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LE FIGARO VOUS RÉPOND – Peu confortables, ils permettraient pourtant de prévenir les phlébites et embolies pulmonaires. Si le risque existe, les accidents sont rarissimes.
Question de Julie
Chère Julie,
Vous vous apprêtez à prendre l’avion pendant plus de cinq heures ? Vous vous demandez si le port de bas de contention sert vraiment à quelque chose ? Vous faites bien ! Sans dramatiser, nous avons tous déjà ressenti la sensation de jambes lourdes et gonflées au cours d’un vol long-courrier : picotements dans les mollets, fourmillements, pieds et chevilles qui gonflent… Ce phénomène n’a rien d’anormal et peut concerner tous les passagers. Parce qu’ils impliquent une immobilisation prolongée en position assise, les voyages en avion accentuent certains troubles circulatoires : l’insuffisance veineuse, en premier lieu. «En clair, le sang circule plus difficilement dans les membres inférieurs, et cela entraîne une stagnation sanguine qui est à l’origine de la sensation de lourdeur. C’est ce que l’on appelle la stase veineuse», décrypte Clémence Caucanas, médecin vasculaire à Paris.
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Si la stagnation sanguine n’a, au fond, rien de méchant, elle peut entraîner dans de rares cas des complications. Parmi lesquelles, une thrombose (plus communément appelé «phlébite») ou, plus grave, une embolie pulmonaire (évolution de la phlébite). Plusieurs cas de thromboses après des voyages long-courriers ont déjà été observés. Le décès en novembre 2015 de l’ancien joueur des All Blacks, Jonah Lomu, serait notamment survenu après la formation d’un caillot de sang au niveau d’un poumon durant un vol entre le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.
Ces événements gravissimes sont heureusement très rares. «D’après une étude du New England Journal of Medicine de 2001 et basée sur un échantillon de 136 millions de voyageurs, on enregistre 4,8 embolies pulmonaires par million de passagers pour des vols de plus de 10.000 kilomètres, et 0,1 pour des vols de moins de 5000 kilomètres», illustre le Dr Caucanas. A priori, les résultats seraient même similaires, que l’on reste assis huit heures dans un avion ou dans une voiture.
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Cela étant, quelques facteurs augmentent la probabilité d’avoir une phlébite après un long vol : des antécédents de maladie thromboembolique, des cancers, ou une chirurgie récente, l’âge (plus de 60 ans), mais aussi la contraception (prise de pilule œstroprogestative), la grossesse ou le post-partum et l’obésité. «Dans des cas bien précis où le risque de thrombose veineuse est établi comme élevé, un médecin spécialiste jugera de la pertinence de prescrire un médicament dit anticoagulant. Mais cela reste du ressort médical et il ne faut en aucun cas avoir recours à l’automédication», prévient Clémence Caucanas. Pour la plupart des gens, les bas de contention suffisent. Ou plutôt devrait-on dire «bas de compression», selon le terme médical.
Ces bas de compression se présentent sous la forme de chaussettes, de bas cuisses ou encore de collants. Leur objectif ? Favoriser une meilleure répartition des volumes sanguins, en empêchant les veines superficielles de se remplir. En temps d’activité normale, ce sont les pompes plantaire et musculaire du mollet qui participent en partie au mécanisme naturel du retour veineux. Tout l’intérêt de ces bas est donc de mieux répartir le volume sanguin dans les veines, lors d’une situation d’immobilité prolongée.
Dans tous les cas, peu importe la durée du vol, le port de bas de compression de classe 2 ne fait courir aucun danger, mais plus la durée de vol est longue (plus de 4 heures) et plus il est conseillé d’en porter. «Il n’y a pas d’étude qui démontre que le port de bas de compression évite réellement le risque de thrombose mais cela pourrait le limiter. Et puis, ils garantissent un meilleur confort en diminuant la sensation de jambes lourdes avec une totale innocuité.»
Autre conseil pour favoriser la circulation sanguine : l’hydratation. L’avion étant un environnement avec un faible taux d’humidité, il est préconisé de bien boire. «De l’eau, bien sûr», sourit Clémence Caucanas. «Mais surtout, essayez de vous lever une ou deux fois pendant le vol et marcher quelques pas dans le couloir.»
Dans tous les cas, mieux vaut rester vigilant si certains symptômes surviennent dans les quinze jours suivant un vol : une douleur ou l’augmentation du volume d’une jambe (un œdème) en cas de phlébite ; une douleur thoracique, un essoufflement ou des palpitations en cas d’embolie pulmonaire.
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«Je prends un vol long-courrier. Est-ce vraiment utile de porter des bas de contention ?»
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