l’essentiel Le SMEEOM, syndicat de collecte des déchets qui réunit 69 communes de l’ouest du département vient de lancer une étude pour inciter les habitants à jeter moins de biodéchets à la poubelle.
Le constat n’est pas nouveau : on jette trop de déchets dans les sacs de poubelles noirs. Jetés avec les ordures ménagères, ces biodéchets sont destinés à être incinérés ou enfouis. "Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’un non-sens écologique (pollution, contribution au réchauffement climatique) et économique (coût de collecte, transport et traitement) puisque ces déchets, composés essentiellement d’eau et de fermentiscides, peuvent être valorisés par méthanisation, épandage ou plus simplement par compostage", fait valoir le SMEEOM.
Le 1er janvier 2024, la loi AGEC, transposant la directive européenne sur les déchets, rendra le tri à la source des biodéchets obligatoires pour tous. 
Le syndicat mixte d’enlèvement et d’élimination des ordures ménagères de Moyenne Garonne vient de lancer une étude sur le tri à la source des biodéchets, répondant à un appel à projets de la Région Occitanie. Cette partie Ouest du Tarn-et-Garonne couvrant les Deux-Rives, la Lomagne tarn-et-garonnaise ainsi que neuf communes du Pays de Serres en Quercy et une de Terres des Confluences, fait partie de ces "Nouveaux territoires engagés dans une meilleure prévention et gestion des déchets". Pour ce faire, le SMEEOM a embauché une chargée de mission, Isabelle Mignot, qui a une date en tête : le 1er janvier 2024. "C’est ce jour-là que la loi AGEC, transposant la directive européenne sur les déchets, rendra le tri à la source des biodéchets obligatoires pour tous. Aujourd’hui, cette obligation n’incombe qu’à ceux qui produisent plus de 10 tonnes par an. Au 1er janvier 2023, la loi s’appliquera au-dessus de 5 tonnes, ce qui veut dire par exemple que des écoles seront concernées."
Faire de la pédagogie, expliquer simplement les choses et chasser les idées reçues, voilà la mission d’Isabelle Mignot. "Aujourd’hui, beaucoup de choses erronées se disent, par exemple que le compostage sera obligatoire. C’est faux. Sur un territoire rural comme le nôtre, c’est principalement le compostage qui va être proposé. Pour l’heure, on en est à un diagnostic du territoire, pour savoir sur quelle typologie d’habitat on est et identifier les gisements de biodéchets. Après, ce sont nos élus qui choisiront le meilleur scénario possible."
Le but est bien sûr de réduire la production de déchets par habitant : on évalue à 30 % la part de déchets compostables jetés dans les poubelles noires.
En attendant les résultats de l’étude (lancée depuis le 9 septembre et confiée au cabinet INDDIGO de Toulouse), le syndicat de Moyenne Garonne continue sa stratégie de développement du compostage de proximité par le déploiement de différents dispositifs que décrypte la chargée de mission.
"Pour le compostage domestique, le SMEEOM prend en charge une partie des coûts du kit et livre ce dernier à domicile. Pour les habitants de la Lomagne tarn-et-garonnaise, le kit de compostage est gratuit, la communauté de communes prenant en charge le reste à payer. Outre cette aide, le SMEEOM s’attache à sensibiliser les habitants de son territoire en organisant des animations pédagogiques dans les écoles ou lors d’événements ou en faisant de la distribution de compost." Que faire ensuite du compost ? "On peut ne pas se poser la question. Des gens ne récoltent jamais leur compost. Une famille normale peut remplir son composteur sans difficulté", répond Isabelle Mignot.
La chargée de mission du SMEEOM évoque aussi le compostage en établissement. "Les écoles de Golfech, qui servent 160 repas par jour, ont mis en place un projet depuis avril, ça fonctionne plutôt bien. Le lycée Norman-Foster de Beaumont transforme ses déchets de cuisine en compost. Sérignac, Marsac et Belvèze se sont aussi lancés dans le compostage." Le compostage partagé, qui mobilise les habitants d’un quartier ou d’un village, en est encore à ses balbutiements sur le territoire du SMEEOM mais les communes de Malause (avec un jardin de permaculture) et de Belbèze-en-Lomagne montrent l’exemple.
D’autres solutions techniques sont possibles : ainsi, à l’EHPAD de Lamagistère, une réflexion est en cours pour doter l’établissement d’un déshydrateur de déchets organiques.
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