était juridiquement impossible.
«En réponse à la question, je répondrai non», a-t-il écarté dans une interview à la chaîne Rossiya 24, précisant que la chose était «impossible en vertu de la Charte des Nations unies». Kiev avait également déclaré, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, vouloir lancer une procédure de «révision juridique» pour révoquer le statut de la Russie comme membre permanent à l’ONU.
Sur Twitter, le président ukrainien a annoncé avoir échangé mardi matin avec le souverain pontife. Le chef d’Etat a «parlé à Sa Sainteté de la situation humanitaire difficile et du blocage des couloirs de secours par les troupes russes». Alors que le Vatican s’était dit disponible pour une médiation dans le conflit, Volodymyr Zelensky a affirmé qu’une telle initiative «serait la bienvenue», remerciant également le Saint Père pour ses prières pour l’Ukraine et la paix.
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Depuis le début de l’invasion russe, le pape François multiplie ses appels à la paix. Lundi soir, il encourageait encore à la proximité avec «ce peuple martyr». «S’il vous plaît, ne nous habituons pas à la guerre et à la violence, ne nous lassons pas de les accueillir avec générosité, non seulement maintenant, mais aussi dans les semaines et les mois à venir».
Dmitri Mouratov, rédacteur en chef de la Novaya Gazeta, journal indépendant russe, était le lauréat 2021 du Nobel de la Paix. Mardi, il annonce mettre aux enchères sa médaille gagnée afin d’aider les réfugiés ukrainiens.
Lundi, le comité Nobel norvégien a rejeté la demande de personnalités politiques et membres du Parlement européen pour prolonger le délai de nomination des candidats 2022, et y intégrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le délai expirait le 31 janvier.
La Blitzkrieg escomptée par Moscou ne s’est pas produite en Ukraine, où l’armée russe rencontre la résistance tenace des Ukrainiens. Les services de renseignement du ministère de la Défense britannique ont publié mardi un nouveau rapport, notant que les «forces ukrainiennes continuent de repousser les tentatives russes d’occuper le sud de Marioupol». «Dans le reste de l’Ukraine, les forces russes ont enduré une nouvelle journée de progrès limités, la plupart d’entre elles étant largement bloquées sur place».
De son côté, le vice-ministre de l’Information de la République populaire de Donetsk (RPD), l’une des deux régions pro-russes reconnues par Moscou le 21 février, s’est félicité mardi sur la chaîne publique russe Channel One que les forces armées russes et les unités de la RPD aient «libéré» à peu près la moitié de la «zone de Marioupol». «Pour autant que je sache (…) au moins 50% sont libérés», a-t-il déclaré, précisant que les deux parties avaient subi de lourdes pertes.
Alors que l’armée russe s’attendait à être accueillie en libératrice, la population russophone se montre hostile au nouvel occupant. Pourquoi ?
«Pour être accueilli en libérateur, il faut savoir de quoi on libère», relève Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés postsoviétiques. «Les médias russes ont souvent mis en avant l’idée que les russophones seraient empêchés de parler leur langue. C’est un discours faux tenu depuis 2014. La révolution du Maïdan, considérée comme néonazie par le Kremlin, a été plutôt russophone».
Retrouvez notre grand entretien avec Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés postsoviétiques.
Dans la ville portuaire du sud-est de l’Ukraine, assiégée depuis bientôt un mois, l’armée russe a déployé vendredi ses blindés. Selon les autorités ukrainiennes, 80% des logements ont été détruits par le pilonnage incessant de l’artillerie ennemie. Depuis début mars, la population y vit coupée du monde, privée d’électricité, d’eau et de nourriture. Les forces ukrainiennes, acculées, semblent s’être regroupées autour de deux importantes usines de métallurgie.
Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Notre envoyé spécial Cyrille Louis raconte leur calvaire.
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La bataille se poursuit dans le Donbass. Les forces armées russes ont désormais le contrôle du village d’Urozhaynoye dans la région de Donetsk, à l’est de ‘l’Ukraine, a déclaré mardi face aux journalistes le général de division Igor Konashenkov, représentant du ministère russe de la Défense.
«Les unités des forces armées russes, déployant l’offensive, ont avancé de 6 kilomètres supplémentaires», a précisé le général, relayé par l’agence de presse RIA Novosti. Ses troupes se battent contre des unités ukrainiennes de la 128e brigade d’assaut de montagne.
Deux organismes de la société civile ukrainienne, l’ONG «Association des sapeurs d’Ukraine» et Demining Solutions, opérateur d’action contre les mines, ont fait une estimation de la surface à déminer à ce stade de l’invasion russe. Selon les calculs de leurs experts, au moins 82.500 km2 sont estimés comme «territoires dangereux», c’est-à-dire zones suspectes ou confirmées comme porteuses d’engins explosifs.
Il s’agit de près de 14% du territoire du pays, indiquent les deux organismes dans un post Facebook mardi matin. Le sud et l’est du pays, ainsi que les régions de Kiev et de Tchernihiv, sont particulièrement concernés.
