La Russie, plus grand pays du monde, fait partie des États qui accueillent le plus d’étudiants internationaux et qui ont séduit de nombreux expatriés. Avec la crise liée à la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, la chute du rouble a entraîné une grande baisse du pouvoir d’achat. Découvre le salaire moyen que tu peux espérer toucher en Russie.
 
La situation extrêmement instable en Russie et les diverses sanctions économiques internationales envers cette puissance ont conduit à une chute inévitable du rouble, la monnaie utilisée en Russie. Ainsi, le 1er janvier 2022, un euro valait 85,06 roubles. Le lundi 28 février 2022, à 8h30, un euro valait 123,25 roubles.
La valeur du rouble s’est effondrée en quelques jours, notamment à cause du gel des avoirs, mais aussi de la décision de faire sortir plusieurs banques russes du système SWIFT, un réseau d’échanges d’instructions de paiement entre les institutions financières.
En comparant le dollar, devise de référence, au rouble russe, cette dernière a perdu 24% de sa valeur en une semaine. Un dollar valait 80,42 roubles lundi 21 février, contre 100,04 roubles le lundi 28 février 2022. Ainsi, le pouvoir d’achat en Russie s’en retrouve fortement impacté depuis plusieurs jours.
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Selon la plus grande banque de données mondiales Numbeo, le salaire moyen net mensuel, après impôt, en Russie est de 41 863,14RUB en 2022, contre 32 200RUB en 2019. Ainsi, tenant compte du taux de change au 28 février 2022, le salaire moyen net en Russie, après impôt, s’élève à 363,49€.
Voici le salaire moyen en Russie, par ville, en prenant en compte le taux de change au 28 février 2022. Bien évidemment, c’est au sein de la capitale russe qu’on trouve la rémunération la plus élevée.
Comme tu peux le voir, certaines villes affichent un salaire moyen très important. En effet, plusieurs métropoles sont connues pour posséder des usines importantes pour l’économie du pays, à l’image de Iekaterinbourg, une ville qui est une grande productrice d’acier.
Il est important de noter que Vladimir Poutine a signé une loi fixant le nouveau salaire minimum en Russie, un texte entré en vigueur au 1er janvier 2020. En 2019, il était de 11 280 roubles (97,94€) contre 12 130 roules (105,32€) à partir de l’année 2020, soit une augmentation de 9%. Toutefois, les gouvernements locaux peuvent fixer leurs propres salaires minimums. Par exemple, dans les plus grandes villes telles que Moscou ou Saint-Pétersbourg, les salaires minimums s’élèvent respectivement à 18 781 roubles (163,07€) et à 17 000 roubles (147,61€).
Quel est le salaire médian en Russie ? D’après Médiapart, en 2021, le salaire médian russe s’élevait à 32 422 roubles, soit 281,52€.
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On estime que le coût de la vie en Russie est 50% moins élevé que celui de la France. Pour te faire une idée, voici une liste des loyers moyens pour un appartement d’une pièce, en centre-ville, des différentes villes de Russie :
Le coût moyen d’un appartement en centre-ville en Russie est de 44 146 roubles soit 383,31€. Ce montant est équivalent à celui qu’il faut débourser pour un logement étudiant à Lyon, à Marseille, Montpellier, Lille, Strasbourg ou encore Toulouse selon une enquête de l’UNEF.
En outre, le territoire étant immense, les disparités sont importantes en ce qui concerne le loyer moyen en Russie. Ainsi, on peut observer que ce chiffre varie entre 10 666,67 roubles (92,80€) et 69 278,35 roubles (602,72 €).
Il est important de noter que l’accession à la propriété en Russie est aujourd’hui très complexe dans les grandes villes. Si les zones rurales sont bien plus abordables, le prix d’un appartement en ville est de 148 176,22 roubles au mètre carré, en moyenne. Ce montant représente 1286,59€ en moyenne du mètre carré dans toute la Russie, pour un appartement en centre-ville. On voit donc un énorme décalage entre le prix de l’immobilier sur tout le territoire et le salaire moyen russe qui s’élève à 363,49€.
