Àl’accueil de la Société protectrice des animaux (SPA) à Saint-Pierre-du-Mont, Léna Falléry et Fanny Buchakjian essayent de placer les trois nouveaux chiens qui arrivent cette semaine. Sur le tableau qui représente l’ensemble des boxes pour les 60 chiens, il y a peu de cases vides. « Entre les chiens qu’on récupère des fourrières et les retours d’adoption, on commence l’été en étant au complet », confie Fanny Buchakjian, la cheffe d’équipe. Sur le carnet des listes d’attente pour les abandons d’animaux, les premiers noms datent du mois…
À l’accueil de la Société protectrice des animaux (SPA) à Saint-Pierre-du-Mont, Léna Falléry et Fanny Buchakjian essayent de placer les trois nouveaux chiens qui arrivent cette semaine. Sur le tableau qui représente l’ensemble des boxes pour les 60 chiens, il y a peu de cases vides. « Entre les chiens qu’on récupère des fourrières et les retours d’adoption, on commence l’été en étant au complet », confie Fanny Buchakjian, la cheffe d’équipe. Sur le carnet des listes d’attente pour les abandons d’animaux, les premiers noms datent du mois d’avril. « Il y a un délai minimum de deux, voire trois mois », précise-t-elle.
« Le problème de la période estivale, c’est que les gens adoptent beaucoup moins car ils partent en vacances. Et en parallèle, on fait face à davantage de demandes d’abandons, en ce moment on en a au moins une tous les jours », ajoute Fanny Buchakjian.
À l’extérieur, les chiens s’excitent au moment où elle passe devant leur cage. Mais ils n’ont plus très longtemps à attendre avant que les bénévoles du refuge arrivent pour l’heure de la promenade. « Tous les matins, les bénévoles viennent pour s’occuper des chiens avant 11 heures, sinon il fait trop chaud », précise-t-elle.
Car la vague de chaleur n’épargne personne. Des tuyaux d’arrosage en guise de brumisateurs surplombent chaque cage pour soulager les animaux lorsqu’il fait plus de 28°C et plusieurs piscines sont mises à disposition. Au centre du refuge, Rex, Ghost, Jumpse et Osco sont dans des boxes plus grands à l’extérieur, car « ce sont des chiens avec des besoins spéciaux. Mais c’est aussi pour leur sécurité et celle des agents qui entrent dans les boxes pour les nourrir ou leur faire des soins ».
Retour à l’intérieur du côté des chats. Une pièce, où il faut rentrer avec des surchaussures, est dédiée aux chatons qui ne sont pas encore testés ni vaccinés. « Certains n’ont même pas deux mois donc on attend avant de les mettre à l’adoption pour pouvoir les sevrer », confie la cheffe d’équipe. Ici, ils sont quatorze petits chatons qui devraient être adoptés assez vite. Certains sont très craintifs, mais d’autres sont déjà joueurs.
En tout, près de cinquante chats sont accueillis par le refuge. « Pour les chats, c’est particulier, il y en autant au refuge que chez les familles relais », précise Léna Falléry.
Les familles relais sont des foyers qui accueillent principalement des chats, pour essayer de soulager le manque de place au refuge. « En ce moment, on a une dizaine de familles avec trois, quatre chatons chacune », précise Fanny Buchakjian. Depuis cinq ans, ces familles, très souvent aussi bénévoles dans l’association, sont un véritable relais. Léna Falléry est bénévole et famille relais depuis près de sept ans. « Dès qu’il y a un besoin, je suis disponible. »
En plus de ses sept chats et deux chiens, la bénévole accueille une chatte et ses six petits. « Et puis quand ils seront adoptés, j’en accueillerai d’autres, c’est comme les chaises musicales, ça tourne tout le temps », plaisante-t-elle. L’intérêt des familles relais, c’est aussi de commencer la socialisation des animaux. Chez Léna Falléry, une fois la quarantaine des chatons passée, ces derniers ont pu commencer à fréquenter les autres habitants de la maison. « Ce qui facilite le moment où ils arrivent en famille après l’adoption, en moyenne un mois et demi plus tard », commente Fanny Buchakjian.
Un suivi est également mis en place chez les familles relais, avec des visites de bénévoles. Mais là aussi, la SPA a de grands besoins, c’est pour cela que le refuge fait régulièrement des appels sur leurs réseaux sociaux.
Malgré l’aide des familles relais, les besoins sont encore bien présents. « Chaque année, c’est critique au moment de l’été, mais de manière générale on est toujours surchargés », se désole Fanny Buchakjian. Au 30 juin dernier, le refuge comptait 349 abandons pour 298 adoptions. « Notre solution à nous, c’est la sensibilisation sur les réseaux sociaux, mais aussi au moment de l’adoption », ajoute-t-elle. Sur la chaîne Youtube de la SPA, une vidéo postée il y a un mois intitulée « Les raisons de l’aimer » totalise aujourd’hui plus de 50 000 vues.
« Mais notre véritable objectif, c’est d’aller à la source du problème », affirme Fanny Buchakjian. Pour les chats, le soucis vient surtout des chatons nés de chattes errantes. « Chaque année, on propose des bons de stérilisations aux mairies, en plus de nos propres campagnes, pour limiter cette reproduction incontrôlée. Mais malheureusement ça ne fonctionne pas avec toutes les mairies », confie la cheffe d’équipe. « Malgré tout il y a les associations de chats libres qui sont très efficaces, disons qu’on se bat pour la même cause », ajoute Léna Falléry. Cette entraide, elle est aussi visible entre les différents refuges « SPA ou pas », précise Fanny Buchakjian.
Ce mercredi 13 juillet, la SPA a pu accueillir quatre hamsters parmi les quatorze déposés devant un refuge indépendant à Bayonne. La maison SPA de Bordeaux, elle, n’a pu en récupérer que deux.

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