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À Armentières, à Flers-en-Escrebieux, à Lillers, à Auchy-les-Mines, à Estaires ou encore à Calais, les salariés de Carrefour ont répondu à l’appel à la grève.
La CFDT, qui souhaite l’amélioration des conditions de travail au sein du groupe Carrefour, a appelé lundi « l’ensemble des salariés des hypermarchés, supermarchés et entrepôts à cesser le travail le week-end de Pâques », les 3 et 4 avril. « Malgré l’annonce de résultats 2020 exceptionnels, la poursuite de ses investissements à l’étranger et la revalorisation de sa politique actionnariale, la direction de Carrefour ne cesse de remettre en cause le statut social et les conditions de travail de ses salariés », déplore dans un communiqué le 2e syndicat (25 %) du groupe.
Selon Sylvain Macé, délégué central syndical de la CFDT pour Carrefour France,les derniers pointages d’avant-grève, « 70 à 80 des quelque 200 hypermarchés du groupe pourraient être impactés par ce mouvement, qui devrait être important ». Il s’agirait alors de la première mobilisation de cette ampleur depuis 2018.
Dans le Nord et le Pas-de-Calais, plusieurs magasins ont suivi l’appel. Devant le magasin d’Armentières, les troupes de la CFDT étaient présentes jusqu’à 12 h.
La clientèle de l’hypermarché Carrefour Flers-en-Escrebieux a été accueillie par des grévistes. À Lillers et Auchy-les-Mines, la mobilisation était aussi au rendez-vous.
Des salariés du Carrefour Market d’Estaires ont également affiché leur « ras-le-bol », tout comme des salariés de Carrefour Mi-Voix, dans le quartier du Beau Marais, à Calais.
Les salariés de l’enseigne Carrefour ont trois revendications. La première est « l’arrêt du passage de 40 magasins en location-gérance en 2021 ». Le deuxième est un « retour à des conditions de travail décentes » et la troisième est « le maintien du pouvoir d’achat des salariés par la revalorisation des grilles de salaires et le versement de la prime Macron ». « Notre profession est considérée comme essentielle et Carrefour nous remercie avec une augmentation de 42 centimes par jour », juge la CGT. « Depuis le début de la crise, les salariés sont fortement exposés et sollicités. Ils méritent une rémunération à la hauteur », insiste la CFDT.
De son côté Carrefour insiste sur le fait que l’an dernier, une prime de 1000 euros avait été versée aux employés des magasins et des entrepôts. « Nous avions été les seuls à verser cette prime sans prorata et sans condition à tous les salariés », précise l’enseigne, avant de poursuivre : « En 2021, nous avons voulu sortir de cette gestion de crise. Le 24 mars, il y a eu la signature d’un accord majoritaire dans le cadre des négociations annuelles obligatoires et FO, la CGT et la CFTC ont signé pour la revalorisation des salaires de nos collaborateurs en super et hypermarchés. Cette année, un employé de caisse aura un gain annuel de 530 euros brut en 2021 (soit 30 % d’un mois de salaire) » Carrefour indique que « comme chaque année, tout le monde touchera
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