l’essentiel Installé à Duran, Axel Lupin est un magicien de métier, l’un des rares dans le département du Gers. Entre tours de passe-passe au ras du nez et grande illusion, il trouve aussi du temps pour les enfants malades.
Il n’a pas fait l’école de Poudlard, mais la magie, il connaît ! Axel Lupin, alias Arnaud, est un magicien installé à Duran. Depuis tout petit, bien avant Harry Potter, il voulait devenir magicien, dans sa Bourgogne natale. À cet âge-là, il achète des petits tours pour épater la galerie.« J’ai plongé dans la magie à 9 ans. J’en ai parlé à mon père, lequel, en militaire très carré qu’il était, m’a dit : “C’est pas notre milieu, tu fais des études, tu te trouves un boulot” ! » Arnaud va donc devenir pâtissier chocolatier confiseur glacier en Bourgogne, pendant 10 ans.
Mais en parallèle, notre homme découvre à 20 ans sur une grande foire un marchand bien particulier. « Son stand indiquait “Devenez magicien en 5 minutes”. J’ai tout acheté ! » Commence un long parcours d’apprentissage. Une fois chez lui, Arnaud bosse, tout seul, dans son coin. Les tours, les livres spécialisés, tout y passe. Dans sa quête de la maîtrise de l’art de la prestidigitation, le Bourguignon écume les magasins professionnels. Et il commence à bluffer son public. « Je m’entraînais dans les bars, et du coup, je ne payais jamais mes consommations ! Il y avait toujours quelqu’un pour m’offrir un verre, une fois le “waouh !” passé. C’était mon premier public. Et puis je faisais des tours pour mes amis, mes connaissances. »
Le futur Axel Lupin apparaît alors qu’il a 24 ans. Il monte sur scène, à titre bénévole, pour un spectacle des Restos du Cœur. Même lorsqu’il quitte la Bourgogne pour Bayonne, Arnaud-Axel emporte sa magie avec lui. Et 12 ans après ses débuts sur scène, en 2006, Arnaud passe intermittent du spectacle. Voilà 6 mois, il arrive dans le Gers, à Duran, où on manque de magiciens.
Il faut prospecter, et tous azimuts. Le magicien plaît. « Que ce soit les mariages ou les anniversaires, ou les arbres de Noël, la demande existe. Les restaurants aussi apprécient ce type d’animation. »
« Faire rêver les gens, surtout dans l’époque où on vit, il y a pire comme métier ! »
Axel Lupin a un atout dans sa manche. Il maîtrise autant l’art du close up, ces tours réalisés sous votre nez, à votre table, que les grandes illusions. « Ce sont les tours de scène. Pour les réaliser, je peux compter sur l’assistance de mon épouse. » C’est elle, la dame qu’il se charge de couper en trois, sous le regard médusé des spectateurs qui se demandent à chaque fois comment il réussit le tour. Mais le bluff n’est pas moins frappant lorsqu’il manipule des jetons ou des cartes à quelques centimètres des gens. Notre homme est capable de modifier le nombre de pièces que vous tenez dans votre main fermée… « Les adultes, en particulier, sont fascinés. Ils ont vu ça à la télé, mais l’effet, à 20 cm de vous, est très différent. Le plus compliqué, ce sont les enfants ! Ils sont blasés, ils sont persuadés d’avoir tout vu sur Internet. Ils vous crient en plein spectacle qu’ils ont compris, même si ce n’est pas le cas. Et j’ai vu en 10 ans le changement. Avant, c’était les primaires, maintenant, ça commence dès la maternelle ! »
Mais à 48 ans, Axel Lupin le passionné n’est pas près de ranger ses cartes, ses pièces brillantes et sa scie à découper. « Voir les étoiles dans les yeux des gens, que ce soit les enfants ou les adultes, d’ailleurs. Faire rêver, c’est génial, surtout dans l’époque où on vit ! Vraiment, il y a pire, comme boulot ! »
Depuis 3 ans, Axel Lupin s’est associé à Jamy et les kids pour proposer dans le Gers un spectacle mêlant clowns, musique et magie. « On se connaît depuis longtemps. Lui fait le clown à l’hôpital pour les enfants malades, à Auch, Roquetaillade ou Toulouse, etc., et moi, j’ai fait la même chose à Bayonne pendant plus de 20 ans, deux fois par semaine. » Tous deux sont membres de Dépannage Distraction, une association bordelaise de clowns – la plus ancienne de France – qui amène un peu de fantaisie dans le quotidien des enfants hospitalisés. « Je l’ai rencontré dans une réunion à Bordeaux, raconte Jamy, et il y a 3 ans, je lui ai proposé de travailler ensemble, et ça marche du tonnerre. Personne ne mixe musique et magie comme ça. » Les compères proposent leur spectacle aux enfants, mais aussi aux Ehpads avec un très bon retour.
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Rien de magique, mais beaucoup de travail.

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