«Toutes les données sont traitées sur la base de sources d’information ouvertes à l’aide d’un logiciel spécial de géo-information», précisent-ils, indiquant que ces chiffres ne sont qu’un résultat «préliminaire» qu’ils continueront de mettre à jour.
Son histoire est glaçante. Nikita (son prénom est modifié pour sa sécurité), chargé d’aider les journalistes à se repérer dans le pays, a été enlevé par des troupes russes et détenu pendant 9 jours. Mitraillage, chocs électriques, coups de barre de fer, simulacre d’exécution… le fixeur qui a collaboré notamment avec les équipes de Radio France est désormais à l’abri dans une ville ukrainienne. Le rescapé, père de famille, a témoigné de ses neuf jours d’horreur auprès de RSF.
C’était le 5 mars. Au volant d’un véhicule siglé «presse», il tombe dans une embuscade, et est emmené par des militaires. «Après avoir fouillé son téléphone et trouvé des informations liées à ses activités professionnelles», les soldats russes sortent un couteau et «menacent de lui couper le visage», rapporte RSF. Emmené les yeux bandés, il subit des «coups de crosse et de violents coups de barre de fer sur les jambes». Lui et trois co-détenus sont torturés au moyen de chocs électriques. Il est enfin relâché le 12 mars.
La direction de Radio France a réagi en accueillant «avec un immense soulagement» la nouvelle de sa libération. «Les fixeurs prennent des risques inouïs pour la liberté d’informer. Nous leur renouvelons notre profonde reconnaissance».
L’agence de presse russe TASS rapporte mardi matin que la Russie et l’Ukraine ont échangé les premiers prisonniers de guerre. Neuf militaires russes ont été libérés, selon la commissaire aux droits de l’homme en Russie, Tatyana Moskalkova, en échange du maire de Melitopol, Ivan Fedorov, enlevé le 11 mars dernier.
«Le premier échange a eu lieu. Nous avons renvoyé neuf de nos hommes», a-t-elle déclaré dans une interview à RT, confirmant ainsi des informations publiées par des médias russes.
Après l’enlèvement de deux maires, celui de Melitopol et de Dniproroundné au sud de l’Ukraine, près d’Odessa, l’Union européenne avait fermement condamné ce procédé de l’occupant russe. «Il s’agit d’une nouvelle attaque contre les institutions démocratiques en Ukraine et d’une tentative d’établir des structures gouvernementales alternatives illégitimes dans un pays souverain», avait dénoncé le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell sur Twitter le 13 mars.
L’Association européenne des zoos et aquariums (EAZA) a annoncé avoir collecté plus de 600.000 dollars pour aider les zoos ukrainiens touchés par l’invasion russe, rapporte la chaîne américaine CNN. Plusieurs zoos locaux, dont celui de Mykolaïv, avaient diffusé des appels à l’aide pour un soutien international.
La somme a été amassée «auprès d’un très grand nombre de donateurs individuels et institutionnels», a expliqué l’EAZA. Des transferts d’argent ont déjà été faits à certains zoos dans le besoin, a-t-elle indiqué, pour leur permettre de «faire face aux coûts des nécessités sur place», alors que «les services bancaires sont encore accessibles».
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Après plusieurs jours de combats, les Forces armées ukrainiennes ont annoncé mardi matin dans un message Facebook avoir repris le contrôle de Makariv, une ville située à 48 km à l’ouest de Kiev.
Le «drapeau de l’État ukrainien a été hissé sur la ville de Makariv» alors que les Russes se retiraient, ont-elles indiqué dans leur post.
La ville a été durement touchée par les frappes russes. Le 19 mars, une attaque russe au mortier faisait encore sept morts et cinq hospitalisés, selon la police locale. Le 7 mars, le bombardement d’une boulangerie industrielle faisait également 7 morts.
Le président ukrainien a accordé une interview exclusive, diffusée lundi soir, à l’Union des médias publics européens, dont France TV.
«Certaines localités n’existent plus dans notre pays», a-t-il déclaré, dénonçant notamment la violence des frappes russes. «Ils utilisent des roquettes, des missiles de croisière, ils tirent depuis la Russie, depuis le Bélarus. Le président Loukatchenko l’a officiellement confirmé».
Volodymyr Zelenski a également insisté sur l’utilisation par l’adversaire d’armes proscrites par le droit international. «Je ne me souviens plus exactement des types d’armement employés, mais je peux vous assurer qu’ils utilisent des armes interdites en permanence», a dénoncé le ched d’État.
Le Japon a «fermement» protesté mardi contre la décision de la Russie d’abandonner les négociations pour un traité de paix entre les deux pays, en raison de la «position inamicale» de Tokyo sur le conflit en Ukraine. «Cette situation est (en fait) le résultat de l’agression russe en Ukraine», a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida devant le Parlement à Tokyo.
