l’essentiel Le café n’a plus le droit d’utiliser sa terrasse depuis un arrêté municipal du 18 novembre. Des riverains se plaignent du bruit. Les gérants dénoncent un manque à gagner.
La sentence est tombée. Mais est – elle irrévocable ? Depuis novembre, le bar du centre situé rue Nationale n’a plus l’autorisation d’utiliser sa terrasse sur la voie publique. Le tapage nocturne aura eu raison de cette abrogation. « On reconnaît que sur les deux mois d’été on s’est laissé dépasser, mais il n’y a eu aucune bagarre et aucun incident », se défend Rachid Salaoui, co-gérant de l’établissement qu’il a repris en juillet dernier. Des riverains se sont plaints, à plusieurs reprises de nuisances sonores. Une musique trop forte et trop tard. « À deux reprises, c’est vrai, je n’ai pas respecté l’heure de fermeture en baissant le rideau à 2 h 45 au lieu de 2 heures », reconnaît le patron. Les riverains ont râlé. La mairie a averti, la préfecture aussi. Puis, l’arrêté est tombé, le 18 novembre. « J’étais loin d’imaginer qu’on serait sanctionné à ce point, on a fait une erreur, on assume, mais la punition est disproportionnée », poursuit-il.
Fady Salaoui, son neveu et le co-gérant, ne comprend pas non plus même si lui aussi doit bien le confesser : « Je me suis retrouvé cet été à avoir le seul bar ouvert à Cahors après 23 heures, c’est vrai, on s’est laissé emporter, la musique était forte, on a joué, on s’est fait plaisir, on sortait d’une période de confinement et de couvre-feu on voulait que la vie reprenne à Cahors ». Les habitants n’ont semble-t-il pas été du même avis. « J’aurais préféré une fermeture administrative pendant deux semaines, là, on m’empêche de faire mon travail et jusqu’à nouvel ordre », ajoute-t-il.
Selon lui, la terrasse représente 90 % de son chiffre d’affaires. Sans, il assure qu’il « devra mettre la clé sous la porte dans un mois ». Il reprend : « Je n’ai que dix places assises dedans et depuis que je n’ai plus la terrasse, la clientèle déserte, ça tombe mal, surtout avec l’arrivée des beaux jours et en plus la mairie m’a facturé l’utilisation de la terrasse en décembre ». En signe de protestation et « pour résister », il a disposé trois tables à l’extérieur. Fady qui tient aussi le bar Le Longchamp à Pradines a monté un dossier en collectant des témoignages de commerçants à sa faveur mais rien n’y fait. Pour les autorités, trop c’est trop.
« Nous avons reçu de nombreuses récriminations d’habitants outrés par le bruit, nous sommes donc venus constater les infractions de tapage nocturne et de fermeture tardive en demandant aux gérants de se remettre dans le rang, ce qui n’a pas été fait, le couperet de la loi n’est pas tombé du jour au lendemain », explique de son côté Patrick Meynier, le directeur départemental de la sécurité publique dans le Lot. Selon le commissaire, le contrôle des pass sanitaires faisait également défaut. Depuis la fermeture de la terrasse, « la situation est rentrée dans l’ordre ». « Sur l’agglomération de Cahors, la grande majorité des débitants de boisson respectent la réglementation liée au bruit, à la circulation et aux horaires de fermeture, si l’un d’entre eux ne le respecte pas, cela engendre de la concurrence déloyale pour les autres », résume le commissaire.
 
Adjoint à la mairie de Cahors en charge de la sécurité, Serge Munte explique : « Les plaintes ont commencé cet été, la première intervention de la police municipale a eu lieu le 13 juillet à 20 heures, jour de l’ouverture. Puis le 10 août, le12, le 16, le 30 septembre… Les riverains ont rencontré le maire avec leur avocate et avec des preuves en vidéo à l’appui. Le 18 novembre 2021, j’ai signé l’arrêté du maire. Le 12 janvier, l’établissement a reçu une demande de conformité liée au bruit de l’ARS. Le 20 janvier, ils ont reçu un avertissement de la préfecture et une mise en demeure le 11 février suite au refus de contrôle des pass sanitaire. Je suis élu depuis 2008, c’est la première fois que la mairie de Cahors prend une telle décision. On est conscient que c’est un commerce avec peu de m² et que c’est compliqué économiquement, on a bien pesé les conséquences que ca pouvait avoir pour leur activité avant de prendre cet arrêté».
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En même pas un an il a eu des problèmes avec ses riverains, la mairie, la prefecture, la police, l'agence de santé et il dit qu'il comprends pas les sanctions ? A ce niveau la s'est même plus de la mauvaise foie
La seule façon de se débarrasser des terrasses est de répandre du grésil quand tout le monde est parti, vous verrez que pendant quelque temps plus personne ne viendra s'asseoir et faire du bruit. Chacun se fait respecter comme il peut.
Ben C est normal non
Il fesait ce qu'il voulait après plusieurs avertissements le gérant continuais
Il y a des gens qui vivent dans le quartier faut les respecter

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