Publié le 03/04/2021 à 19h00
Nicola Edge
L’Yonne est le premier département de Bourgogne Franche-Comté pour ses maisons de vacances. Avec 25.000 résidences secondaires, juste devant la Saône-et-Loire, puis la Nièvre, la densité est historiquement forte, au sud de l’Yonne, dans le Gâtinais et le pays d’Othe  (source INSEE). 
Vous êtes un universitaire parisien, ethnologue, en même temps qu’un habitant de Chichery. Comment vous définissez-vous ?
Je suis un polylocal. Résident secondaire, je n’aime pas beaucoup ce mot. Depuis l’enfance, ici, c’était ma deuxième maison. Mes parents l’ont achetée en 1947. Nous étions quatre frères et il y avait cette idée qu’il fallait que les enfants de la ville soient élevés avec le bon air de la campagne. Ma mère arrivait à Pâques et mes frères allaient en cours au village. J’y passais tous les étés. Aujourd’hui, ma bibliothèque occupe cinq pièces de la maison. À Paris, cela aurait été impossible !
Quelle est selon vous la première des raisons d’acheter une maison de vacances dans l’Yonne ?
Honnêtement, l’attractivité est relative. Il y a des lieux comme Vézelay bien sûr. Tout près, il y a la Puisaye, le pays d’Othe. Mais nous ne sommes pas dans le Var ou le Vaucluse. Avant tout, c’est la proximité de Paris : avec la voiture, à 1 h 30, et le train surtout, à Laroche-Migennes. Il y a un espace rural, avec un sentiment de liberté. Tout près. 
Noyers et les communes du Serein comptent de nombreuses résidences secondaires. Certains l’attribuent au train et au tacot du Serein qui le reliait autrefois…
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Oui, historiquement c’est un public un peu différent. Depuis longtemps il y a à Noyers une tradition des grandes maisons de famille, où l’on se réunissait l’été. Cela vient sans doute de cela.
Avez-vous vu les villages évoluer avec ces nouveaux résidents ?
Je l’ai raconté, dans Le village métamorphosé, Révolution dans la France profonde, qui est une forme de suite après Le Village retrouvé, ethnologie de l’intérieur (1979). On voit le phénomène du retour des Parisiens, des citadins, à la campagne. Ce qui ne va pas d’ailleurs toujours sans peine. J’ai des copains agriculteurs qui se sentent parfois un peu victimes de l’agribashing. 
41 %C’est le pourcentage de résidences secondaires répertoriées sur la commune de Noyers. La communauté de communes du Serein, avec plus de 24 % de résidences secondaires, est celle qui a la plus forte concentration dans l’Yonne (Source INSEE Bourgogne Franche-Comté). 
Nicola Edge
nicola.edge@centrefrance.com
1 commentaire
Charlotte Petmy a posté le 05 avril 2021 à 10h30
Je suis d’accord avec vous, L’Yonne est une Région proche de Paris, nous sommes tombés sur le charme de la Ville de Mailly-le-Chateau que nous avons visité en Janvier en plein hiver. En arrivant dans cette ville, j’ai crû que nous étions en Été, pourtant c’était l’hiver. La Ville est agréable même en hiver. Je me suis dis que notre rêve s’est réalisé, j’ai tout fait pour acheter cette maison, malgré les travaux. Pour vous dire que c’est la Ville qui compte et non le Bien qu’on veut acheter. Depuis que j’ai visité ce Bien, je n’ai jamais regretté de notre choix, jusqu’à la signature
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