l’essentiel Fondé à Castres le 30 mai 1962 par Pierre Fabre, le groupe tarnais fête aujourd’hui ses 60 ans. Il est devenu le deuxième groupe pharmaceutique français présent dans le monde entier. Très tôt, la diversification vers la dermo-cosmétique a permis d’implanter en Occitanie plusieurs usines et a garanti la pérennité de l’entreprise.
À Sorèze dans le Tarn, une rue portant le nom de Pierre Fabre résume en trois mots qui était le fondateur des laboratoires du même nom : « industriel et bienfaiteur du Tarn ». En six décennies, l’officine de la place Jean Jaurès à Castres où tout a démarré à la fin des années 50, s’est transformée en un groupe mondial qui a réalisé 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021 (+8,2 %) dont 66 % à l’export employant 9 600 salariés dont 5 300 en France. Pour bâtir le succès de ses laboratoires, « Monsieur Pierre Fabre » comme on l’appelait, a toujours fait confiance à son instinct.

Disparu en 2013, Pierre Fabre a cédé l’intégralité de ses actions à la fondation reconnue d’utilité publique qui porte son nom.
Disparu en 2013, Pierre Fabre a cédé l’intégralité de ses actions à la fondation reconnue d’utilité publique qui porte son nom.

Persuadé que bien des remèdes à nos maux terrestres se trouvaient dans la nature, le pharmacien botaniste n’a eu de cesse d’utiliser les plantes pour guérir. À la fin des années 50, à l’arrière-boutique de sa pharmacie, il met au point et lance le Cyclo 3, un médicament veinotonique qui utilise le principe actif du petit houx, un arbuste abondant dans le Tarn. Le succès est immédiat et poussera Pierre Fabre à fonder ses laboratoires en 1962 qui accueillent rapidement ses premiers salariés. Peu à peu de nouveaux médicaments toujours à base de plantes voient le jour. C’est le début d’une success story tarnaise, occitane, française puis mondiale.
Aujourd’hui Pierre Fabre est le deuxième groupe pharmaceutique privé français et reste leader des produits vendus hors prescription pharmacie en France. Malgré une présence mondiale, Pierre Fabre a toujours été viscéralement attaché à sa région. Il aimait à dire : « Être partout dans le monde tout en étant là ». Il s’est donc toujours attaché à fixer les unités de production et les centres de décisions localement. Dans le Tarn bien sûr à Castres, Soual (la plus grande usine du groupe), Gaillac, Lavaur mais aussi dans le Lot, le Gers à Aignan ou dans l’Hérault avec la célèbre marque Avène (lire ci-contre) . Plus de 95 % des produits sont fabriqués dans sept usines françaises. A l’heure post-covid, nul besoin de réindustrialiser ou de relocaliser au nom de la souveraineté médicale car l’appareil industriel n’a jamais quitté la région.
C’était donc une évidence pour Pierre Fabre de répondre favorablement en 2001 à l’appel de Philippe Douste-Blazy, alors maire de Toulouse, qui souhaitait reconvertir l’ancien site AZF dévasté par une explosion industrielle.

Voici les chiffres clés du groupe Pierre Fabre.
Voici les chiffres clés du groupe Pierre Fabre.

 
Pionniers en oncologie depuis 1978 qui génère 15 % des revenus, les laboratoires installent à Toulouse un centre de recherche pharmaceutique notamment dédié à la lutte contre le cancer. Les spécialités oncologiques de Pierre Fabre concernent essentiellement le cancer du poumon, du sein, de la vessie et plus récemment celui du mélanome. Aujourd’hui, le groupe se positionne sur la révolution des biothérapies ciblées et de l’immuno-oncologie.
L’attachement à son territoire, Pierre Fabre le manifestera aussi à travers un mécénat sans faille en faveur du Castres Olympique dont il devient propriétaire en 1988 et en s’engageant personnellement pour l’autoroute Toulouse-Castres qui va enfin voir le jour.
Disparu en 2013, Pierre Fabre a cédé l’intégralité de ses actions à la fondation reconnue d’utilité publique qui porte son nom. Unique en France, c’est aujourd’hui elle qui détient 86 % du groupe sous le contrôle d’administrateurs dont l’ancien ministre Jacques Godfrain et de son président Pierre-Yves Revol, hommes de confiance du fondateur. Les rênes opérationnelles de l’entreprise ont, elles, été confiées en 2018 à Eric Ducournau, l’actuel directeur général qui a la lourde charge de projeter le groupe tarnais dans l’avenir tout en respectant son ADN.
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Ma Grand-Mère était exigeante aussi et elle n'a pas travaillé chez Pierre mais elle avait, non pas en cosmétique, développée certains arômes qui encore s'expriment de par leurs qualités, dans la tasse.
depuis 1966 et pendant plus de 40 ans j'ai travaillé chez Pierre Fabre dans la recherche d'abord pharmaceutique puis cosmétique:belle entreprise qui a su se diversifier.Monsieur Pierre Fabre était un chef très exigeant qui n'admettait pas la médiocrité et je suis heureuse d'avoir pu participer même modestement au développement de cette entreprise Française et régionale
vous pourriez certainement m'éclairer ce monsieur n'avait pas un fils si oui quest il devenu

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