Spartan, chiot Saint-Hubert de deux mois et demi vient d’intégrer la brigade cynophile de Nîmes. Il sera spécialisé dans la recherche des personnes disparues et la traque des délinquants.
“Spartan” limier au grand flair, nouvelle recrue à poils de la gendarmerie du Gard ! Il  lui reste une année pour prendre la relève de Jupiter qui partira à la retraite après sept ans de bons et loyaux services au sein de la brigade cynophile de Nîmes.
Comme son prédécesseur, la nouvelle recrue est un Saint-Hubert. Il sera formé pendant dix-sept semaines de stage étalées sur deux ans. Sa spécialité : la recherche de personnes dans le cadre de disparitions inquiétantes ou retrouver la trace de malfaiteurs en fuite sur plusieurs kilomètres. 
“Spartan a été recruté par le Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie de Gramat qui a démarché les éleveurs qui proposaient un père et une mère de lignée avec des aptitudes au travail et des aptitudes physiques correspondant à ce que l’on recherchait. L’élevage se trouve en Gironde. C’est un élevage familial. Les éleveurs répondent à un cahier des charges défini par la gendarmerie.
Ils doivent tout faire pour que le chien soit équilibré et sociabilisé au maximum, ce qui est la base d’un travail de chien de recherches.
Major Bruno Mourier, chef de la brigade cynophile de la gendarmerie du Gard.
Le Saint-Hubert est le meilleur des meilleurs amis de l’homme.
C’est un chien qui aime l’homme à outrance, et c’est pour cela qu’il est bon dans la recherche de personnes.
Major Bruno Mourier, chef de la brigade cynophile de la gendarmerie du Gard
 “Ils ont une appétence pour ce type de travail, ils sont hypersociables et c’est la raison pour laquelle ils excellent dans ce type de missions”.
Spartan fait partie d’une première portée à quatre chiots. Quatre autres d’un deuxième élevage du Vaucluse rejoindront Nîmes en août. Ils sont recrutés très tôt et le dressage commence aussitôt pour ne pas perdre de temps. Cela passe par la découverte des milieux : le bord de mer, une gare SNCF… Un maximum d’endroits qu”il va renconter durant toute sa carrière de travail. ” Il faut qu’il ait découvert ces milieux pour ne pas être effrayé au moment du travail. Plus on lui montre de choses petit, plus il s’en emprègne pour qu’il ne  soit pas surpris et n’ait pas de crainte. Cela reste un chien de chasse, sensible”.
 La durée de la carrière de ces enquêteurs à poils est comprise entre sept et onze ans selon les races. Ils travaillent tant qu’ils n’ont pas de problèmes physiques. “Le Saint-Hubert peut aller jusqu’ à neuf ans, le berger belge ou le malinois jusqu’à onze ans. Cela dépendra également de la charge de travail. S’il a à faire à beaucoup de milieux escarpés, cela réduira son temps de carrière”.
Spartan va rejoindre le groupe d’investigation cynophile de la gendarmerie du Gard qui compte quinze chiens. Les autres, des bergers allemands et malinois sont spécialisés dans la défense et la recherche de produits stupéfiants,  d’armes et de munitions, qui reste une des principales activités de ces enquêteurs à pattes. “Ils sont là pendant les perquisitions ou les contrôles des flux c’est-à-dire dans les transports publics, les trains ou les autobus”. 
Ils sont présents dans deux à trois affaires par jour. En 2020 la brigade cynophile de Nîmes est intervenue à 951 reprises. Cette année les chiens ont été sollicités dans la recherche du chauffard de l’accident de Fourques, dans l’affaire de la tuerie des plantiers à la recherche du fugitif et de sa cache d’armes. Dans le passé, ils étaient présents lors des premières investigations liées à la disparition de Lucas Tronche pour ne citer que les plus connues. Parmi les plus marquantes pour le Major Mourier, la découverte grace au chien de la brigade d’un petit garçon de trois ans qui avait disparu dans la forêt de Levie en Corse. “On l’a retrouvé au bout de 36 heures, quelle émotion !!!!”, confie le major.
Dernièrement les limiers à quatre pattes ont permis aux enquêteurs de mettre la main sur 2 millions 800 euros en liquide. Et l’an dernier, le flair de ces recrues a permis de retrouver 15 personnes sur les 19 qui avaient disparu dans le Gard. En attendant de débuter une carrière bien remplie à la gendarmerie, Spartan vivra avec son dresseur et maître, le chef Florient Banos. La jeune recrue n’a que deux mois et demi…
 
 
 

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