l’essentiel L'envie de grand air qui a suivi le premier confinement dans les grandes villes a des effets indéniables sur le marché de l'immobilier à Mazamet et dans les villages limitrophes. La demande est telle que les maisons en vente n'ont parfois pas le temps d'être mises en ligne sur les sites des agences qu'elles sont déjà vendues. Même en hausse de 12,5% sur un an, les prix restent très accessibles.
« Déconfinez-vous pour toujours à Mazamet ! » La campagne de la mairie avait fait grand bruit dans les médias, l’été 2020. Mais c’est bel et bien le calme que les NéoTarnais ont trouvé dans la capitale de la montagne Noire et sa périphérie.
Pourtant, ils sont nombreux à avoir fait le grand saut depuis le début de la crise sanitaire. En attestent les droits de mutation encaissés par la Ville de Mazamet. Entre 2020 et 2021, ils sont passés de 268 655 à 425 725 € – en hausse de 58,5 % – tandis que l’immobilier subissait une hausse de 12,5 %. Un rebond à peine perceptible dans une aire urbaine où les prix restent trois à quatre fois moins chers qu’à Toulouse et huit fois moins chers qu’à Paris.

Il y a en ce moment plus d'acheteurs que de vendeurs sur le marché de l'immobilier à Mazamet.
Il y a en ce moment plus d'acheteurs que de vendeurs sur le marché de l'immobilier à Mazamet. DDM – B. D.

« On a un patrimoine immobilier de fou furieux qui se vend pour des pâquerettes », confirme Loïc Poret, le patron de la plus grosse agence immobilière du secteur. Il tourne à 70 ventes par an et a 20 acheteurs sur liste d’attente en ce moment quand l’agence signait quarante ventes par an les très bonnes années, il y a 5 à 10 ans, avant qu’il la rachète. Le marché est tellement porteur que Nicolas Marcou, propriétaire d’une agence immobilière à Castres, va ouvrir une antenne à Mazamet fin mars. « Quelqu’un qui vend une maison en région PACA ou en région parisienne, il a ce qu’il veut ici », assure Nicolas, venu superviser le chantier de ce qui sera la septième agence immobilière à Mazamet.

Nicolas Marcou va ouvrir la 7e agence immobilière de Mazamet fin mars, une fois les travaux terminés.
Nicolas Marcou va ouvrir la 7e agence immobilière de Mazamet fin mars, une fois les travaux terminés. DDM – B. D.

Marina et Gilles n’ont pas attendu la vente de leur maison pour se décider. Cadres supérieurs amenés à travailler le plus souvent sur Paris, ils jouissaient de la possibilité de télétravailler en Bourgogne depuis deux ans. Déçus par la région, ils avaient aussi un œil sur le Sud, guettant le départ des Anglais refroidis par le Brexit et donc la possibilité de faire des bonnes affaires du côté de la Dordogne. Ce sont des publicités Google qui les ont amenés à s’intéresser par hasard à Mazamet. 
Marina a alors fait des recherches. Le secteur cochait toutes les cases : « le plan numérique anticipé il y a des années, l’intelligence de Castres et Mazamet qui ont décidé de construire un aéroport entre les deux villes, les commerces, un immobilier ancien très beau, la vue sur la montagne Noire, les transports urbains gratuits, le climat, la Méditerranée à 1 h 30, les Pyrénées à 2 heures pour aller skier… C’était l’idéal, à un prix imbattable qui ne reflète pas toute l’infrastructure, la nature et la qualité de vie. »
Son impatience de déménager est perceptible au téléphone. Une étape déjà franchie par Mireille, Franck et leurs cinq enfants toujours dans les cartons dans leur immense maison de 300 m2. « Je viens d’Alsace, mon mari du Poitou. Ce qu’on avait laissé en Alsace, on le retrouve ici. Les gens sont polis, ils disent bonjour. On nous tient la porte… Et puis, on a le marché à côté, et tout ce qu’il faut pour les enfants, de la maternelle au lycée, dans un petit périmètre. Je fais moins de km qu’avant ; ça fait des économies d’essence d’avoir tout regroupé. » Son mari, ingénieur a Météo France, peut même faire du télétravail un jour par semaine. Reste plus au fils aîné qu’à trouver un emploi d’animateur périscolaire et ce sera parfait.
Parfait, ça l’est déjà pour Jean, qui travaille dans la nutrition et la santé animale. Sa femme et lui ont terminé la rénovation de leur nouvelle maison en septembre 2021. Pour ses réunions à Paris, il prend l’avion à Castres. Le reste du temps, il télétravaille. « Et sinon, je fais tout à vélo. Fini les bouchons ! » Il y en a un que les NéoMazamétains aiment tout particulièrement faire sauter quand ils s’installent, celui de la bouteille. Champagne !
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Natif de Mazamet, je suis parti de là-bas il y a 22 ans, j'ai trouvé ailleurs un travail, une meilleure qualité de vivre car Mazamet était déjà à l'époque ville déprimante. J'ai gardé le contact avec certaines personnes sur Aussillon, Mazamet, Aiguefonde, Caucalières, et je sais que rien n'a vraiment changé.
Mazamet c’était un peu la belle endormie, heureusement un maire jeune et dynamique à transformer la ville
Mazamet est devenue une ville très agréable , commerçante et vivante. L’environnement est superbe et l’immobilier magnifique si vous aimez l’ancien.

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