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Bruno Le Maire vient d’annoncer le lancement d’une consultation publique jusqu’au 31 janvier pour mieux encadrer le marketing d’influence.

Ils seraient actuellement quelque 150.000 à prodiguer leurs conseils quotidiennement sur Instagram, TikTok ou Youtube. Parlant de voyages, de produits cosmétiques ou de placements financiers, les créateurs de contenus réunissent une communauté de « followers » parfois conséquente : plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions d’abonnés.

Une telle exposition attire les marques. Selon une étude de la plateforme spécialisée Musefind, 92% des consommateurs feraient confiance aux recommandations des personnalités qu’elles suivent sur les réseaux sociaux. Si l’activité d’influenceur est récente, elle est en expansion. En 2022, le marché mondial pèserait près de 15 milliards de dollars et pourrait atteindre 22 milliards en 2025.

En France, cette activité reste peu réglementée. Seule obligation : mentionner lorsque le partenariat est rémunéré. Si la majorité des créateurs de contenu respectent la règle, certaines dérives ont parfois défrayé la chronique.

En 2021, l’influenceuse star Nabilla avait été condamnée à 20.000 euros d’amende pour « pratique commerciale trompeuse » pour avoir fait la promotion d’un service boursier sans avoir mentionné qu’il s’agissait d’un post sponsorisé. Une autre publication, vantant les mérites d’une plateforme de cryptomonnaies et insistant sur le fait que l’investissement était « sans risque », avait par ailleurs fait réagir l’Autorité des Marchés Financiers.

Plus récemment, c’est le rappeur Booba qui s’en est pris aux influenceurs, dénonçant les publicités que feraient certains pour des arnaques au « drop-shipping ». Ainsi, devant la multiplication des problèmes rencontrés par les internautes (colis qui n’arrivent jamais, arnaque aux comptes formation professionnelle CPF…) et les risques notamment vis-à-vis du jeune public adepte des réseaux sociaux, les pouvoirs publics souhaitent mieux encadrer l’activité.
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Dans une vidéo d’un peu plus d’une minute, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire indique lancer une consultation publique sur le sujet. Intervenant après une série de tables rondes organisées avec les acteurs du secteur, elle a pour but d’aboutir sur une régulation de l’activité des influenceurs et autres créateurs de contenus.

Tous les Internautes peuvent participer sur le site concertation-influenceurs.make.org jusqu’au 31 janvier. 11 thématiques y sont abordées : la définition des influenceurs et agents d’influenceurs pour mieux établir leurs responsabilités, leurs droits et devoirs, leur droit de propriété intellectuelle, l’interdiction de la promotion de certains produits, l’instauration d’obligations renforcées pour les réseaux sociaux, l’organisation en fédération professionnelle, le déploiement d’un label pour influenceur responsable et une meilleure définition des autorités de contrôle.

« Fondée dans une logique collaborative avec les différents acteurs du secteur, cette consultation publique doit nous permettre d’avancer sur la question de la définition des droits et des devoirs des influenceurs mais aussi de la protection des consommateurs, explique le ministre. L’influence représente une opportunité de développement personnel et professionnel, et c’est mon rôle en tant que ministre de l’économie et de la consommation de les accompagner correctement, sans faire peser des obligations disproportionnées au secteur. »

En parallèle, 8 groupes de travail seront organisés entre le ministère et les acteurs de ce secteur au mois de janvier et février.
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