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Tout d’abord, il faut noter que plus de 600 entreprises françaises sont présentes sur le territoire russe dont 37 du CAC 40. Nous y retrouvons Auchan, Leroy Merlin, DanoneL’Oréal ou encore Renault.  La situation critique en Russie a tout de même poussé plusieurs grandes entreprises à fermer temporairement leur siège dans ce pays. En outre, la fermeture de l’espace aérien européen et russe a rendu complexe les échanges vers ce pays.
Selon Korn Ferry Hay Group (société internationale de conseil) et Headhunter la Russie recrute fortement dans le secteur des technologies de l’information. En effet, les analystes de données, les spécialistes techniques ainsi que les programmeurs sont très appréciés au vu du développement du secteur. Notons que c’est la branche qui offre le salaire moyen le plus élevé, 84 000 roubles environ soit 729,36€, alors que le salaire moyen est de 363,49€, ce qui représente le double du revenu moyen. En moyenne, les professionnels de l’informatique affirment avoir trouvé un nouvel emploi en moins d’un mois selon le sondage Antal (l’organisation mondiale de recrutement des cadres).
Sur le podium des salaires moyens les plus élevés en Russie, nous retrouvons le domaine des transports et de la logistique, avec un salaire moyen de 70 900 roubles (615,61€). Ensuite vient le secteur de la production avec 66 700 roubles (579,15€), selon l’enquête du site Rabota.ru sur les salaires moyens au sein de la capitale russe.
Enfin, en Russie, le domaine de l’immobilier, de la vente, des finances et de la comptabilité ainsi que le secteur bancaire offrent un salaire moyen entre 790€ et 870€.
Par ailleurs, dans le classement des 500 meilleurs employeurs du monde 2018 de Forbes, on y trouve la Bourse de Moscou (117e place), Surgutneftegas (167e), une compagnie pétrolière et gazière sibérienne, la Compagnie aéronautique unifiée UAC en 278e position, la première compagnie aérienne Aeroflot (341e). Enfin la société pétrolière Lukoil occupe la 450e place.
Toutefois, la Russie apprécie également les expatriés qui détiennent une expertise dans les produits pharmaceutiques, les biotechnologies ainsi que la médecine.
À savoir :
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Lorsqu’il s’agit de salaires, il est important de souligner que le rouble a largement perdu de sa valeur lors de la guerre et bien avant. Les russes préfèrent ne pas évoquer ce sujet étant donné que la situation a rendu leur vie plus compliqué et que les voyages à l’étranger sont largement plus onéreux.
La minimum pour survivre en Russie à la fin de 2018 était de 10 287 roubies (140 euros) par mois. Pour faire ce calcul, les autorités n’ont pris en compte que les besoins primaires, la moitié correspondant à l’alimentation, l’autre aux services. 18,9 millions de personnes, soit 12,9% de la population totale étaient en dessous de ce seuil de 140 euros.
Pour répondre à la question, quelle somme les Russes considèrent-ils comme nécessaire, le holding russe d’étude Romir a questionné 1 500 citoyens à travers le pays pour savoir ce qu’ils pensaient être le revenu idéal pour survivre au sein d’une famille de trois membres. Plus de la moitié ont indiqué un salaire entre 60 et 120 000 roubles (820 – 1640 euros) 25% ont choisi la tranche 45-60 000 (610 – 820 euros) et 11% se sont positionnés que plus de 120 000 roubles (1 640 euros) sont nécessaires. Seulement 1% ont affirmé n’avoir besoin que de 20 000 roubles (270 euros).
Andreï Milekhine, président de Romir explique : « Les Russes ont appris à vivre et à dépenser leur argent plus rationnellement. Même le fait que les salaires officiels soient en croissance, comme Rosstat {agence fédérale de statistiques] l’a enregistré, n’a pas changé la mentalité que les Russes ont acquise durant la période de crise, explique-t-il. Il est difficile de dire si cette approche sobre et grandissante à l’égard de la planification de son budget est bonne ou mauvaise, mais une chose est claire, les Russes ont changé, tout comme leurs habitudes de consommation ».
Il est toutefois important de souligner que les Russes sont globalement satisfaits de leur emploi et accordent peu d’importance au salaire. D’après un sondage du Centre panrusse d’étude de l’opinion publique (VTsIOM), mené en mai 2019, 85% des répondants affirment aimer leur métier et 56% garantissent qu’ils ne changeraient pas leur travail même s’ils n’avaient plus du tout besoin d’argent.

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