Lire le
journal
Lire le
journal
Se connecter
Deux balles en pleine poitrine. Des tirs mortels. Le 5 mai 2021, Éric Masson, un policier de 36 ans en poste à Avignon, père de deux enfants, était tué lors d'un contrôle en marge d'un trafic de drogue. L’auteur des coups de feu prenait la fuite, laissant le fonctionnaire de police sans vie. Retour sur un contrôle de police qui a viré au drame.
Ne jamais oublier qu’aucune intervention de police n’est anodine. Ne jamais oublier Eric Masson. Ce jeudi 5 mai 2022, à 19 heures, sur le parvis de l’hôtel de ville d’Avignon, un rassemblement citoyen est organisé pour rendre hommage au brigadier Eric Masson, froidement abattu un an plus tôt  lors d’un simple contrôle, après une transaction de stupéfiants dans la rue.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu’il se rendrait ce jeudi 5 mai au commissariat d’Avignon “auprès de sa famille et de ses collègues pour lui rendre un dernier hommage“. 
Le samedi 30 avril, le club de bikers avignonnais Lag Spirit Mc City of Popes a déjà honoré la mémoire de celui qui fut leur ami et collègue. Une centaine de motos ont défilé entre Carpentras et le commissariat d’Avignon, en passant par Bédarrides, le village où le policier vivait avec sa femme et ses deux enfants. 
Le 5 mai 2021, le policier Éric Masson était tué en service lors d’une opération anti-drogue à Avignon.
Je me rendrai demain au commissariat d’Avignon, auprès de sa famille et de ses collègues, pour lui rendre une nouvelle fois hommage.
Le mardi 5 mai 2021, Eric Masson et ses collègues sont alertés d’un attroupement dans le centre-ville d’Avignon. Des voisins excédés par les “deals” dans le quartier des Teinturiers ont contacté les services de police.
L’endroit est réputé pour être un point de deal. Les policiers, qui appartiennent au groupement départemental d’intervention (GDI), reviennent d’ailleurs d’une opération de lutte contre le trafic de stupéfiants à Carpentras et ils font un crochet sur la route pour se rendre sur place.
En planque, ils assistent à une transaction de stups entre une femme et deux hommes. Quelques mètres plus loin, la consommatrice est interpellée et les deux hommes vont s’approcher d’Éric Masson et de l’un de ses coéquipiers. L’un d’eux, muni d’une sacoche en bandoulière, brandit alors une arme de poing et tire à deux reprises, à bout portant, sur le policier de 36 ans.
Eric Masson, marié et père de deux enfants, s’écroule au sol. Une balle dans le cœur, une balle dans l’abdomen: le trentenaire ne survit pas à cette mise à mort.
En déplacement le soir même du drame à Avignon, le ministre de l’Intérieur rendait hommage au défunt. “La lutte contre les trafics de stupéfiants s’apparente à une guerre. Nous le menons grâce à des soldats, les policiers et les gendarmes de France. Aujourd’hui, un de ses soldats est mort en héros“, commentait alors Gérald Darmanin.
Si la femme au centre de l’échange de produits stupéfiants est interpellée le lendemain de la fusillade, l’auteur des coups de feu et son complice sont activement recherchés.
Le dimanche 9 mai, des milliers de personnes, policiers ou simples citoyens, répondaient à l’appel des syndicats de police pour rejoindre un rassemblement devant le commissariat d’Avignon, en soutien à sa veuve à ses enfants notamment. Eric Masson était décrit comme un homme protecteur et courageux, “dans sa vie privée comme professionnelle“. Un homme qui a payé de sa vie, ce 5 mai 2021, sa lutte obstinée contre les trafiquants de drogue.
La colère des policiers est vive. Le malaise vif dans les rangs. Le décès d’Eric Masson est intervenu dix jours après la mort de Stéphanie Montfermé, une agent au commissariat de Rambouillet, victime d’un attentat islamiste.
Ce même dimanche 9 mai, soit quatre jours après le décès d’Éric Masson, trois suspects sont appréhendés le soir au péage de Remoulins dans le Gard. Le lundi 10 mai, un quatrième individu est interpellé. Les quatre jeunes hommes sont placés en garde à vue et l’auteur présumé des coups de feu à bout portant est identifié. Il s’agit d’un habitant du quartier de la rocade à Avignon, âgé de 19 ans, qui nie les faits.
Des dénégations mises à mal par un collègue du brigadier décédé qui l’identifie comme le tireur.
Mis en examen par le procureur de la République pour homicide volontaire, le jeune homme de 19 ans a été incarcéré le mardi 11 mai 2011, le jour où un hommage national, en présence du Premier ministre Jean Castex, était organisé devant la préfecture du Vaucluse. “Il a servi jusqu’au sacrifice de sa vie“, a alors relevé le chef du gouvernement.
Un ultime hommage était rendu le mercredi 12 mai, à Bédarrides, lors des obsèques du brigadier Eric Masson, en présence des habitants, des proches et de ses collègues.
Saisie d’une demande de remise en liberté du suspect numéro 1, plaidée le 29 septembre 2021, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nîmes a rendu sa décision le 1er octobre 2021.
Elle a rejeté la demande de mise en liberté d’Ilyes Akoudad, écroué pour le meurtre du policier Éric Masson.
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! 🙂
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s’engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

source

Catégorisé: