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PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE
Les entreprises sont confrontées à des enjeux colossaux, explique l’auteur.
Les forces qui affectent les entreprises sont titanesques tant à l’externe qu’à l’interne. L’entreprise est un sous-système de la société globale. Elle est influencée par son environnement immédiat ou lointain. S’ajoute une montée du droit statutaire qui, prenant en charge des besoins individuels, augmente la contrainte existentielle des entreprises.
Par l’externe, l’entreprise se retrouve confrontée à des enjeux colossaux : bris des chaînes d’approvisionnement, représailles économiques issues de tensions internationales, hausse des prix qu’elle doit refiler à ses clients. Depuis la fin de la guerre 1939-1945, le monde n’a jamais été autant préoccupant.
À l’interne, les défis sont aussi gigantesques. L’entreprise est touchée par un affaissement majeur de son potentiel de recrutement. En effet, les travailleurs âgés quittent leur emploi sans qu’elle puisse compter sur les jeunes pour les remplacer. En clair, les jeunes n’y sont plus. Le taux de natalité a fondu. De 30 par 1000 habitants en 1960, il se retrouve actuellement au seuil historique de 10 par 1000 habitants. Un fait glacial saute aux yeux : les boomers n’ont pas reproduit les tailles familiales qui les ont fait naître.
Mais les difficultés de l’entreprise ne s’arrêtent pas là.
Les politiques publiques exacerbent à leur tour la pénurie de main-d’œuvre en augmentant l’absentéisme légal sous prétexte d’une meilleure prise en charge des besoins familiaux.
Cela se traduit spécialement par une hausse du temps de vacances et des congés sociaux prévus dans la Loi sur les normes de travail. Certes, les vacances légales des Québécois, à la hauteur de trois semaines après trois années de service, figurent parmi les plus faibles dans les pays occidentaux. Et lorsque les deux conjoints sont simultanément sur le marché du travail, nul choix de les soutenir notamment par une élévation des congés sociaux. Les normes minimales en prévoient 10 par année, dont deux rémunérés. En clair, viser le bien-être des familles ne permet pas à tout coup de satisfaire celui des entreprises.
Et comme si tout ce qui précède n’était pas assez, s’ajoute une situation inflationniste hors du commun. À cet égard au Québec, un front commun syndical fourbit ses armes pour les négociations du secteur public du printemps 2023. En réaction à un taux d’inflation fluctuant entre 6 % et 8 %, le syndicalisme exigera des niveaux de valorisation salariale comparables. Ainsi, à l’instar des retraites du secteur public qui sont indexées, le syndicalisme voudra remettre l’indexation des salaires au menu des négociations collectives.
En fait, l’indexation des salaires existait dans la fonction publique comme elle existe dans certaines entreprises privées. Elle fut éliminée au motif d’assainissement des finances publiques du Québec au cours des années 1980.
S’ajoute l’enjeu de l’équité des salaires dans la fonction publique mise à mal par un gouvernement qui a voulu régler, dans la tourmente de la pandémie, des situations exceptionnelles sans vision d’ensemble.
Par exemple, la valorisation salariale, octroyée récemment aux infirmières, servira vraisemblablement d’argumentaire chez d’autres catégories professionnelles.
Mais tout ce qui précède, qu’il s’agisse du secteur privé ou public, dont les enjeux sont distincts, accentue à plusieurs égards la longueur des sentiers que les entreprises doivent défricher. Cela étant, par rapport à l’Europe occidentale, en panne d’énergie, ou aux États-Unis, au bord de la guerre civile faute de charte sociale, le Canada s’en tire bien. Il peut compter sur des richesses naturelles en abondance et un système efficace de redistribution de la richesse.
Mais le Canada n’est pas à l’abri de l’extrémisme, politique ou autre, qu’un choc des valeurs, issu du flux migratoire ou d’ailleurs, peut amplifier, en rendant, par exemple, l’immobilier financièrement inaccessible. En clair, c’est bien beau accueillir, mais l’économie doit pouvoir en assumer les conséquences. Aux États-Unis, une nouvelle tendance se dessine. De plus en plus de salariés sont à la rue, car leur salaire ne parvient pas à les loger. Dans tout cela, le défi du Québec est de faire grandir son secteur industriel de seconde transformation en recourant notamment à la robotisation, ce qui va exiger une réforme du contenu de plusieurs conventions collectives. Mais le potentiel de croissance existe. Il suffit de savoir l’optimiser.
