« J’ai 86 ans et je suis originaire de Saint-Pol-de-Léon. Après l’armée, je suis arrivé à Châteaulin, en 1957, où j’ai été le premier enseignant d’éducation physique au collège et lycée Saint-Louis. J’y ai fait toute ma carrière jusqu’en 1994, date à laquelle j’ai pris ma retraite. J’ai organisé des compétitions d’athlétisme d’envergure nationale, au stade Eugène-Piriou. Tous les champions y venaient. Cela attirait beaucoup de monde. Je suis également à l’origine des Foulées châteaulinoises, dont la 44e édition n’aura malheureusement pas lieu cette année en raison de la Covid-19 ».
« Je marche environ 4 000 km par an, à raison d’une quinzaine de kilomètres quotidiens. Sans compter le Tro Breizh dont je n’ai jamais manqué une édition depuis sa création, il y a 26 ans. À part cette année puisqu’il a été annulé à cause du coronavirus. J’aime bien marcher seul, sur le chemin de halage. Je pars de chez moi (j’habite entre Intermarché et le Juvénat), je descends à Coatigrac’h puis je rejoins l’écluse de Prat-Hir et remonte à la chapelle de Kerluan, sans couper par Stanguivin. Je parcours ces 13 ou 14 km en trois heures. Sinon, j’aime bien aller par le halage jusqu’au Guilly-Glaz ou bien à la chapelle Saint-Sébastien, à Saint-Ségal ».
« J’ai mes habitudes au Dadivazi, le bistrot culturel de la Grand-Rue. J’y vais tous les jeudis, invité par mon amie du théâtre du Miroir, Gizella Étienne, la mère d’Uriell, qui a repris la mythique Maison Rose, il y a deux ans, avec Gilles, son mari. Cela me rappelle le temps où j’étais jeune prof et qu’en fin de semaine, on allait y prendre un verre. Aujourd’hui, le bistrot n’a plus rien à voir. Uriell et Gilles en ont fait un endroit vraiment sympa, avec des expos et des concerts. La grande terrasse couverte, qu’on ne devine pas de l’extérieur, a une vue imprenable sur Châteaulin. Quant au restaurant, si je reçois de la famille ou des amis, on va au Chrismas, chez Marie-Françoise Feillant. On n’est jamais déçu ».
« Comment ne pas citer mon ami et voisin le peintre Jean-François Chaussepied, qui a exposé de Pékin à New York, en passant par Berlin et Paris. C’est le petit-fils de l’architecte quimpérois Charles Chaussepied, à qui l’on doit notamment la mairie de Châteaulin. Nous étions collègues à Saint-Louis, où il a enseigné le dessin. J’ai deux tableaux de lui, aux couleurs vives et dans son style abstrait évoquant la mer. On y retrouve les mêmes couleurs que celles des vitraux qu’il a conçus pour la chapelle de Kerlouan. C’est très lumineux ».
« Ce qui m’a le plus touché, c’est lorsque j’ai reçu la médaille d’or de la Jeunesse et des sports, en 2012. À 17 ans, j’ai commencé à encadrer des colonies de vacances et, jeune prof, je me suis tout de suite impliqué dans l’Ugsel (Union générale et sportive de l’enseignement libre). J’ai également été président de la commission sportive d’organisation de la Ligue de Bretagne pour le cross et l’athlétisme. Ce qui m’a fait faire le tour de la France pour emmener mes jeunes sur toutes les compétitions ».

Notre série Mon Châteaulin à moi

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