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PORTRAIT. Directrice générale de BlueLife, Christine Marot a fait sortir de terre 380 résidences en cinq ans à Azuri Village, dans le nord-est de l’île. Sa clientèle ciblée : les Français, les Britanniques, les Sud-Africains.
Christine Marot, spécialiste de la finance, dirige BLueLife, leader du marché immobilier sur l’île Maurice. 
Temps de lecture : 5 min
Pour les villas avec piscine au bord de mer, il faut compter 1,4 million d’euros, celles un peu plus éloignées des flots sont commercialisées à 1,1 million. Baptisé Riviera, ce lot de seize villas, sorti de terre en 2018, est la dernière réalisation d’Azuri Ocean & Golf Village. BlueLife Limited, société cotée à la Bourse de Maurice, n’a pas eu trop de difficultés pour dénicher des amateurs. Le guide de l’investisseur distribué par Azuri donne huit bonnes raisons de placer vos économies dans cette île de l’océan Indien : un cadre réglementé pour encourager l’investissement immobilier, une politique fiscale attrayante, un climat favorable aux affaires, un environnement politique stable. Et enfin, en dernière position, un pays où il fait bon vivre.
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Dans ces conditions, faut-il s’étonner si BlueLife, leader du marché de l’immobilier, n’a pas mis à sa tête un ingénieur des travaux publics, mais Christine Marot, 49 ans, une spécialiste de la finance ? Elle a entamé sa carrière dans un cabinet de vérificateurs aux comptes, avant de diriger l’équipe comptable de la holding du groupe IBL, le plus gros conglomérat de l’île Maurice (un milliard d’euros de chiffre d’affaires). BlueLife étant une filiale d’IBL. « Mais à la différence de nos concurrents, nous n’avons pas fait un lotissement, loin de la vie mauricienne, et inoccupé une grande partie de l’année. Azuri est un vrai village avec un hôtel, des restaurants, une épicerie et même une école. Et surtout, nous avons intégré des Mauriciens. Ils occupent 220 résidences sur les 380 du village. Les premiers appartements sont vendus à partir de 200 000 euros », explique Christine Marot.
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En fait, l’île Maurice, ancienne colonie anglaise, indépendante depuis 1968, connaît depuis quelques années une vraie révolution. En 2009, Bruxelles a mis fin au « protocole sucre » qui accordait à Maurice, comme à d’autres pays d’Afrique, un accès préférentiel au marché européen. Et depuis 2017, il n’est plus question de quotas et de prix garantis. Résultat, les principaux propriétaires terriens, qui sont souvent des Franco-Mauriciens (l’île, alors appelée Isle de France, a été française de 1717 à 1814), abandonnent la canne à sucre (et les cours hasardeux de l’or blanc) et se reconvertissent dans l’immobilier, qui offre des rendements nettement supérieurs. Avec pour conséquences que les demandes de permis de construire explosent. Seulement, voilà, le pays est minuscule (1 865 km2) et déjà surpeuplé (1,3 million d’habitants).
L’île se profile comme une « alternative exotique de la Côte d’Azur ». Encore faut-il avoir accès aux lagons et au sable fin. Au rythme des constructions, qui poussent comme des champignons, il n’y aura bientôt plus de vue sur l’océan pour tout le monde. Or, Maurice, c’est aussi les embouteillages, dignes de certaines métropoles européennes, la pollution, surtout du côté de Port-Louis, la capitale. Et des baraques aux finitions bâclées, coincées entre deux immeubles. « Nous disposons de 220 hectares, ce qui nous permet de développer d’autres projets, notamment un golf, qui sera livré début 2021. Notre plage, des Roches noires, donne sur le deuxième lagon le plus large de l’île. Et nous sommes au nord-est, loin des centres-villes bondés. Tout cela fait que, depuis cinq ans, il y a très peu de reventes. Nous ne commercialisons pas que de l’optimisation fiscale, nous proposons d’abord des lieux de vie », assure Christine Marot, CEO de BlueLife et membre du Women Directors Forum.
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Résidences à Azuri, Maurice. 

© DR

Alors, qui vient investir à Azuri ? D’abord, les Français, car la population parle la langue de Molière et l’île est à trente minutes du département de La Réunion, bénéficiant ainsi d’hôpitaux de pointe. Ensuite, les Sud-Africains, inquiets de l’instabilité politique de leur pays. Puis des Britanniques, des Allemands, des Belges et même quelques Russes. En novembre prochain, quand la température aura dégringolé en Europe, BlueLife va envoyer une équipe prospecter dans plusieurs grandes villes de France, Nice, Lyon, Bordeaux, ainsi qu’à Monaco et à Londres.
Résidences à Azuri, Maurice. 
Quel intérêt d’acheter une villa ou un appartement à Maurice plutôt qu’au Portugal, au Maroc ou dans la Caraïbe ? Si vous investissez au moins 500 000 dollars, vous obtenez un permis de résidence mauricienne avec, en prime, la possibilité de devenir résident fiscal mauricien. Ensuite, une imposition locale au taux fixe de 15 % sur le revenu. Pas d’impôts sur les dividendes, sur les plus-values et sur la fortune. Ce qui pousse certains étrangers à domicilier leurs sociétés dans l’île. Enfin, pas d’impôts sur les droits de succession pour les descendants directs. Maurice n’est pas exactement un paradis fiscal, mais il pratique sans complexe l’optimisation fiscale. « Mais, attention, notre place financière est au top et nous avons des règles très strictes. Vous ne pouvez pas débarquer à Maurice avec plus de 8 000 euros en liquide », assure l’ancienne dirigeante comptable d’IBL, le principal conglomérat de la petite République.
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« C’est vrai, un Français qui investit dans l’immobilier à Maurice bénéficie d’une convention fiscale plutôt avantageuse. Son bien échappe à l’impôt sur la fortune immobilière. S’il revend son bien, la plus-value ne sera pas soumise à l’impôt. À Maurice, il n’y a qu’une taxe forfaitaire de 5 %. Mais pour les droits de succession, ce n’est pas aussi simple : si l’héritier habite à Maurice, il n’en paye pas. En revanche, s’il est résident fiscal français, le fisc français risque de lui en réclamer », explique Alain Foulon, fondateur et directeur de L’Écho austral, mensuel économique distribué à Maurice, à La Réunion, à Madagascar et à Mayotte.
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