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Source : Sujet TF1 Info
"Qui ne risque rien n’a rien", prévient un vieux proverbe français. La devise se révèle particulièrement exacte concernant vos économies : il n’existe plus aucun compte, plan ou action qui rapporte de l’argent sans danger d’en perdre. Certes, des gestionnaires en patrimoine parviennent à conseiller des assurances-vie, plans épargne retraite ou autres investissements immobiliers, aux savants panachages, parfois avantageux aux risques limités. Mais globalement, vous ne gagnerez pas des mille et des cents si vous n’osez pas choisir des projets aux rendements potentiellement élevés. 
Les comptes courants ne rapportent pas un centime. Les livrets, tout juste augmentés, ne couvrent pas l'inflation. De leur côté, les meilleures assurances vie et autres plans épargne logement ne performent pas. Avec une inflation élevée, ces placements sûrs, mais peu rémunérateurs, vous font perdre de l’argent.
Une position qui n’inquiète pas les Français, regrette Karl Toussaint Du Wast, conseiller en gestion de patrimoine et cofondateur de net investissement : "La peur du lendemain les pousse à garder leurs économies dans des fonds garantis en capital. Une grande aversion au risque les empêche de se projeter alors que si on regarde les chiffres, 99,9 % des actions restent rentables à long terme. Notre argent dort alors qu’il serait mieux investi dans l’économie réelle."
Fin 2020, la Banque de France estimait l’encours des comptes courants à 509 milliards d’euros et celui des livrets A à 308 milliards. Sans aller jusqu’à basculer 100 % de notre épargne dans des actions, obligations ou projets divers, à l’instar des Américains, les économistes nous incitent à valoriser notre argent. Réinjecter une part de nos économies permettrait de soutenir des entreprises, des collectivités, des associations, des innovations, la lutte contre le vieillissement, la transition énergétique, des initiatives pour renouer du lien social, etc.
Pour vous aider à faire le tri entre toutes les offres plus ou moins risquées, et gérer efficacement votre épargne, voici un catalogue des solutions existantes. Attention, il n’a rien d’exhaustif et il mérite d’être complété par vos propres recherches ou grâce à l’expertise d’un professionnel en investissement.
Si la pierre reste une valeur tangible, que l’on peut concrètement voir et toucher, elle fait partie des investissements risqués. Frédéric Puzin, président de la société Corum commercialisant des parts de SCPI, refuse d’identifier l’immobilier comme une valeur sûre : "C’est une chimère de dire que la pierre devient une valeur refuge. Ça monte, ça baisse. Faire de la pierre ne nous met pas à l’abri de tout."
En l’occurrence, si vous achetez pour louer, faites attention au prix d’achat et aux travaux à faire dans l’ancien. Attention aux locaux de bureau et aux chambres hôtelières qui se déprécient fortement à cause de la crise sanitaire. Le télétravail incite les entreprises à réduire leurs espaces collectifs de travail tandis que le tourisme ne se remet pas encore vraiment des restrictions de voyage. Prenez des garanties contre les loyers impayés et contre les vacances. Des mois sans revenus peuvent fragiliser vos finances.
Ces avertissements concernent également les sociétés civiles de placements immobiliers : bien que vous partagiez les risques avec d’autres investisseurs, si les rendements ne suivent pas vous pourriez avoir du mal à vous en sortir. Des frais d’entrée supérieurs à 10 %, des prix de tickets rarement en belle hausse et un renouvellement du parc plus lent peuvent vous pénaliser. Méfiez-vous des SCPI spécialisées dans des domaines précis, particulièrement la santé ou le tourisme, aux prix d’entrée surévalués.
Les bijoux, les œuvres d’art, l’or, les chevaux de course ou encore le vin font partie des valeurs physiques que beaucoup d’investisseurs recherchent. Les risques se multiplient néanmoins : les aléas climatiques peuvent anéantir la récolte d’un vignoble. Les animaux de compétition risquent de se blesser et d’interrompre leur progression. S’agissant des métaux précieux ou tableaux de maître, vous devrez impérativement conserver vos preuves et attestations d'authenticité. De son côté, l’étalon or n’existe plus depuis 1977 et l’or devient depuis lors une valeur spéculative. Les gestionnaires en finance conseillent de fuir trois sortes d’actifs :
– Diamants : aucune société n'est habilitée à commercialiser des diamants d'investissement auprès des particuliers français
– Voitures de collection : les prix explosent depuis plusieurs années, grande spéculation.
– Manuscrits : marché très confidentiel. Très difficile d’identifier des écrits.
Attention, si vous choisissez d’investir directement sur un titre. Le marché boursier reste nerveux et imprévisible à court terme et vous pouvez rapidement perdre l’argent que vous avez engagé. Gardez en tête que la distribution des dividendes ne tient pas toujours compte des bons résultats boursiers : en 2020, par exemple, l’État a demandé aux sociétés cotées bénéficiaires du prêt garanti par l’État de faire l’impasse sur cette distribution en contrepartie de ce puissant soutien financier public. Pour éviter ce piège, diversifiez vos achats d’action (privilégiez les plans d’épargne en action ou les unités de compte des assurances-vie par exemple). Investissez régulièrement et sur du long terme.
Méfiez-vous des obligations d’entreprise à hauts rendements. Il s’agit de titres mal notés qui présentent un fort risque de défaut de paiement. Vos fonds restent bloqués pendant au moins 5 ans.
Il s’agit d’aider directement une entreprise à partir de 50 euros. Vous pouvez acheter des actions non cotées de ladite entreprise ou lui prêter de l’argent via des obligations. Les entreprises se servent davantage de cette seconde activité pour financer un déménagement par exemple. Vous prêtez pour des durées comprises entre 2 et 5 ans. Les taux de rémunération annuels oscillent normalement entre 5 et 10 %. Or, des retards de paiement ou des défaillances de l’entreprise arrivent fréquemment. Impossible de récupérer les fonds avant l’échéance prévue. Enfin, les gains générés sont taxés au PFU (prélèvement forfaitaire unique), soit 30 %. Le jeu n’en vaut pas toujours la chandelle.
Les cryptomonnaies attirent de plus en plus d’investisseurs partout dans le monde. Les Bitcoin, Ethereum ou autres Ripple s’échangent sur des plateformes virtuelles et ne dépendent d’aucune banque ou institution pour fonctionner. Leur valeur n’évolue qu’en fonction de l’offre et de la demande et beaucoup de ces monnaies déterminent un nombre maximum de jetons disponibles. Décentralisé et non contrôlé, elles reposent sur la blockchain, une technologie qui permet au réseau d’examiner et d’approuver les transactions. Cette base de données permet de stocker d’importants volumes d’informations.
Les cours de ces cryptomonnaies varient fortement : hyperspéculatives, elles peuvent dévisser de 25 à 30 % et s’envoler dans les mêmes proportions en quelques jours seulement. Si l’appât du gain paraît séduisant (pas impossible de doubler sa mise en quelques heures), le risque de perte demeure extrême et imprévisible. Certains experts refusent d’ailleurs de qualifier ces nouveaux véhicules de placements et les déconseillent fortement à leurs clients. Notez enfin que les plateformes qui hébergent et distribuent ces monnaies virtuelles sont victimes de fréquents hackings. Des arnaqueurs volent les cryptomonnaies des utilisateurs qui ne disposent d’aucune assurance pour se retourner contre leur plateforme. En outre, les hébergeurs se situent à l’étranger et il vous faudra déclarer aux impôts que vous détenez un compte à l’étranger. L’État taxe vos gains à hauteur de 30 %.
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