Lire le
journal
Lire le
journal
Se connecter
A deux pas du stade de football, l'office Toulon-Habitat-Méditerranée a lancé l'opération de désamiantage des deux blocs HLM de l'avenue Aristide-Briand, qui abritent cent vingt-six foyers
Le changement de décor est spectaculaire à la porte ouest. Le relooking des grandes tours HLM, débuté il y a quinze jours, est incontournable.
De l’autoroute, les deux buildings donnent le cap de l’épine dorsale du quartier Bon-Rencontre. L’avenue Aristide-Briand est située dans une entrée de ville grise et ordinaire, où commerces de proximité et amateurs de football se mêlent au flot pressé des automobiles. L’exceptionnel ne s’y est pas arrêté depuis les années 1970.
À l’évidence, l’actuelle opération de désamiantage, couplée à la future rénovation de l’architecture, est un renvoi d’ascenseur apprécié. «Non, les ouvriers ne m’embêtent jamais», assure Martine. La locataire de la tour B est immédiatement relayée par Farid: «Il faut bien patienter dans la vie… Quand on voit la grande affiche, c’est beau. Un coup de propre, on en avait bien besoin. On est sur une avenue de passage, les touristes arrivent par là, c’est important. C’est un gros changement.» «On a reçu un très bon accueil, la dame à côté offre le thé à mes salariés chaque matin!», confirme le patron de l’entreprise six-fournaise de désamiantage Covini, Stéphane, au pied de l’immeuble.
Une dizaine d’hommes, masqués de la tête au pied, s’activent à la dépose des tuiles de façade infectées sur des ponts volant jusqu’au vertige. Ils seront une petite trentaine au plus fort du chantier, dès le printemps, lors des travaux d’isolation thermique et de menuiserie, d’étanchéité des toitures-terrasses et de ventilation mécanique effectuées par cinq entreprises, dont les Gardéens de VMC Électricité. Malgré la pénurie des places de parking du coin, les 126 foyers concernés prennent leur mal en patience. «La direction de Toulon Habitat Méditerranée (THM) a présenté le projet aux habitants avant de démarrer, explique le responsable développement du bailleur Philippe Catalan. Certains semblaient réfractaires parce qu’ils avaient peur des nuisances. Aujourd’hui ils ont hâte de la mise en œuvre.»
La facture des charges s’allégera, même si Anaïs, comme ses voisins, continue à perdre «de la chaleur, c’est mal isolé actuellement». Et le chantier global devrait, sauf catastrophe climatique, être bouclé en octobre. «On entame une à deux grandes rénovations par an, relève le directeur adjoint de THM, Gilles Marc. On a aussi mis 28 millions d’euros à La Beaucaire, on ne pourra pas le faire tous les ans.»
Il renchérit: «On a acquis 29 logements sur l’avenue en avril 2016», en désignant du doigt un immeuble neuf à côté du stade. «C’est un signal à l’entrée de Toulon, les bâtiments auront une importance dans la vision de la ville. C’est une volonté conjointe du sénateur-maire Hubert Falco et du deuxième adjoint Robert Cavanna de finir de traiter l’esthétique de ce quartier, puisqu’on avait déjà réhabilité il y a quelques années les petits bâtiments. La volonté était de finir l’avenue. C’est le dernier programme en cours de rénovation lourde du quartier.»
L’opération complexe de désamiantage, d’un risque sanitaire élevé et pourvu d’un réglementaire très normé, a été finalisé au dernier trimestre 2016. «Sur ces tours, ce sont les tuiles de façades qui sont concrètement amiantées, explique le président de l’entreprise spécialisée Covini. Par définition, la loi stipule que les bois et laines de verre sont également contaminés.»
Jusqu’à la fin mars, chaque immeuble est équipé de deux ponts volants, afin d’assurer le retrait, la dépose et le stockage du métal voué à l’enfouissement. «On recouvre dans des bennes bâchées, on scelle et on envoie au centre de gestion des déchets amiantés, qui recense la traçabilité et le tonnage des matériaux évacués, élude Philippe Catalan. Le délai est d’un mois mais aujourd’hui (jeudi), le choix de l’entreprise quant au site n’a pas encore été décidé.»
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! 🙂
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s’engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

source

Catégorisé: