Né en 1946, cet Illibérien, fils d’un viticulteur et d’une couturière, a caressé les nuages, mais revenu en pays de naissance, il continue ses recherches d’un autre type, enrichissant de ses publications historiques la vie de la cité.
Fils de Laurence Molins et de Marcel Jonca, Henri a passé son enfance et son adolescence à Elne, entre l’école primaire et l’ancien CES, d’où il est parti en école militaire à Rochefort-sur-Mer.
En 1964, il a intégré l’école d’électronique pour obtenir un BTS d’électronique militaire. Sous officier à la base d’Aix-en- Provence, puis d’Amberieux en Buget, il est entré à l’aérospatiale en 1970. Là, dans le "groupe d’essai Concorde", il est chargé de l’électronique de bord, a créé un laboratoire de fabrication d’outillages et a déposé dix-sept brevets d’inventions, qui lui ont valu la remise de dix-sept trophées. Revenant aux cours du soir au CNAM, il y a obtenu le diplôme d’ingénieur professionnel en électronique et est passé du Concorde à l’Airbus, où il a pris en charge "les risques industriels", pour y "inventorier les risques liés aux transports des tronçons d’avions de l’Airbus A380, arrivant par bateaux à Bordeaux", explique-t-il. Parallèlement, il est entré à l’Académie d’histoire et d’arts militaires de Toulouse, et en est devenu président en 1990.
En 2008, il a quitté l’Aérospatiale, après avoir participé à la privatisation et à la mise en bourse de l’entreprise (projet Esop).
Du temps de son activité professionnelle, en 1980, il a participé au programme de formation continue européen "Comet" et est devenu président de l’Association universités entreprises pour la formation (Auef), pour le pôle Midi-Pyrénées-Catalogne, en lien avec l’Institut national polytechnique de Toulouse (INPT), alors sous l’égide du professeur Max Marty, avec lequel il a partagé un brevet d’invention. Sa carrière se complète par l’enseignement, comme chargé de cours à l’Université Paul-Sabatier de Toulouse, pour les masters en "Productique et conduite de projets", conseiller de l’enseignement technique et président de jury d’examens en Midi-Pyrénées. Auteur de plus d’une centaine de conférences, il a écrit une vingtaine d’ouvrages d’histoire, et le merveilleux livre et CD du Pessebre Vivent del Rossello, où il a campé le Majoral, aux côtés de personnalités comme l’Illibérien Roger Campredon, fondateur du Grup Pyrene ou Jordi Barre. De retour à Elne, il a repris les vignes familiales, est devenu administrateur de la cave Terroirs romans, membre et administrateur de la confrérie des Amis du vin, qui promeut les produits de la vigne. Membre de la délégation générale du Souvenir français 66 (SF 66), sous la présidence du général Gilles Glin, il a rejoint les historiens bénévoles. Par son intermédiaire, l’Académie d’histoire et d’arts militaires de Toulouse, en déclin du fait de la disparition progressive de ses membres, vient d’être intégrée au SF 66, afin que les richesses culturelles et historiques accumulées durant 77 ans ne s’égarent pas, et qu’elles demeurent accessibles à tout curieux ou aux chercheurs en histoire militaire. Aujourd’hui, infatigable, il poursuit ses travaux et recherches. Il vient de publier un énorme ouvrage illustré sur l’Illibérien royaliste haut en couleur, Jacques de Lazerme, Les chemins de la liberté commencent à Vichy, qui relate les actions de cet aristocrate utilisant ses "entrées" pour faire passer des résistants en Espagne, au nez et à la barbe de l’occupant. Ce livre a donné naissance à un jeu d’évasion "espace-game", sur la Résistance et les passages de la frontière locale, déployé dans certaines écoles et collèges du département, avec l’aval de l’Académie et de la préfecture. Ancien membre de la chorale Sainte-Eulalie et du Grup Pyrene, il continue son apport, entre autres, au sein des Amis du musée Terrus et du fanal Sant Vicens.
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