Le Québec, avec 39 % de présence syndicale, est l’État le plus syndicalisé en Amérique du Nord. Par conséquent, la concertation des acteurs sociaux est un passage obligé pour sortir de la crise actuelle et construire un meilleur avenir. Choisir entre les volontés citoyennes avec l’écologie en toile de fond et la croissance économique n’ira pas de soi. Amalgamer les exigences syndicales avec celles du patronat pourra s’avérer difficile.
La conciliation de valeurs, a priori contradictoires, pourra propulser le modèle québécois vers des lendemains chantants. Mais l’avenir ne saurait être comme d’habitude une reproduction du passé. La grande bascule actuelle des milieux de travail l’interdit.
En réplique à la lettre de la chercheuse de l’IRIS Anne Plourde, « Groupe Sélection et soins aux personnes âgées : un emblème des failles du modèle québécois1 », publiée le 23 novembre
Alors que la conférence internationale sur le climat (COP27), en Égypte, s’est conclue avec un bilan mitigé, le monde se tourne déjà vers Montréal, où on se rassemblera en décembre pour convenir d’un nouveau cadre sur la protection de la biodiversité lors de la conférence de l’ONU (COP15). Pour accélérer la réduction des gaz à effet de serre et la protection de la nature, nous appelons à mettre les municipalités au cœur des solutions !
Le cancer entre dans ta vie sans invitation. Une journée et tout change. Un matin, tu t’éveilles et tu vas embrasser ton enfant dans son lit. Le soir, tu fais la routine du dodo dans un lit d’hôpital… L’amour est le même, mais plus rien n’est pareil.
La pénurie de médicaments pour enfants a choqué bon nombre de gens. La crise dans les urgences pédiatriques en a également bouleversé plus d’un. Ultimement, c’est l’absence de sentiment d’urgence qui nous heurte davantage.
Le premier ministre Justin Trudeau et les ministres Mélanie Joly et Mary Ng ont récemment passé une semaine en Asie pour des rencontres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), du G20 et de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC).
Les lois sur la protection des consommateurs au Québec ne suffisent pas pour protéger les enfants contre la publicité de malbouffe en ligne.
Deux évènements exceptionnels se sont déroulés les 17 et 20 novembre dernier. Il s’agit des concerts OSMose, qui se sont tenus à la Maison symphonique de Montréal.
En déplacement dans la région de Danli, au Honduras près de la frontière du Nicaragua, François Audet documente le long parcours des personnes migrantes à partir de l’Amérique centrale.
Cela fait 18 ans que le caribou forestier est désigné comme espèce vulnérable. Cela fait 18 ans que sa population continue de chuter. Entre-temps, il y eut la loi sur le développement durable, deux plans de rétablissement du caribou forestier et un rapport de la commission sur le caribou. Comment expliquer, malgré tout, que l’économie reste le seul enjeu protégé ? Oserais-je évoquer les termes d’aménagement écosystémique officiellement adopté en 2005 ?
Les employés de soutien aux activités des cliniques médicales et des hôpitaux sont essentiels au maintien et à l’amélioration de la qualité des services médicaux offerts à la population, dans des circonstances de plus en plus difficiles.
Le 6 décembre 1989, 14 femmes sont assassinées par un misogyne à l’École polytechnique de Montréal, parce qu’elles ont choisi, en toute liberté, d’aller là où les confrères sont plus nombreux que les consœurs.
Depuis le début du XXe siècle, plusieurs femmes ont subi des interventions altérant leurs capacités reproductives alors qu’elles étaient jeunes, en bonne santé et en mesure de mener une grossesse à terme et en toute sécurité. Dans le cadre du mouvement eugéniste, le personnel médical proposait aux femmes la ligature des trompes dès leur jeune âge, sans qu’on leur explique adéquatement en quoi consiste cette procédure ni qu’on leur demande si elles voulaient d’autres enfants et sans qu’on leur propose d’autres méthodes de contraception.
L’auteure s’adresse au premier ministre François Legault, au ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, et à la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Le Mois de la littératie financière qui s’achève nous a permis de confirmer un changement profond qui s’opère à grande vitesse. La transformation numérique des services financiers se répercute sur nos vies, en procurant une multitude de bénéfices, mais aussi en faisant poindre plusieurs enjeux importants.
Le dossier de La Presse sur les vrais influenceurs me remplit d’espoir.
Une décision politique qui viendra soulager le système judiciaire.
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