L'OPH 65 poursuit le relogement des habitants des bâtiments B, D et F, qui seront les premiers à être détruits. La famille Demarcq a pris ses quartiers dans un pavillon de Bordères-sur-l'Echez et en est ravie.
À l'entrée, les chaussures des enfants s'alignent dans le couloir. Dans le salon, les peintures vives à l'acrylique de Christophe Demarcq égaient la pièce. L'un des trois chats effectue des allers-retours entre le jardin et la maison. Seuls quelques cartons posés dans le séjour témoignent encore d'un déménagement récent.

Dans le jardin, devant le cerisier.
Dans le jardin, devant le cerisier. DDM – Gaëtane Rohr

Il y a trois semaines, Christophe Demarcq a effectivement pris ses quartiers dans ce pavillon de Bordères-sur-l'Echez, aux côtés de sa conjointe et de ses deux enfants. Avec sa famille, il fait partie des huit premiers foyers relogés dans le cadre de l'opération de renouvellement urbain du quartier de l'Ophite à Lourdes.
Comme beaucoup, il n'était guère enthousiaste quand on a annoncé la destruction programmée du quartier. "Ici, on noue des liens, tisse des amitiés, même si de loin, ce n'est pas le quartier le plus accueillant. Les appartements sont très convenables, les gens de l'OPH très bien. Mes voisins étaient des gens de tous âges, avec qui je discutais. Alors, sur le coup partir… D'autant qu'on avait aussi des attaches à Lourdes."
Cela faisait des années qu'il entendait parler de ce chantier. Mais il n'est devenu concret que lorsque Anne-Sophie Lecomte, chargée de suivre le relogement, a pris contact avec la famille. Après une première proposition du côté de l'Astazou, refusée, Anne-Sophie Lecomte évoque le pavillon. Une solution idéale : la femme de Christophe, non véhiculée, travaille à Tarbes.
Sur place, la famille découvre avec bonheur "une maison plaisante, avec un peu de jardin pour les animaux, l'école à côté, un lotissement sympa…" Un coin de Bordères qui rappelle à Christophe son enfance dans un village. Avec même un grand cerisier dans le jardin. 
Ce pavillon, c'était "quelque chose qu'on espérait, mais une bonne surprise, car on ne maîtrise pas les données", souligne le père de famille. La rentrée des enfants s'est bien passée, même pour sa fille un peu plus timide. La famille lui a rapidement trouvé une association de danse non loin. "On leur a demandé pour plaisanter s'ils souhaitaient retourner à Lourdes, ils ont répondu, "pour aller voir tonton, oui !" La famille ne ferait donc plus le chemin inverse.
Le déménagement, pris en charge, s'est, lui aussi, déroulé sans anicroche. 
Du côté de l'OPH 65, Jean-Pierre Lafont-Cassiat, le directeur insiste : "Contrairement à ce que certains peuvent laisser croire, nous faisons des propositions et les locataires peuvent choisir. S'il faut faire quatre ou cinq propositions, nous le faisons." Anne-Sophie Lecomte abonde : pour certains foyers, elle en est à sa dixième proposition…
Jean-Pierre Lafont-Cassiat ajoute : "On fait tout pour que cela se passe le mieux possible. Cela reste un traumatisme. Nous sommes conscients qu'il va falloir reloger des papis et des mamies qui sont depuis 30 ans à l'Ophite. On sait que même si on trouve exactement ce qui correspond à leur demande, ils n'auront pas les mêmes voisins de palier."
C'est "signé". Rue Francis-Lagardère, 42 logements vont très prochainement sortir de terre. La première pierre devrait être posée à la mi-novembre, pour une livraison en février 2024. Comme pour l'ensemble des résidences qui seront construites, ces logements prendront place dans des bâtiments d'un seul étage.
Pour les logements, très attendus, qui se situent juste en face du quartier de l'Ophite, le chantier devrait débuter en 2023.
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