Le Maire de Marseille invite les Marseillaises et les Marseillais à ses voeux 2023.
Au titre du contrat de liquidité confié par la société ALTHEORA à la Société de Bourse Gilbert Dupont, à la date du 30 décembre 2022, […]Lundi 9 janvier 2023, déplacement de Gérald DARMANIN, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, à NÎMES (Gard).
Dans un contexte énergétique fortement tendu, les préoccupations environnementales et énergétiques sont aujourd’hui au cœur des débats dans les territoires.
Lors du CES 2023, TP-Link, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de produits réseau pour les particuliers et les entreprises, a présenté de nombreuses solutions WiFi […]Hebdo Crédit du 06 janvier 2023, par Matthieu Bailly, directeur général délégué et gérant obligataire.
Dans le cadre de leur résidence artistique à l’Université de Toulon, la compagnie Kaïros Théâtre donne rendez-vous aux Varois, mercredi 18 janvier pour la représentation […]La commission des lois entend mercredi 11 janvier 2023 à 18 heures Éric Dupond-Moretti, garde des sceaux, ministre de la justice, sur la mise en […]L’Association pour le Développement des Soins Palliatifs Varois (ADSPV) propose aux soignants et aux grand public une vente de produits salés et sucrés ainsi que […]AESTIAM acquiert un hôtel de la chaîne Casual Hoteles, à Cadix, pour un montant de 3,7 M€ pour le compte de sa SCPI AESTIAM Cap’Hébergimmo.


