Il avait réalisé un Tour de France de qualité, un temps dans la course au podium avant de flancher dans les Pyrénées. « Ces derniers jours, je n’étais pas très bien, un peu de mal à respirer, mais le travail de l’équipe en général a été très bon et nous sommes dans les dix premiers du Tour de France », s’était-il ainsi réjoui au départ de la dernière étape. Nairo Quintana ne sera finalement resté sixième du classement général que trois semaines.
Par un communiqué, l’Union cycliste internationale a annoncé mercredi la disqualification du coureur de l’équipe Arkéa-Samsic. « Le Colombien Nairo Alexander Quintana Rojas a été sanctionné pour non-respect de l’interdiction de l’utilisation du tramadol, comme indiqué dans les règles médicales de l’UCI, avec le but de protéger la sécurité et la santé des coureurs en vue des effets secondaires de cette substance », écrit l’instance internationale.
« Les analyses de deux échantillons de sang sec fournis par le coureur les 8 et 13 juillet, durant le Tour de France 2022, ont révélé la présence de tramadol et de ses deux principaux métabolites », ajoute l’UCI. Le Colombien se voit donc exclu de la Grande Boucle 2022, et perd sa 6e place au classement général. Il dispose de 10 jours pour faire appel de la décision auprès du Tribunal arbitral du sport. En attendant, Romain Bardet grimpe à la 6e place et Valentin Madouas atteint le top 10.
« Assez triste que tout le monde ne veuille toujours pas suivre les règles. Je suppose que je prendrai mon top 60 au Tour et ces 10 points UCI les plus précieux », a ironisé le coureur Tom Skujins sur son compte Twitter. Le Letton de la Trek-Segafredo avait rallié les Champs-Elysées à la 61e place du général.
De son côté, Nairo Quintana a réagi en début de soirée sur le réseau social. « J’ai été surpris d’apprendre l’annonce par l’UCI d’une infraction pour usage de tramadol, a-t-il dit. J’ignore complètement l’utilisation de cette substance et je nie en avoir utilisé dans ma carrière. Avec mon équipe d’avocats, nous épuisons tous les processus pour assurer ma défense. »
pic.twitter.com/477gU6zZ5L
D’abord placé sur la liste de surveillance de l’Agence mondiale antidopage dès 2012, le tramadol est, depuis mars 2019, interdit par l’UCI en compétition. Puissant antidouleur, il est considéré comme pouvant aider les athlètes à améliorer leurs performances et à surmonter leurs douleurs physiques grâce à ses effets. Son utilisation par Nairo Quintana ne fait pas l’objet d’une « violation des règles antidopage » de l’Agence mondiale (AMA), mais d’une « infraction au règlement médical » de l’UCI. C’est la raison pour laquelle il n’est pas suspendu et pourra prendre le départ de la Vuelta ce vendredi (19 août-11 septembre).
Les effets secondaires du médicament, évoqués par l’instance internationale, peuvent aller du mal de tête à la fatigue, mais surtout causer des pertes d’attention ou des temps de réaction allongés, dangereux pour les cyclistes. Le produit est aussi connu pour poser des risques d’addiction.
Ironie du sort, le communiqué de l’UCI tombe au lendemain de l’annonce de la prolongation de contrat de Nairo Quintana avec Arkéa-Samsic. Il avait rejoint l’équipe française en 2020. Comme sept autres écuries World Tour, la formation bretonne fait partie du Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (MPCC), un collectif d’équipes qui s’engagent à s’appliquer des règles plus contraignantes que celles posées par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Au terme de l’édition 2020, deux membres de l’entourage de Quintana avaient déjà été visés par une enquête préliminaire pour des soupçons de dopage.
Par voie de communiqué, Arkéa-Samsic a cette fois simplement indiqué avoir « pris connaissance de la notification émanant de l’UCI » visant son coureur star et précisé qu’elle « n’apporterait aucun autre commentaire ».
Guide Shopping Le Parisien
Annonces auto
Codes promo
Services
Profitez des avantages de l’offre numérique
© Le Parisien

source

Catégorisé: