l’essentiel Ce jeudi soir à l’Hôtel du Département, toute la filière prune s’est retrouvée pour célébrer les 20 ans du label IGP Pruneau d’Agen. L’occasion de fêter le fruit phare du Lot-et-Garonne, et de regarder devant.
La voix de Roger Carel résonne dans l’hémicycle du conseil départemental de Lot-et-Garonne. L’acteur apparaît dans une publicité des années 70, vantant les mérites et les bienfaits du pruneau d’Agen. Une autre réclame montre les pruniculteurs d’antan secouer les pruniers, bérets et moustaches de circonstance. L’image a quelque peu vieilli, mais pas son message : le pruneau, le fruit idéal pour avoir du tonus ! Des images projetées à l’occasion de la réception donnée à l’Hôtel Saint-Jacques, hier soir, fêtant les 20 ans de l’IGP Pruneau d’Agen. Une célébration d’un des « éléments fondateurs de notre identité » pour reprendre les mots du vice-président Joël Hocquelet. Le Lot-et-Garonne s’efforce à promouvoir son « or noir » à travers ses grandes manifestations – Garorock, Festival international de journalisme et bientôt lors des Assises de Départements de France -, et à soutenir la filière quand tout ne va pas bien.
« Le conseil départemental s’est engagé auprès de l’Etat à hauteur d’un million d’euros sur deux ans » après les épisodes de gel printanier de 2021 et 2022, a poursuivi Joël Hocquelet. Deux années dramatiques pour les producteurs et transformateurs, qui se traduisent dans les chiffres : plusieurs dizaines de milliers de tonnes récoltées lors des années fastes, la récolte 2022 devrait osciller entre 12 000 et 15 000 tonnes. Le président du Bureau interprofessionnel du pruneau Nicolas Mortemousque et la secrétaire générale de la structure Rosalinde Jaarsma ont esquissé les perspectives « pour fêter les 30 et 40 de l’IGP Pruneau d’Agen ». Dans les vergers tout d’abord, en sécurisant le potentiel de production pour garantir la souveraineté alimentaire du territoire – 77 % de la production nationale de prune s’effectue en Lot-et-Garonne -, mais aussi en appliquant une agriculture de précision afin de maintenir les rendements et anticiper les événements climatiques qui vont s’accentuer dans le futur. Utiliser de nouveaux outils, la data par exemple, et maîtriser au mieux les stocks qui ont été mis à rudes épreuves ces deux dernières années sont des solutions avancées par le BIP.
Mais il y a aussi un travail à effectuer sur le produit lui-même : « On pourrait construire le profil organoleptique du pruneau, comme ça se fait dans le vin » défend Rosalinde Jaarsma. Autrement dit, que le pruneau éveille les sens. Car il a tout pour lui ce petit « bonbon » naturel : c’est le seul fruit séché 100 % français, bon pour la santé, qui peut s’acheter en toute saison. « Il faut rendre le pruneau tendance » avance le BIP. Cela passe notamment par la jeune génération. Le Département va s’y atteler lors d’une semaine spéciale, du 26 au 30 septembre, avec des ateliers dans les collèges lot-et-garonnais. Certains restaurateurs et boulangers vont également mettre le pruneau à l’honneur lors de ces cinq jours « anniversaire IGP », en revisitant leurs recettes. Des transformations, la filière va devoir en opérer pour sanctuariser « une marque d’excellence pour le Lot-et-Garonne ». Et conserver tout un monde économique : près de 1 000 exploitations, des chiffres d’affaires qui s’élèvent à 70 millions d’euros par an pour la partie agricole, 140 millions pour la partie industrielle. 20 ans, le bel âge mais aussi celui des choix. Le pruneau d’Agen devra en prendre pour bien vieillir.
 
570.67 €
Au sein d'une résidence calme et sécurisée, bel appartement duplex de 3 piè[…]437 €
Centre ville, au 2ème et dernier étage d'un bel immeuble en pierre, venez d[…]830 €
AGEN – 146 AVENUE JEAN JAURES Venez découvrir cet appartement spacieux et[…]J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

source

Catégorisé: