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Open Digital Éducation est le fournisseur d’espace numérique de travail (ENT) de la plupart des élèves de l’académie de Lille, du primaire au lycée. Un fournisseur qui a pris le bouillon ce mardi face à l’afflux lié au premier jour d’école à la maison, qui tente d’y remédier, mais qui prévient que des ralentissements pourront toujours subsister jusqu’à la fin de semaine.
« L’autoroute un jour de grand départ en vacances. » Voilà du point de vue d’Open Digital Éducation (ODE) à quoi ressemblaient les ENT mardi matin entre 7 heures et 8 heures, quand des centaines de milliers d’élèves, de parents et d’enseignants ont tenté de s’y connecter pour y récupérer le travail de la semaine. « On a rencontré un effet de saturation devenu très difficile à maîtriser, avec un nombre de connexions très important au même moment, et un effet bulle avec des tentatives multiples de reconnexion », reconnaît Esther Baumard, directrice des opérations d’ODE.
De fait, l’entreprise fournit depuis 2019 et un marché passé avec la Région et les Départements son ENT (« One » en primaire, « Neo » dans le secondaire) à 5 570 écoles, collège et lycées des Hauts-de-France (13 000 en France). Soit, rien que chez nous, un million d’élèves, plus leurs enseignants, plus leurs parents. Du monde sur l’autoroute, donc. « L’an dernier, pour le premier confinement on a été pris de court, admet Esther Baumard. Mais depuis le 16 mars 2020, on a changé beaucoup de choses, triplé nos capacités d’infrastructures, mis en place un plan d’ingénierie logiciel pour améliorer les performances de nos solutions. On a tout fait pour que ça se passe bien ».
L’entreprise dédouane même OVH, dont le siège se situe à Roubaix, qui héberge ses données. « L’incendie de Strasbourg il y a un mois n’avait plus d’impact sur nos capacités mardi. »

« La classe à distance, il faut l’organiser autrement. Tant qu’on se rencontrera tous à la même heure au même moment, on aura ce problème. »

Reste que mardi, pour ODE, rien ne s’est bien passé. Avec un total national de six millions de connexions et de tentatives de connexions, parfois très concentrées, contre trois habituellement plus étalées, la plateforme est à l’évidence sous-dimensionnée. Connexion impossible, lenteurs…
Face au « crash », le fournisseur déclenche une file d’attente, limite les temps de sessions inactives, bloque temporairement l’accès parental pour garantir le lien élève-enseignant. « Dans la nuit, n ous avons aussi désactivé des usages non essentiels gourmands en bande passante pour privilégier les usages de bases : le travail à récupérer, les agendas… », poursuit Esther Baumard. Qui prévient toutefois : « La technologie ne suffira pas. Il y a un volet usage à prendre en compte. La classe à distance, il faut l’organiser autrement, en planifiant les temps de connexions. Tant qu’on se rencontrera tous à la même heure au même moment, on aura ce problème. »
Pour la responsable d’ODE, à ce stade, les ENT « sont construits pour être un support des établissements scolaires, pas pour être le calque numérique de ceux-ci ».
Ce mercredi, les perturbations se poursuivent et sans doute se poursuivront-elles jusqu’aux vacances. « Depuis ce mercredi matin, cela fonctionne un peu mieux, on réajuste en temps réel nos capacités. Mais l es files d’attentes, je ne peux pas dire qu’il n’y en aura pas », estime Esther Baumard qui table sur les vacances pour « analyser en profondeur ce qui s’est produit et réfléchir avec les collectivités aux améliorations à apporter ».
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