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Le réseau Century 21 a annoncé ce mercredi que son prix de vente moyen avait chuté à 9758 €/m². Un chiffre qui surprend bon nombre de professionnels.
Par Jean-Bernard Litzler
Mis à jour le
Publié le
Depuis plusieurs mois déjà, l’immobilier parisien n’est plus à la fête. La barre des 11.000 €/m² est devenue totalement inaccessible et il est désormais même question de repasser sous la barre des 10.000 €/m². C’est le réseau Century 21 qui a dégainé parmi les premiers, en annonçant ce mercredi que le mètre carré moyen avait chuté de 5,7% depuis janvier pour s’afficher désormais à 9758 €/m². Pour rappel, ce même réseau affichait un tarif moyen de 10.768 €/m² en septembre 2021. Une dégringolade d’autant plus préoccupante qu’elle s’accompagne d’un record de durée de vente moyenne depuis la quinzaine d’années que le réseau dispose d’un observatoire: 96 jours en moyenne. C’est aussi la première fois que ce chiffre parisien, dépasse la moyenne nationale qui est de 86 jours pour le réseau.
» LIRE AUSSI – Et si les prix de l’immobilier parisien se mettaient (déjà) à remonter?
Il faut bien admettre que la communication de ces chiffres a suscité quelques remous chez les autres professionnels de l’immobilier. Et en premier lieu chez les notaires, dont les derniers chiffres s’arrêtent, certes, à juin 2022 mais qui faisait état d’un léger sursaut à la hausse des tarifs parisiens. «Il me semble que le réseau a tout faux sur ces chiffres-là, commente sans ambages Me Thierry Delesalle, président de la commission des statistiques immobilières et notaire à Paris. Nous sommes pourtant souvent raccord avec eux, mais là nous entrevoyons un prix de 10.600 €/m² pour la fin de l’année et je ne vois pas comment cela pourrait chuter aussi vite.» Rappelons que si les statistiques de Century 21, à fin septembre, ont l’avantage de la fraîcheur, ils ne sont ni exhaustifs, ni forcément représentatifs. D’ailleurs le réseau ne communique jamais sur le volume de vente qui a donné lieu à ces chiffres, se contentant de souligner «qu’il est largement suffisant pour obtenir des chiffres significatifs».
Même analyse du côté de Meilleurs Agents. «Repasser sous la barre des 10.000 €/m², nous le prévoyons aussi, mais sans doute pas avant l’été prochain, explique Thomas Lefebvre, directeur scientifique de l’enseigne d’évaluation. En septembre, la baisse n’était que de 0,1%. On sait qu’elle devrait s’accélérer mais nous tablons sur un recul annuel limité à 3%. Pour l’instant, 60% des ventes de la capitale se font toujours au-dessus de 10.000 €/m².» Selon lui, cette communication illustre les difficultés à disposer d’informations globales et exhaustives sur le marché immobilier.
Malgré ces sérieux doutes, d’autres spécialistes estiment que ces chiffres sont plausibles. C’est notamment le cas du réseau Orpi qui avait affiché quelques jours avant Century 21, un prix moyen dans la capitale de 9615 €/m². Simplement, la statistique figurait discrètement dans un tableau du bilan du 3e trimestre de l’enseigne. «Nos agences parisiennes constatent clairement un changement de situation avec des biens qui rentrent mais personne pour les acheter», explique Guillaume Martinaud, président de la coopérative Orpi. Et comment explique-t-il une telle différence de prix avec les statistiques des notaires? «En agence immobilière, il est possible de signer un compromis de vente très rapidement, alors que chez le notaire il n’est pas rare d’attendre 2 à 3 semaine, souligne-t-il. Lorsque le marché est en train de se retourner la fraîcheur des données peut faire une grande différence.»
De son côté Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut de management des services immobiliers, se félicite que certains réseaux osent mettre «les pieds dans le plat». «La situation est grave sur le front du financement où de nombreux ménages ne peuvent plus accéder au logement, estime-t-il. Alors, je suis agacé quand je vois des communications sur un atterrissage en douceur du marché. Cela ne correspond pas à la réalité du terrain, ni chez les primo-accédants, ni chez les agents immobiliers qui peinent à finaliser leurs ventes.»
Tout en admettant que ce constat est peut-être un peu précoce et qu’il peut y avoir des biais géographiques voire sociologiques dans l’échantillon de Century 21, Henry Buzy-Cazaux estime que le marché parisien ne fera pas l’économie d’une baisse sensible. «À l’échéance mi-2023, une correction de 5 à 10% des prix me semble tout à fait envisageable, souligne-t-il. On ne parle pas d’une hémorragie mais bien d’une baisse significative.»
À VOIR AUSSI – Crédits immobiliers: «L’État n’a pas changé un calcul dysfonctionnel»
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casimir123
moi pas comprendre : Media et buzz dirent “pierre solide” , “Pierre valeur refuge” ? alors pourquoi une baisse de 10% ? media mentir ?
Bailly de Suffren
Le modèle de la vie Parienne s’est éffonfré après la crise sanitaire.
Il est impossible de vivre à Paris avec des enfants en bas âge et avec l’insécurité grandissante.
Le coût de la vie est multipliié par 3 et tout est inaccessible pour le français qui ne perçoit pas un salaire de 15k€/mensuel.
Citoyen NRV
Effet Hidalgo ?

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