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« Le courant était fort, et l'eau arrivait à 1 pouce environ du haut de mes bottes », raconte Karine Beaudette.
Le pont de Saint-Jean-Baptiste disparaît sous l’eau durant l’inondation de 1997.
Photo : Gouvernement du Manitoba
Située à 30 km au nord de la frontière américaine, la communauté de Saint-Jean-Baptiste a été l'une des premières à être menacée par l'inondation, en 1997, au Manitoba.
En avril 1997, alors que des préparatifs sont en cours depuis quelques jours pour protéger les communautés de la vallée de la rivière Rouge, les Manitobains voient des images de la ville d'Emerson complètement entourée d'eau. L'attention se déplace rapidement vers Saint-Jean-Baptiste. Les élus locaux se demandent si les digues tiendront le coup et résisteront aux vagues.
Karine Beaudette est à une dizaine de mètres de la maison familiale qui est encerclée d’eau.
Photo : Karine Beaudette
Karine Beaudette s'en souvient comme si c'était hier. Même si elle ne vivait plus dans la région depuis une dizaine d'années, elle est retournée dans la ferme familiale pendant l'inondation du siècle pour aider à la protéger.
« Quand je suis arrivée avec mon conjoint pour aider, l'eau avait déjà monté sur le chemin qui mène de la route provinciale 246 à la ferme, mais les véhicules et les tracteurs passaient encore. »
La ferme familiale est située à environ 1,5 km du village du côté est de la rivière Rouge. Après l'inondation de 1950, la maison, qui était déjà à son emplacement actuel, a été soulevée sur une butte. Cette mesure l'a protégée lors de l’inondation de 1979. L'eau a alors envahi le sous-sol sans causer de dommages. Au printemps de 1997, d'importantes rénovations venaient tout juste d’être terminées dans la cuisine.
Mais l'eau, en 1997, allait atteindre un niveau bien supérieur à celui des autres grandes inondations marquantes.
La ferme familiale centenaire des Beaudette a éprouvé un printemps très difficile en 1997.
Photo : Radio-Canada / Karine Beaudette
Chez les Beaudette, on se retrousse les manches. Plusieurs membres de ma famille élargie étaient là… Des oncles, des cousins et cousines, même certains de Saint-Claude sont venus prêter main-forte, se souvient Karine Beaudette.
Des pompes ont été installées pour évacuer l'eau qui allait inévitablement entrer par le sous-sol. Un rituel plutôt familier chez les Beaudette. L’arrière-grand-père de Karine avait construit la toute première maison très près de la rivière, sur un terrain qui est inondé presque à chaque printemps.
La digue a dû être renforcée, et la famille a mis en hauteur l'équipement dans l'étable et dans la cour. Le sous-sol devait aussi être vidé. En trois jours, l’eau était considérablement montée. Karine Beaudette a dû repartir en tracteur à grandes roues, la marche et le bateau n’étant plus possibles. Au chemin du pont, la route 246 était plus élevée.
« On a continué à pied pour traverser le pont jusqu'au village. Je me souviens qu'on était en bottes de caoutchouc sur le pont, qui était déjà recouvert d'eau. »
Les débris s'accumulent près du pont de Saint-Jean-Baptiste en 1997 alors que la municipalité a placé des blocs de ciment pour lui donner de la résistance.Photo : Karine Beaudette
Le tracteur à grandes roues est le seul véhicule qui pouvait encore se rendre jusqu'à la maison de la famille Beaudette. (Lors d'une inondation subséquente)Photo : Karine Beaudette
L'église de Saint-Jean-Baptiste de l'autre côté du pont alors que des des débris s'accumulent.Photo : Karine Beaudette
Michel Loiselle se dépace sur le chemin qui mèneà la ferme avant le pire de l'inondation.Photo : Karine Beaudette
La maison de la famille Beaudette a été complètement encerclée d'eau durant l'iondation de 1997.Photo : Karine Beaudette
Karine Beaudette est à une dizaine de mètres de la maison familiale qui est encerclée d'eau.Photo : Karine Beaudette
Une vue aérienne de l'eau sur la propriété qui était à son niveau le plus élevé ou presque. Plus personne n'y était pour pour surveiller vu l'ordre d'évacuation.Photo : Karine Beaudette
Des gens aident à protéger la maison de l'eau qui n'est pas très loin alors qu'il y avait encore de la neige.Photo : Karine Beaudette
La première construction d'une digue en terre. Après l'inondation de 1997, elle a été remplacée par un mur de béton ensuite dissimulé avec de l'aménagement paysager.Photo : Karine Beaudette
Le chemin qui relie la ferme au chemin du pont (#246) alors qu'il est encore passable. Des piquets comme on été installés pour identifier le fossé et plus tard permettre aux bateaux d'éviter le le terrain plus élevé.Photo : Karine Beaudette
Céline Beaudette portait une veste de flottaison pour se rendre devant l'étable qui a résisté à tant d'inondations.Photo : Karine Beaudette
À un moment donné, les personnes vivant à l'extérieur du village ont été informées que le pont allait être fermé à la circulation. La Municipalité a ensuite déposé de gros blocs de ciment sur le pont, pour l'aider à résister au courant. Les véhicules ont dû être déplacés au village.
On a fait ça, puis on a marché de nouveau vers la ferme. C'était une longue marche.
L’ancien préfet de la Municipalité rurale de Montcalm, Florent Beaudette.
Photo : Radio-Canada
Sa mère, Céline Beaudette, est allée vivre chez une de ses filles pendant quelques semaines sans son mari, Florent, qui était alors le préfet de la Municipalité rurale de Montcalm. Tentant de s'éloigner des tracas, elle s'est rendue en Ontario pour faire du bénévolat pour la Croix-Rouge. L'ironie du sort a voulu qu'on lui demande de préparer des trousses pour les sinistrés du Manitoba. L'anecdote est souvent racontée par la famille.
Lisez-nous, regardez-nous, écoutez-nous! Jusqu'au 22 avril, Radio-Canada souligne les 25 ans de l'inondation de 1997 sur le web, à la radio et à la télé et revient sur certains des principaux événements qui ont marqué la communauté francophone dans toute la vallée de la rivière Rouge.
Pendant ce temps, deux oncles sont restés à la ferme pour veiller sur la digue, la maison et les pompes. Mais ce sera bientôt à leur tour de partir, alors que l’ordre d'évacuation pour toute la région est appliqué par la Gendarmerie royale du Canada et les forces militaires.
Les fermiers pouvaient retourner voir leur propriété seulement après s’être inscrits au village.
Mon père et plein d'autres personnes qui surveillaient leurs propriétés à l'extérieur des villages étaient mécontents et sont restés convaincus que, s'ils avaient pu rester dans leurs maisons, ils auraient pu les sauver.
Après des jours de combat et de travaux, les Beaudette ont perdu la bataille contre l’eau. Au plus haut niveau, elle montait de 2 pieds au rez-de-chaussée. La famille n’a jamais su si l'eau est entrée par le sous-sol ou par la digue. L'inondation de 1997 a été difficile pour beaucoup de personnes.
Aujourd'hui, le pont de Saint-Jean-Baptiste, affaibli par les inondations, a disparu. Les gens qui vivent à l’est de la communauté doivent faire un détour.
La construction du nouveau développement immobilier situé le long du chemin de fer à l’intérieur de la digue est une autre marque du passage de l’inondation du siècle. Ce quartier neuf est surnommé par certains La baie des floodés.
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