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Le marché immobilier breton est en surchauffe. Le développement du télétravail et la forte épargne réalisée par les ménages durant le début de la pandémie de COVID 19 ont notamment accentué la demande de biens immobiliers. La maison ancienne reste le bien le plus vendu en Bretagne.
Se loger coûte de plus en plus cher en Bretagne, au point dans certaines villes bretonnes comme Saint-Malo de faire descendre ce week-end des manifestants dans les rues pour le droit au logement.  
Dans le dernier baromètre de l’immobilier en Bretagne publié en septembre 2021, les notaires bretons rapportent que le volume sur un an glissant des ventes immobilières en Bretagne historique a enregistré un nouveau record : 118 324 transactions tous types de biens confondus, soit 7,5% de plus qu’en 2020. Partout en Bretagne, ça devient de plus en plus difficile de se loger. Selon les notaires bretons, les prix dans l’ancien continuent leur envolée sur l’ensemble de la région : +12% pour les appartements et +11% pour les maisons. 
Dans ce contexte de confiance retrouvée, les notaires ont constaté un retour en force des primo-accédants sur le marché immobilier qui était déjà très dynamique. La pandémie que nous traversons depuis plus d’un an a accentué le problème : les confinements ont stoppé les constructions, et des difficultés d’approvisionnement en matériaux continuent de retarder les chantiers. 
En Bretagne, si le nombre de transactions augmente, c’est au profit d’une nouvelle typologie de biens et vers des zones géographiques qui s’éloignent des grandes villes. Avec la crise de la Covid, beaucoup de Bretons ont quitté les grandes villes et leurs embouteillages, pour s’installer en campagne ou dans des villes moyennes.   
On assiste à une redynamisation des zones rurales” estime Vincent Lemée, Notaire délégué à la communication du Conseil Régional des Notaires des quatre départements bretons et de Loire Atlantique. 
Dans le détail, dans la région, La Baule, Sarzeau, Pornichet, Carnac, Le Palais, Rennes, Nantes, Vannes, Saint-Brévin, Orvault, sont les villes où les appartements neufs sont les plus chers. 4 220 euros le mètre carré, c’est le prix de vente médian pour un appartement neuf.
Dans le Morbihan, c’est le prix des appartements neufs qui a le plus augmenté avec une hausse des prix à l’achat de 13% en un an.  
Dans le Finistère, les prix de vente des appartements anciens ont bondi de 15,7 en un an. 13 % en Ille-et-Vilaine, 11 % en Loire-Atlantique.  
Dans les Côtes d’Armor, c’est le prix des maisons anciennes qui a le plus augmenté avec une hausse des prix de 9% sur un an. 
La maison ancienne représente toujours le rêve d’une majorité de Français. De nombreux foyers enfermés dans des appartements pendant les confinements ont ressenti le besoin de changer de qualité de vie, de vivre dans des espaces plus grands, avec jardins hors des métropoles. Le développement du télétravail a dopé le marché dans les campagnes. Pour une maison ancienne à La Trinité-sur-Mer, il faut débourser 537 000 euros (prix de vente médiant).  510 00O euros à Saint-Briac-sur-Mer (35), 496 000 euros à Arradon (56), 440 000 à Rennes, 430 000 à Larmor-Plage (56), 425 000 à Nantes, 390 000 à Vannes.   
De leurs côtés, les appartements anciens se négocient à 2 870 du m² (prix médian) en Bretagne. Il s’agit d’une augmentation de 12,2 % par rapport à 2020. 
Les prix des maisons anciennes a augmenté c’est vrai depuis dix ans” poursuit Maître Vincent Lemée, “mais ce ne sont plus les mêmes biens, ils ont été complètement rénovés“.
En Bretagne, tous types de biens confondus, les acquéreurs sont essentiellement bretons. Ils viennent du même département ou de la même commune dans la majorité des cas (45 et 30 %). 8% seulement des acheteurs viennent d’Ile-de France et 10% du reste de la France. Les acheteurs ont en moyenne 43 ans.  
Même chose en Loire-Atlantique. 59% des acquéreurs viennent de Nantes, 18% de la Loire-Atlantique. 6% sont originaires d’Île-de-France
Aujourd’hui, à environ une demie heure du littoral, ou des grandes villes, on peut trouver un logement à un prix acceptable, environ 150 000 euros” insiste Maître Vincent Lemée. 
Pour dénoncer la pression immobilière excessive, et dénoncer la difficulté de se loger en Bretagne des rassemblements sont prévus ce week-end , à Saint-Malo, Guingamp, Morlaix, Perros Guirec notamment.
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