l’essentiel À l’image de Claude Langla, qui équipe ses griffons de gilets en Kevlar, les chasseurs allouent un budget conséquent à la protection et aux soins de leurs chiens.
Nelson est un miraculé. Il y a trois ans, lors d’une battue, ce griffon nivernais a été touché à la gorge par un sanglier qu’il poursuivait. Après s’être vidé d’une bonne partie de son sang, il a pu être sauvé in extremis par les vétérinaires. Depuis, il arbore un collier de protection en kevlar, commandé par son maître Claude Langla à une société spécialisée. « Il aime attaquer de face, du coup il est souvent exposé au niveau du cou », précise ce retraité de 63 ans, installé près d’Eauze.
Administrateur de la Fédération des chasseurs du Gers et membre de la société Saint-Hubert Club Elusate (qui revendique 120 adhérents et 3500 hectares de territoire de chasse), Claude Langla chasse le sanglier depuis vingt ans. Sans fusil*, et toujours avec la même race de chiens. « Le nivernais a la passion du sanglier. Il est à la fois docile pour le dressage et c’est un chien qui réagit très bien en meute. Il n’est pas jaloux des autres. Par ailleurs, il est fait pour les ronces, il peut rentrer dans des ronces épaisses. »
Cette dévotion, cette résistance et ce caractère intrépide ne l’empêchent toutefois pas de se montrer vulnérable, à l’image de la mésaventure vécue par le brave Nelson. Claude Langla le sait bien, lui qui a perdu deux chiens dernièrement lors de battues. « Dans ma vie de chasseur, j’en ai perdu beaucoup plus », précise-t-il. Pour limiter les risques, il a donc décidé d’investir sans compter dans la protection de ses bêtes. D’abord en les équipant il y a quelques années de colliers de repérage GPS, pour la modique somme de 1300 euros (prix pour une télécommande et cinq colliers). Une technologie qui lui permet de retrouver rapidement ses chiens en cas de blessure ou de danger imminent (sanglier, route…). « Avant, on les appelait au cor dans la nuit pour les retrouver. Aujourd’hui, on appuie sur un bouton et on a le guidage automatique », observe-t-il.

Claude Langla montre les blessures aux membres dont a été victime Nelson lors de récentes battues aux sangliers.
Claude Langla montre les blessures aux membres dont a été victime Nelson lors de récentes battues aux sangliers. DDM – SEBASTIEN LAPEYRERE

Ensuite en faisant l’acquisition de gilets en Kevlar. Là aussi, il a fallu mettre la main à la poche (250 euros par gilet). Un investissement à la fois conséquent et contraignant ces gilets pèsent lourd (entre 800 et 900 grammes) et ne peuvent pas être portés par les chiens lors de fortes chaleurs mais justifié au regard de la protection qu’ils apportent. « Si je n’avais pas eu les gilets l’an dernier, j’aurais perdu au moins un chien, peut-être deux. J’ai eu deux chiens touchés sévèrement aux membres, mais pas aux parties vitales. »
Précieux, le gilet n’élimine toutefois pas le risque de blessure mortelle : le dernier chien de Claude Langla tué dans une battue en était ainsi équipé. « Il avait un traumatisme à la cage thoracique, sans plaie ouverte », précise le chasseur, conscient qu’avec cette protection, « on ne prévient pas tous les risques mais on les limite. » On limite aussi les dépenses faramineuses en soins vétérinaires (1500 euros déboursés l’an dernier par Claude Langla).
Pour soulager les chasseurs, la Fédération subventionne justement les gilets de protection (à hauteur de 125 euros par gilet) et propose une assurance pour les chiens de chasse (via la société de courtage Terrassur). Les sociétés de chasse se mobilisent, elles aussi, pour alléger les dépenses, à l’image de ces neuf sociétés situées autour de Cazaubon, qui ont mis en place une caisse spéciale (4400 euros collectés l’an dernier). La société Saint-Hubert Club Elusate organise quant à elle des repas et dédie la recette aux soins vétérinaires. Une nécessité pour permettre aux chasseurs de poursuivre leur activité. « Je connais des propriétaires de meutes qui ont arrêté parce que ça leur revenait trop cher », conclut Claude Langla. Pour lui en revanche, pas question de jeter l’éponge, quel qu’en soit le prix. Quand on aime, on ne compte pas.
374000 €
NOUVEAU & UNIQUE CHEZ LEDIL IMMOBILIER:: Située à Eauze, capitale de l’Arma[…]265000 €
Cette maison chaleureuse a été bâtie par ses propriétaires dans les années […]399000 €
Maison de 173 m2 habitables type T6 l'ensemble implanté sur une surface par[…]J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Vous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?
les chasseurs sont tellement futes qu ils tirent sur tout ce qui bouge et aux cas ou ils equipent leur chien d un gilet pare balle
Quand on voit comment les chiens s'amusent durant les parties de chasses, je comprends pourquoi malgré un danger, les chasseurs continuent d'emmener leurs chiens, c'est vraiment pour eux un bon moment. Ces protections sont chères mais semblent vitales pour nos loulous…. Je vais en offrir un sous peu, pour idem un griffon !
Et si l'on équipait les promeneurs et les voisins de tels équipements ! histoire de faire diminuer les accidents collatéraux. Car cela ressemble bougrement a des gilets pare-balle.

source

Catégorisé: