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Sorties – Loisirs
Télé : “Addict”, la mini-série de TF1 qui se…

Par Chantal MALAURE
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Il y a quelques jours, au lycée Charles-de-Gaulle à Apt, esclandre en salle de physique. Le lycéen Achille, “vénère”, pousse son coup de gueule et prend ses cliques et ses claques avec fracas. Coupez ! c’est dans la boîte. On passe à la scène suivante, dans le couloir, le face-à-face entre Élodie (prof d’éducation physique, mère du lycéen rétif) et la proviseure. Cécile Bois, la craquante commandant de police Candice Renoir, a troqué ses tenues rose flashy, son rire tonitruant pour un trench-coat camel et un regard noir.
C’est donc en terre provençale (le Vaucluse et son Luberon, les Bouches-du-Rhône) que TF1 et Morgane Production ont choisi de planter les décors de la nouvelle série Addict, 6 épisodes de 52 mn : à Apt, la semaine dernière, à Aix-en-Provence cette semaine, au golf de Port-Royal à Mallemort les six semaines suivantes et retour en Luberon début avril… Lourmarin, Cucuron, Sannes. Une série qui aligne les atouts forts : à la mise en scène et coécriture du scénario, une pointure, en la personne du réalisateur-écrivain Didier Le Pêcheur (La Liste de mes envies au cinéma ; Les Enquêtes d’Héloïse Rome, Crimes parfaits, Rebecca sur le petit écran). Au casting : Cécile Bois (Candice Renoir, la série de France 2 aux 5 millions de téléspectateurs en moyenne), Sagamore Stevenin (l’écorché Falco), Medi Sadoun (Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu), Lorànt Deutsch, Aurore Clément et le jeune Louis Duneton (La Faute à Rousseau).
Le pitch : Élodie (Cécile Bois) et son mari Yvan (Medi Sadoun) décident de s’installer, avec leurs deux enfants, dans un lotissement, histoire de prendre un nouveau départ et de donner un second souffle à leur couple. Dans le voisinage, il y a Bruno (Sagamore Stevenin), de prime abord sympa et prévenant. Qui charme tout ce petit monde, à commencer par la mère de famille. Mais le séducteur cache bien des secrets et se révèle vite un pervers manipulateur.
Depuis un petit bout de temps, Didier Le Pêcheur et Cécile Bois avaient le désir de travailler ensemble. Après un rendez-vous raté, Addict tombe comme à point nommé. Pourtant, la comédienne avoue avoir eu quelques réticences à la première lecture du scénario, “le côté très sexué du personnage m’a effrayé“. À mille lieues de la pétillante et girly Candice Renoir. “J’ai beaucoup discuté avec Didier avant d’accepter, il m’a mise en confiance. J’ai l’impression de faire quelque chose de complètement inconnu pour moi. C’est un joli défi. Je forme un couple torride avec Sagamore. Il a une posture, un regard très animal, en contraste avec mon mari (Medi Sadoun), plein de bonhomie et d’humour. C’est un joli trio avec cette femme prise entre une folie et une raison.”
Après le carton de Gloria, il y a un an, un autre rôle grave, sombre et intime, TF1 mise une fois de plus sur l’aura de cette comédienne aux yeux bleus perçants qui, depuis 10 ans, au soleil de Sète (même si la série de France 2 va connaître un nouveau format), recueille les faveurs du public. Une comédienne qui partage la vedette avec la Provence et ses paysages cinématographiquement captivants.
Je l’ai enfin eu ce rôle, après tant d’années. Je suis le fils de Cécile Bois !” Le rire déferle en cascade. Louis Duneton avait en 2013, passé le casting pour le rôle d’un des rejetons de Candice Renoir, mais, trop vieux, il n’avait eu droit qu’à une petite apparition dans le pilote. Aujourd’hui, il est le fils surdoué Achille dans Addict. Louis Duneton, c’est la bonne humeur incarnée, “un bon camarade, un gentil garçon qui bosse bien”, dixit Cécile Bois.
26 ans et déjà dix ans de carrière au compteur. Pourtant, le métier d’acteur n’était pas dans ses projections d’avenir. Il se voyait davantage dans l’écriture. Rien de surprenant quand on est le petit-fils de Claude Duneton, écrivain-historien du langage (auteur de la célèbre Puce à l’oreille) et comédien à ses heures. Tout est venu par hasard lors d’un stage d’impro à Paris pendant les vacances scolaires, “le premier jour, ce fut instantané, j’ai su que j’avais trouvé ma place”. Louis avait 15 ans. “Un agent est passé par là, il m’a trouvé un rôle dans Plus belle la vie. Ce fut une sacrée chance, ça m’a sorti du lycée où je me sentais incompris.”
Deux ans durant, sous une tignasse blonde, et portant lunettes, il sera Valentin. “Puis quand j’ai senti qu’il fallait que je fasse autre chose, je suis parti.” On le verra ensuite dans Nina, Section de recherches, Commissaire Magellan. En 2021, gros coup de projecteur avec La Faute à Rousseau, série de France 2 dans laquelle il interprète le fils du prof (et dont il vient de tourner la saison 2), “un personnage complexe qui comptera pour moi, j’avais faim de cela”.
Aujourd’hui, il est tout à son interprétation d’Achille. Et commence à piétiner d’impatience, à quelques mois d’un grand rendez-vous : le festival Off d’Avignon pour sa première incursion au théâtre. Avec la Cie Le Chat et la tempête, il sera à la chapelle des Antonins-La Factory, à l’affiche d’Idoles, une adaptation du Petit Chaperon rouge, une première pièce écrite par Camille Métayer (Emma Bovary sur France 2). “On est une troupe de jeunes, et on est chaud, c’est génial de se retrouver à Avignon“, lance-t-il bouillonnant.
Une nouvelle mini-série sur TF1 et bientôt un adieu à la série Candice Renoir sur France 2 (la saison 10 de six épisodes sera programmée dans les mois à venir) ?Cécile Blois : La série va se terminer mais on entrera dans une collection, qui va nous permettre d’être un peu plus rare. On tournera des formats de 90 mn, deux à trois fois par an, selon l’inspiration des scénaristes, la volonté de la production et de la chaîne, de mes disponibilités. J’aime beaucoup cette idée parce que c’est difficile, au bout de 10 ans, de se renouveler, de créer des situations qui n’ont pas déjà été exploitées. Sur les deux premiers, on gardera les mêmes protagonistes et on retournera à Sète. Il y aura ensuite Candice en Corse, Candice à Halloween. J’ai proposé des cross over avec des personnages d’autres séries, comme Alex Hugo. Je suis heureuse de retrouver Samuel Le Bihan avec qui j’ai commencé dans ce métier (Promenade d’été en 1992). Ce sera un peu la rencontre entre l’ours des montagnes et la Barbie des plages (rires).
Après deux mini-séries noires de TF1 (“Gloria” et “Addict”), vous n’avez pas envie d’aborder une vraie comédie ?
Quand j’ai tourné la saison 9 de Candice, avant la pandémie, j’avais une nécessité de retourner dans le drame. Je pensais que je n’étais pas douée pour faire rire mais plus pour faire pleurer, même si j’ai appris la comédie avec Candice. Et puis il y a eu la pandémie, la maladie (elle a été contaminée par le Covid et touchée par une violente surinfection, NDLR), j’ai eu une furieuse envie, un an après, de balayer cette sinistrose. Les gens traversent des périodes sombres, douloureuses, on a besoin de respirer. Mais il se trouve que la comédie, que ce soit en jeu, en écriture, et même en réalisation, est un exercice extrêmement compliqué. C’est une histoire de rythme, de dosage, de détails et c’est pas aussi facile que ça de tomber sur une bonne comédie. Les Anglais sont très forts dans ce domaine, j’adorerais une comédie à l’anglaise. Je suis à une période de transition, de réflexion sur la comédie. C’est un sujet qui mûrit dans ma tête et que je commence à partager.
Vous résidez une partie de l’année en Vaucluse, que représente la Provence pour vous ?
Quand j’étais petite, je passais toutes mes vacances dans le Var. Il y a plusieurs années, s’est posée la question où j’aimerai passer du temps pendant mes vacances. Spontanémént pour moi, c’était l’océan, je suis née en Gironde, mais mon amoureux (elle est mariée au comédien Jean-Pierre Michaël) préférait le Sud-Est. On a acheté une maison en 2016 dans le Vaucluse. Je pensais que je suivais son choix, et en fait, deux ans après, j’ai réalisé que cet endroit me parle intimement, silencieusement, ce sont mes souvenirs d’enfance qui remontent. Le bruit des cigales, le soleil au lever, on ne se pose pas la question de savoir quel temps il fera demain, on sait qu’il y a une promesse de douceur, de lumière, de cigales, de bruits d’eau.
Vous vous mobilisez pour la protection de l’environnement, à Sète, à Velleron…
J’ai vu le paysage se défigurer progressivement à Sète. Place Aristide Briant, il y a le projet d’un parking souterrain, j’ai rejoint un collectif pour lutter contre ça et garder des tilleuls argentés. À Velleron, je soutiens les opposants au projet de La Grande Bastide (elle fut l’une des premières, suivie par Grand Corps Malade et Renaud, NDLR). C’est une terre hallucinante de beauté, on ne parque pas des gens sur un site aussi beau. Le caractère de la Provence est un peu sauvage, c’est l’odeur du pin, le bruit de la basket qui écrase les pignes de pin, c’est pouvoir s’engouffrer dans les sentiers en découvrant les essences, sa lumière, c’est le silence quand on va le chercher quelque part.
Vous avez débuté au théâtre, y retournerez-vous un jour ?
C’est ma maison première, là que j’ai appris à aimer jouer. Je sais que je vais y retourner, je suis un peu comme une adolescente qui est partie de chez ses parents explorer le monde et, à un moment, je vais revenir quand je serai calmée. Mais j’ai envie d’une très belle écriture et d’un bon metteur en scène.
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