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Au Canada, le prix moyen d’une maison a chuté d’environ 179 047 $ depuis le sommet, atteint en février.
Photo : iStock
Le marché immobilier canadien s'est refroidi à la suite de la hausse rapide des taux d'intérêt. Les ventes ont chuté de 24 % par rapport à la même période l'an dernier. Ce ralentissement a contribué à la baisse du pouvoir d'achat des ménages canadiens, selon des experts.
La perspective d’un refroidissement du marché a souvent été présentée comme une occasion d'investir dans l'immobilier. Cependant, malgré une baisse de 20 %, le prix moyen d'une maison au Canada est encore au même niveau où il était au début de 2021.
Je considère que c’est comme laisser l’air sortir d’un ballon, dit Colin Cieszynski, stratège en chef du marché chez SIA Wealth Management. Vous ne voulez pas nécessairement que cela éclate, mais les prix devaient redescendre à quelque chose d'un peu plus durable.
Selon Statistique Canada, la chute des prix des maisons a contribué à la plus forte baisse de la richesse des ménages que le pays ait jamais connue.
Une grande partie de la richesse des ménages est liée au prix des maisons, et ils viennent de subir un coup dur avec ces baisses. Le secteur lui-même demeure l’un des principaux contributeurs au PIB canadien.
Selon Statistique Canada, la valeur nette des ménages canadiens – définie comme la valeur de tous les actifs moins tous les passifs – a chuté de 990,1 milliards de dollars en avril, mai et juin.
Cette chute a été aggravée par une baisse de 389,8 milliards de dollars de la valeur des actifs non financiers, car la série de gains dans l’immobilier qui a commencé à la fin de 2018 a été interrompue par un marché de l’habitation aux prises avec une hausse rapide des taux d’intérêt, a écrit l’agence fédérale dans un communiqué la semaine dernière.
La baisse de la richesse des ménages est aussi attribuable à la chute des marchés boursiers au deuxième trimestre, malgré un léger redressement ces derniers mois.
Il faut savoir que les chiffres de Statistique Canada concernent la période qui a pris fin en juin. Les pertes liées à l'immobilier se sont accélérées en juillet et en août.
La chute des prix des maisons a un effet d'entraînement sur le reste de l'économie, comme les dépenses en matériaux de construction, de meubles, tout ce genre de choses, a déclaré l'économiste principal de BMO, Robert Kavcic.
Nous avons une activité immobilière plus déprimée qui va freiner la croissance économique réelle qui, à son tour, freinera la croissance de l'emploi, a-t-il ajouté.
Avec des taux en hausse, les consommateurs pourraient reporter l’achat de meubles par exemple.
Photo : Ben Nelms
Alors que la valeur des maisons montait en flèche au cours des dernières décennies, les propriétaires se sentaient plus riches. Ils ont emprunté et dépensé davantage, utilisant la valeur toujours croissante de leur maison comme une sorte de guichet automatique.
À mesure que les valeurs chutent et que les taux d'intérêt augmentent, les propriétaires sont moins susceptibles d'emprunter et de dépenser.
Les taux d'intérêt élevés ralentiront également l'économie d'une autre manière, rappelle M. Kavcic. Si votre paiement hypothécaire augmente de 500 $ ou de 1000 $ par mois, cela ronge immédiatement les dépenses discrétionnaires que vous pourriez autrement dépenser ailleurs dans l'économie.
La situation est d'autant plus compliquée que l'inflation mondiale nuit au pouvoir d'achat et diminue l'effet des hausses de salaire. Tous ces éléments incitent les consommateurs à réduire leurs dépenses.
Si vous ne sortez plus pour le dîner, eh bien, c'est une vente de moins pour le restaurant du coin et peut-être à un moment donné, quelques emplois de moins, a illustré M. Kavcic, de BMO, qui s'attend à des jours difficiles.
Si l'inflation persiste alors que les taux d'intérêt plus élevés nuisent à l'économie, dit-il, les banques centrales, dont la Banque du Canada, pourraient devoir encore augmenter les taux pour calmer le jeu. Ceux-ci pourraient rester élevés tant qu'il le faudra.
Finalement, tout cela génère des turbulences pour les marchés boursiers et le secteur immobilier, entraînant dans leur sillage une baisse encore plus marquée de la richesse des ménages.
On en saura plus la semaine prochaine lors de la publication des données relatives à l'inflation. Les chiffres devraient montrer une baisse de l'inflation, qui a atteint à 8,1 % en juin, un sommet vieux de 39 ans, malgré la hausse du coût des biens et services et la baisse des prix à la pompe.
Avec les informations de Peter Armstrong de CBC News
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