Written by La rédaction. Posted in A LA UNE, INFOS NATIONALES
Le bras droit d’Emmanuel Macron a été mis en examen pour « prise illégale d’intérêts » et placé sous le statut de témoin assisté pour « trafic d’influence », le 23 septembre dernier, pour avoir caché ses liens familiaux avec le groupe de transport maritime MSC et être intervenu à de multiples reprises en sa faveur.
L’Élysée a mis tout en œuvre depuis cinq ans pour enterrer le dossier. En vain.
C’est le scénario dont Emmanuel Macron ne voulait pas entendre parler. À tous ceux qui le mettait en garde contre les risques d’ébranlement de son pouvoir au cas où Alexis Kohler serait poursuivi par la justice, le président de la République opposait une fin de non-recevoir. Au lendemain de sa réélection, plusieurs de ses proches étaient encore montés au créneau pour lui demander de ne pas le reconduire comme secrétaire général de l’Élysée. Emmanuel Macron a repoussé tous les conseils et les avertissements. Il n’imaginait pas se passer d’Alexis Kohler, devenu quasiment vice-président, tant il contrôle, gouverne, tranche toutes les décisions de l’État.
Le déni élyséen vient de se heurter au mur de la justice. Le Parquet national financier, confirmant une information de France Info, a indiqué dans un communiqué qu’Alexis Kohler avait été mis en examen pour  » prise illégale d’intérêts  » et placé sous le statut de témoin pour « trafic d’influence » dans le cadre de l’affaire MSC, le 23 septembre dernier. Le parquet précise qu’ »aucune mesure de contrôle judiciaire n’a été prise à l’encontre » d’Alexis Kohler.
Même si le pouvoir a déjà tout mis en œuvre pour minimiser la nouvelle, elle a un effet dévastateur voire explosif : jamais un secrétaire général de l’Élysée n’a été poursuivi par la justice dans le cadre de ses fonctions. Cela constitue une tache qui risque de coller au pouvoir comme un sparadrap.
Ces poursuites judiciaires font suite à la plainte avec constitution de partie civile déposée en 2020 par l’association Anticor pour « conflit d’intérêts », « non-respect des codes déontologiques » et « trafic d’influence » contre le secrétaire général de l’Élysée, pour n’avoir pas rendu publics ses liens familiaux avec le groupe de transport maritime, ne s’être pas déporté des dossiers concernant l’armateur, et être intervenu en faveur du groupe à plusieurs reprises.
Pendant des années, l’Élysée, le ministère des finances, le Trésor, l’Agence des participations de l’État et tous ses proches ont tenté de nier l’existence de cette affaire. Alexis Kohler est, à les entendre, le modèle du haut fonctionnaire « intègre » et « irréprochable ». « Un exemple pour tous », disait l’un de ses proches. Cela ne l’a pas empêché de contourner la loi et les codes de déontologie pendant des années, en toute connaissance de cause.
Dès son arrivée à l’Agence des participations de l’État en 2008, Alexis Kohler sait qu’il est en conflit d’intérêts : il est un cousin proche de Gianluigi Aponte, fondateur du groupe de transport maritime italo-suisse. Un groupe qui est en négociations fréquentes avec l’État, car il est l’un des principaux clients des chantiers de Saint-Nazaire (à l’époque STX France). Seules quelques personnes proches de lui seront mises dans la confidence de cette relation familiale ; elle le protègent et l’aident à organiser son impunité. Cette relation serait restée inconnue, y compris au sein du ministère des finances et de l’APE, sans l’enquête de Mediapart publiée en 2018.
Cette situation aurait pu inciter Alexis Kohler à garder ses distances, à éviter tout dossier en lien avec MSC. Au contraire. Il accepte de devenir administrateur, représentant l’État, à la fois au port du Havre et chez STX France. Deux sociétés en relation directe avec le groupe MSC. En dépit des obligations sur les déclarations d’intérêts, il garde secrets ses liens avec MSC. Dans le cadre de leur investigation, les enquêteurs de la brigade financière relèveront qu’Alexis Kohler a « pris part à cinq votes favorables à des opérations en lien avec MSC » chez STX France et au moins une fois au conseil du port du Havre.
Mais l’attention d’Alexis Kohler ne s’arrête pas là. En tant que directeur adjoint du cabinet du ministre des finances, Pierre Moscovici, il continue de veiller sur les intérêts du groupe de transport maritime, que ce soit pour les contrats avec les chantiers navals de Saint-Nazaire ou pour assurer des financements publics au groupe. Malgré les témoignages de ses proches, aucune trace de procédure de déport ni aucune mention dans son dossier administratif n’ont été retrouvées dans les archives du ministère.
Et c’est sans hésitation, en cachant soigneusement à la fois ses liens familiaux et ses interventions en faveur du groupe, qu’Alexis Kohler demande à la commission de déontologie de la haute fonction publique en 2014 de pouvoir rejoindre MSC en qualité de directeur de la branche « croisières ». La commission a-t-elle été informée discrètement sur la situation d’Alexis Kohler ? En tout cas, elle lui refusera son transfert, à sa grande fureur et celle de ses amis.
Ce refus finalement lui sera profitable : Alexis Kohler devient le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, avec lequel il entretient des relations suivies depuis qu’il a été nommé secrétaire adjoint de l’Élysée, quand il est nommé ministre de l’économie. Puis grâce à l’attestation signée de son ministre, Alexis Kohler obtient le feu vert de la commission de déontologie pour rejoindre MSC fin 2016, au moment où Emmanuel Macron se lance en campagne pour la présidentielle.
C’est une période où Alexis Kohler est partout : il est directeur financier de MSC, directeur de campagne d’En Marche, tout en négociant avec ses anciens collègues le dossier des chantiers de Saint-Nazaire et des financements pour l’armateur italo-suisse. Sans que cela le gêne le moins du monde.
Dès l’élection d’Emmanuel Macron, Alexis Kohler rejoint l’Élysée et devient le double du président. Mais dans le même temps, certains dossiers qui préoccupaient MSC et qui semblaient bloqués se débloquent rapidement. En juillet 2017, le ministre des finances, Bruno le Maire, contre toute attente, annonce la nationalisation des chantiers navals de Saint-Nazaire, comme le souhaitait Gianluigi Aponte. Dans la foulée, l’armateur italo-suisse obtient sa première ligne de crédit export garanti par la SFIL, filiale de la Caisse des dépôts.
Au total, MSC a obtenu 2,6 milliards d’euros de crédits à des taux défiant toute concurrence, grâce à la garantie de l’État et une sous-évaluation des risques.
Malgré ses dires, Alexis Kohler n’est jamais loin du dossier : « On a bien vu que l’aide apportée à MSC a été très appréciée en haut lieu et nous a acquis définitivement le soutien d’Alexis Kohler », se félicitent les responsables de la SFIL dans une note rédigée en novembre 2020. À la suite de la publication de cette note par Mediapart, la SFIL a démenti malgré tout son existence. Nous maintenons notre version.
C’est que le dossier MSC devient chaud, très chaud pour Alexis Kohler. Lors de leur enquête préliminaire, les enquêteurs du PNF rédigent un rapport au vitriol sur les agissements du secrétaire général de l’Élysée. Le 1er juillet 2019, en pleine vacance du pouvoir au PNF – Éliane Houlette vient juste de quitter son poste -, Emmanuel Macron adresse une lettre pour attester du parfait respect des règles déontologiques par Alexis Kohler. L’attestation signée par le président de la République vaut ordre : pendant l’été, l’enquête est classée sans suite par le PNF, dans la plus grande discrétion.
L’Élysée espérait que cela s’arrêterait là. Mais une nouvelle plainte déposée par Anticor auprès du doyen des juges d’instruction relance l’affaire. Dans la plus grande discrétion, la juge d’instruction enquête. De nouvelles preuves, toutes plus accablantes les unes que les autres, sont mises au jour. Dans son bureau de l’Élysée, Alexis Kohler, lui, pense toujours à sa reconversion… chez MSC.
« Si Alexis Kohler est mis en examen, il ne pourra pas rester secrétaire général de l’Élysée. Sa position et celle de l’Élysée seraient intenables. Quant à l’image de la France…. », soutenait encore récemment un proche de pouvoir. La nouvelle jurisprudence qu’est en train d’élaborer à toute vitesse le pouvoir pour les cas Dupond-Moretti et Kohler semble indiquer que l’Élysée pense exactement le contraire.
On n’y parle même plus de présomption d’innocence. Désormais, l’attaque se veut politique : les décisions des magistrats sont vues comme une contestation directe du pouvoir d’Emmanuel Macron. Dès lors, pas question de bouger, de céder le moindre pouce de terrain, de reconnaître la moindre faute, de faire la moindre concession. Qu’elle semble loin la République exemplaire vantée par Emmanuel Macron lors de sa campagne de 2017.
Lire notre dossier
SOURCE MEDIAPART.
Directeur de la Publication :
Gilles Carvoyeur redaction@presseagence.fr
Rédacteurs :
Julien Azoulai, Bernard Bertucco Van Damme, Thierry Cari, Pascal Jolliet,
Nicolas Tudort, Greg Vuylsteker, Francine Marie
Photographes :
Pascal Azoulai, Olivier Lalanne, Philippe Olivier, Julien Azoulai, Alain Blanchot
Administrateur Web :
Pascal Jolliet
Rédactrices Web :
Shirley Corrado, Floriane Dumont
Secrétaire de rédaction :
Marie Bruel redactionlalonde@presseagence.fr
Consultant Juridique :
Morgan Maginot, avocat au barreau de Toulon contact@mdmaginot-avocat.fr
Code APE : 913 E – N° SIREN : 439 801 523
Pour nous écrire : redaction@presseagence.fr
Fréquentation mensuelle moyenne : 75 000 visites uniques
Copyright ADIM : Toute reproduction interdite

source

Catégorisé: