Mondialement connu pour abriter les fameuses catacombes parisiennes, le XIVe est avant tout un arrondissement où il fait bon vivre et investir. Davy Boutant, de l’agence immobilière Dufour & Boutant Associés, nous livre son expertise.
Davy Boutant. Ça bouge. Des acquéreurs sont présents sur le marché.
C’est tout à fait exact. Ça fait maintenant quatorze ans que j’exerce dans cet arrondissement et j’ai pu constater qu’il s’agissait même de l’une de ses principales caractéristiques. Cette forte attractivité du XIVe sur les familles tient notamment à plusieurs facteurs : des biens en adéquation avec leurs besoins, de vastes parcs (George Brassens et Montsouris) et la possibilité de vivre au calme tout en étant dans Paris.
Les appartements familiaux de type 3 ou 4 pièces ont longtemps été les plus recherchés. À Pernety où mon agence est située, il y en a relativement peu. Par conséquent, ceux qui étaient proposés – pour peu que le prix demandé ait été raisonnable – se vendaient rapidement. Les studios étaient également très prisés. Notamment par les parents qui désiraient y loger leurs enfants étudiants. Mais depuis la loi Alur, les choses ont beaucoup changé. Ce sont des biens qui font l’objet de moins de demandes qu’avant.
Davy Boutant, cogérant de l’agence Boutant & Dufour Associés
Autour de Pernety, vers la rue Didot, par exemple, il est possible de trouver des maisonnettes. Les plus petites afficheront une superficie d’environ 60 m². Ce sont des biens parfois atypiques. Question budget, il faudra compter environ 9 000 € voire 10 000 € du m². Mais si la maison se trouve rue Delambre, près du métro Edgar Quinet, les prix s’envoleront.
Le XIVe arrondissement se divise en quatre quartiers administratifs : Montparnasse, Montsouris, Petit-Montrouge et Plaisance. Mais en termes d’immobilier, on peut constater qu’une coupe se fait au niveau de la rue d’Alésia. C’est une véritable ligne de partage et selon que les biens se situent au-dessus ou en-dessous de cette rue, ils seront plus ou moins bien cotés. Au nord, derrière les portes cochères, on trouve des cours privatives, des maisons cossues et de belles villas. Dans le XIVe, il y a également bon nombre d’ateliers d’artistes. C’est le cas du côté de la Villa d’Alésia, de la rue Didot ou encore de la rue des Artistes, tout près du Réservoir de Montsouris. En revanche, le sud de l’arrondissement est plus populaire. Les appartements situés au sud de Plaisance figurent ainsi parmi les moins recherchés. Pour autant, certains de mes clients qui ne voulaient pourtant pas entendre parler de Plaisance ou de la Porte de Vanves se sont finalement résolus à franchir le périphérique parisien afin de pouvoir s’offrir une maison ou un appartement plus grand.
Pour un studio de 30 m² dans le quartier de Pernety dans le 14e parisien, il faut débourser 250 000 € environ.
J’ai pu constater qu’ils se faisaient beaucoup plus rares, ces derniers temps. La plupart de mes clients sont plutôt des secundo-accédants. Il peut s’agir de trentenaires ou de quadras qui voient leur famille s’agrandir et recherchent un logement d’une plus grande superficie mais aussi de personnes plus âgées. N’ayant plus d’enfants à charge, elles font alors des achats de confort. Comme s’offrir un appartement moins grand mais disposant d’une terrasse, par exemple.
Tout dépend de l’endroit où ce bien serait situé précisément ainsi que de son état mais son prix avoisinera les 250 000 €, en moyenne. Mais à surface égale, un « deux-pièces » se vendra plus cher qu’un studio.
Encore une fois, il faudra tenir compte de la localisation précise du bien, au sein du quartier Pernety. Mais pour un bien d’une centaine de m² qui comprendrait trois chambres et serait situé dans un immeuble avec ascenseur, il faudrait compter dans les 8 800/9 000 € du m².
Les prix sont entre 7 500 et 8 000 € du m². 
S’il s’agit d’une petite surface, il trouvera preneur en une quinzaine de jours environ. Mais attention, il s’agit là d’une moyenne.
Les quartiers les plus prisés des acheteurs sont clairement ceux de Montparnasse et de Denfert-Rochereau, du côté des rues Daguerre et Froidevaux, notamment. Le Village Pernety est aussi très demandé ou encore les environs du Parc Montsouris, s’il s’agit de familles.
Je dirais vers la Porte de Vanves. En revanche, les prix y sont moins élevés que dans le reste du XIVe. Il faut compter autour de 7 000 € du m².
Non, je conseillerais plutôt à un investisseur de se concentrer sur la portion située entre les portes (Vanves et Châtillon, Ndlr) et la rue d’Alésia. Avec leurs beaux immeubles des années 30, les rues Bardinet ou Jonquoy, pour ne citer qu’elles, offrent de très belles opportunités. Le m² y avoisine les 7 500/8 000 €.
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