Le passage à 2023 s’accompagnera de plusieurs ajustements et autres augmentations dans les catégories salaires, retraites ou encore logement. France 3 fait le point.
Plus que le passage symbolique à la nouvelle année, le 1er janvier est traditionnellement l’occasion de mettre en place de petites augmentations et autres ajustements décidés au plus haut de l’État durant l’année écoulée. Et ce 1er janvier 2023 ne dérogera pas à la règle, entre les salaires, les pensions de retraite et la distribution de préservatifs masculins. Petit tour d’horizon de ce qui changera pour votre porte-monnaie.
1 353 euros net : ce sera le montant du Smic à partir du 1er janvier, soit une hausse de 24 euros. Une revalorisation automatique (sans intervention du gouvernement) de début d’année qui prend en compte l’inflation, dont les derniers chiffres ont été publiés jeudi. Cela représente une hausse de 1,8%, qui interviendra après trois revalorisations automatiques en 2022 (5,6% sur l’année).
En brut, pour un temps plein de 35 heures hebdomadaires, le Smic mensuel passera à 1 709 euros et le Smic horaire à 11,27 euros. Le ministère du Travail a confirmé cette hausse, notant qu’en net, à 1 353,07 mensuel, le Smic aura gagné 84 euros en un an. Le gouvernement peut choisir d’aller au-delà de l’augmentation automatique par “un coup de pouce”, ce qui ne s’est pas produit depuis 2012.
Clap de fin pour la remise de 10 centimes par litre de carburant à la pompe, pour tous, prise en charge par l’État. Celle-ci sera remplacée au 1er janvier par une indemnité, qui sera réservée aux 10 millions de travailleurs les plus modestes. Son montant sera de 100 euros pour toute l’année 2023. La condition pour recevoir cette indemnité : avoir un revenu fiscal de référence de 15 768 euros ou moins. Une déclaration sur l’honneur, indiquant le besoin de la voiture pour se rendre au travail, sera également demandé.
Il est à noter que ce chèque de 100 euros sera versé à une personne, et non à un foyer fiscal. Un couple modeste pourra donc toucher 200 euros. 
Une prime de 100 euros pourra également être versée aux conducteurs se lançant dans le covoiturage “du quotidien“. 
En un an, c’est la troisième revalorisation des retraites, après 1% en janvier 2022 et 4% en juillet. Cette fois, les pensions de base augmenteront de 0,8%, pour les personnes affiliées à la CNAV, à la CNRACL, à la CNAVPL, au SRE ou à l’ASPA
Au total, 14 millions de retraités devraient être concernés par la hausse. 
Actuellement à 1%, le taux de rémunération du plan épargne logement (PEL) passera à 2% à partir du 1er janvier. Mais attention : contrairement au livret A, une telle hausse ne s’applique qu’aux PEL ouverts après le 1er janvier. Cet ajustement est la conséquence directe de la hausse des taux d’intérêt du marché de l’immobilier. 
Serrage de vis autour des passoires énergétiques. Les logements dont la consommation annuelle est supérieure à 450 kWh du m2 seront considérés comme indécents, et donc interdits à la location. Cette mesure ne s’applique qu’aux nouveaux contrats de location, et ne pourra pas mener à la mise à la porte d’un locataire. Les propriétaires de tels biens devront, en revanche, entamer des travaux de rénovation énergétique s’ils souhaitent trouver de nouveaux occupants.
Côté MaPrimeRénov’, le dispositif d’aide à la rénovation énergétique, il ne sera désormais plus possible de se faire subventionner l’achat de chaudières à gaz, y compris celles à très haute performance énergétique. D’ailleurs, les plafonds des travaux finançables par le dispositif seront revalorisés au 1er février, passant de 15 000 à 25 000 euros.
Comme annoncé par Emmanuel Macron le 9 décembre, les préservatifs masculins seront gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans. L’annonce ne concernait, au départ, que les 18-25 ans, avant que le président ne décide d’inclure aussi les mineurs.
Le plafond de la sécurité sociale, utilisé comme base de calcul de certaines prestations, sera aussi réévalué le 1er janvier 2023, pour la première fois depuis 2019. Il passera à 3 666 euros par mois, soit une hausse de 6,9%.
La crise sanitaire a marqué de son empreinte le monde du travail et ses habitudes, notamment par le chômage partiel et le télétravail. Mais ces changements ne sont pas toujours immuables. Le régime dérogatoire des indemnités complémentaires d’activité partielle devrait ainsi prendre fin, la CSG passant de 6,2 à 9,2% au 1er janvier 2023. Finies aussi les exonérations de cotisations sociales selon le montant total des indemnités. En revanche, le dispositif d’activité partielle pour les salariés vulnérables face au Covid-19 est, lui, maintenu.
Le télétravail, de son côté, continue de faire son chemin. L’indemnité forfaitaire, versée pour compenser les frais engagés par des agents de la fonction publique en télétravail, sera augmentée, passant de 220 à 253,44 euros par an.  
La disparition d’un symbole français. Le célèbre timbre rouge tirera sa révérence le 1er janvier, au profit d’une e-lettre rouge. Son principe : Il faudra envoyer un document, jusqu’à trois feuillets, avant 20h sur le site laposte.fr, depuis un bureau de poste, sur un automate ou avec l’aide d’un postier. Le document sera imprimé à proximité du destinataire, mis sous enveloppe et distribué le lendemain. 
Avec AFP.

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