Le Japon et la Russie entretiennent des relations complexes depuis des décennies. Les deux pays n’ont pas signé de traité de paix après la Seconde Guerre mondiale en raison d’un différend sur quatre petites îles de l’archipel des Kouriles. Mais le Japon s’est joint aux pays occidentaux en prenant de lourdes sanctions économiques à l’encontre de Moscou pour son offensive en Ukraine.
«La tentative (russe) consistant à déplacer cette question vers les relations entre le Japon et la Russie est extrêmement injustifiée et absolument inacceptable», a ajouté le Premier ministre nippon. Le Japon «proteste fermement», a lancé le dirigeant nippon en condamnant une nouvelle fois la Russie pour ses actions en Ukraine qui «changent le statu quo par la force, de manière unilatérale».
Le président ukrainien veut impliquer son peuple dans les décisions issues des négociations. Dans un entretien lundi avec Suspilne, un média public régional ukrainien, il s’est engagé à ce que tout changement constitutionnel nécessaire pour garantir la sécurité du pays soit adopté par référendum.
«C’est un long processus qui sera décidé par le parlement et par le peuple ukrainien», a-t-il déclaré.
Volodymyr Zelensky a également insisté sur la nécessité d’une «rencontre»,«sous quelque forme que ce soit», avec son homologue russe Vladimir Poutine pour «arrêter la guerre» en Ukraine. «Je crois que, sans cette rencontre, il est impossible de comprendre pleinement ce à quoi ils (les Russes) sont prêts pour arrêter la guerre».

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La 27e journée depuis le début de l’invasion russe s’ouvre avec des sirènes d’alertes aériennes dans «presque toutes les régions d’Ukraine», selon le médial local Kyiv Independent. La veille a été une «dure journée», a déclaré le président Zelenski lundi soir. Si la situation est assez stable, les Russes continuent leur avancée dans le Donbass, notamment à Marioupol.
La ville portuaire, qui abritait autrefois plus de 450.000 personnes, a été «réduite en cendres», a déclaré Volodymyr Zelensky, alors que de nouvelles images montrent les forces russes retranchées tout autour. Lundi, les responsables ukrainiens ont rejeté l’ultimatum russe pour rendre la ville.
Côté russe, les forces en présence se sont largement immobilisées, surtout au Nord (notamment autour de Kiev) et dans le Nord-est (près de Kharkiv). Au Sud-Ouest, les percées russes lancées assez loin ces derniers jours ont dû marquer l’arrêt, voire reculer localement face à des contre-attaques ukrainiennes efficaces.
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Bonjour à tous. Sur ce live, nous suivrons la 27e journée de combats après le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février. Minute par minute, suivez les dernières informations liées à ce conflit.
Retrouvez toutes les informations sur la journée de lundi ici.

Le Marin
le
Je crains fort que d’escalade en escalade on ne s’oriente vers une guerre nucléaire mondiale. Lorsque Poutine a commence la guerre contre l’Ukraine, il pensait probablement qu’il ne faudrait que quelques jours pour mettre en déroute une armée faible, sans armements modernes, et que l’Ukraine serai sous son joug rapidement. Or non seulement l’armée et le peuple Ukrainien ne se sont pas rendus, mais ils ont combattu avec héroïsme les troupes russes, et très rapidement tous les pays d’Europe et d’Amérique leur ont fourni des quantités importantes d’armes modernes et sophistiquées qui ont causé d’énormes pertes aux russes. De plus, de nombreuses et fortes sanctions économiques ont sérieusement impacté l’économie russe. Poutine qui n’est pas homme à abandonner va, tel un fauve acculé prendre tous les risques pour vaincre. en Ukraine. L’aide mondiale à l’Ukraine va s’amplifier et Poutine ne pouvant pas vaincre en Ukraine risque en retour de plonger le monde dans une guerre apocalyptique dont personne ne connait les conséquences. Einstein avait dit : Avec les armes nucléaires je ne sais pas comment se déroulera la prochaine guerre, mais ce dont je suis certain, c’est que la suivante se fera avec de bâtons et des pierres.
Kings
le
Comme nous, Mr Putin. Le tout est de savoir ce qu’on place dans menace existentielle… Avec des paranoïaques rien n’est jamais rationnel.
Arcusgi
le
Toutes les armes sont basées sur le principe d’une explosion, même le nucléaire !
TÉMOIGNAGES – Vivre dans la capitale britannique est devenu un véritable cauchemar pour certains expatriés qui ne peuvent plus faire face à la hausse, ces derniers mois, des loyers mais aussi des prix de l’électricité et du gaz.
ANALYSE – Les élites russes sont divisées face aux décisions de Vladimir Poutine dans le contexte de l’offensive contre l’Ukraine.
ANALYSE – L’île vient de bénéficier d’un ambitieux programme de ventes d’armes des États-Unis.
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DIRECT – Guerre en Ukraine : la Russie n’utilisera l’arme nucléaire qu’en cas de «menace existentielle», affirme le Kremlin
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