Les variations des indices boursiers ont été assez contenues hier, avec une baisse allant de -0,5% pour le CAC40 en France à une gain atteignant de 0,23% pour le DAX. Aux Etats-Unis, le Dow Jones a terminé à l’équilibre pendant que S&P 500 et le Nasdaq 100 perdaient un peu de terrain. Pas si mal au regard d’un début de séance nettement plus négatif. Mais pas de quoi tirer de grandes conclusions, sinon que le rebond qui s’est amorcé la semaine précédente ne s’est pas transformé en raz-de-marée haussier. La série de statistiques laissant entrevoir une politique monétaire plus souple a été contrebalancée par les nombreux contrefeux allumés par des membres de la banque centrale américaine, qui ont martelé tout la semaine durant qu’il ne faut arrêter de prendre des vessies pour des lanternes en croyant que c’est le retour de la fiesta latina sur les actifs à risque. Le message était relativement simple : il est trop tôt pour affirmer que l’inflation a été mise en coupe réglée. De ce que je lis çà et là, plusieurs économistes chevronnés pensent que la Fed infléchira réellement sa position quand le marché du travail montrera des signes d’affaiblissement, ce qui n’est pas encore du tout le cas.

On est donc dans un entredeux boursier, d’autant que le réveil chinois qui était censé être le second réacteur de la fusée a quelques ratés. La remontée des cas de coronavirus dans plusieurs zones urbaines a l’air d’avoir annulé l’effet positif de l’annonce d’une politique sanitaire plus souple. En parallèle, les performances de la seconde économie mondiale sont toujours quelconques. Même les mesures de soutien au secteur immobilier ont l’air d’avoir perdu de leur influence sur le moral des investisseurs. Je lis sur l’agenda Reuters qu’il doit y avoir une allocution de Jerome Powell, le patron de la Fed, aujourd’hui en marge d’un événement de la Fed de Chicago. Mais je n’en ai pas trouvé trace ailleurs, ni sur le calendrier de la banque centrale, ni sur celui de sa représentation régionale, ni dans les autres calendriers macroéconomiques que je compulse habituellement. Faute de confirmation je ne m’étends pas plus dessus, mais vous savez bien que si JayJay parle, c’est probablement lui qui tient le pinceau de la couleur des indices ce soir.
On retiendra aussi ce matin que les réductions d’effectifs continuent chez les stars de la technologie, que ce soit via un processus traditionnel chez Amazon ou dans la fureur et les cris chez Twitter. Si vous être à l’aise avec l’anglais, je vous conseille aussi chaudement de lire les documents liés à la mise en faillite de la plateforme crypto FTX, qui montrent l’envers du décor et la vacuité du contrôle interne. Le nouveau PDG du groupe, en charge de gérer la faillite, s’appelle John J. Ray III. C’est le gars qui avait pris en charge la faillite d’Enron. Enron, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, est tout en haut du palmarès des arnaques les plus incroyables de l’histoire du capitalisme. Et bien John a expliqué que jamais, au cours de sa carrière, il “n’a vu un tel échec des contrôles de l’entreprise et une telle absence d’informations financières fiables”. Au Royaume-Uni, le gouvernement a dévoilé hier un budget de crise alors que le pays devrait connaître cette année son plus brutal décrochage du niveau de vie depuis des lustres. La situation britannique a été aggravée par le Brexit, ou du moins par l’impréparation et les mensonges entourant le Brexit. Le mensonge est souvent plus plausible, plus tentant pour la raison que la réalité, car le menteur possède le grand avantage de savoir à l’avance ce que le public souhaite entendre ou s’attend à entendre, disait Hannah Arendt. Une réflexion qui s’applique à beaucoup d’autres pans de notre société actuelle. Je termine en soulignant que Christine Lagarde, la patronne de la Banque centrale européenne, interviendra lors d’un événement public à 9h30 ce matin. Ce qui n’a évidemment aucun rapport avec la réflexion précitée !
Pas de grosses convictions en Asie ce matin, où le Japon clôture non loin de l’équilibre, comme l’Australie et la Corée. Le marché indien est plutôt baissier à mi-parcours. Quant à la Chine, elle rebondit mollement après deux séances de contraction, même si son compartiment technologique s’agite à nouveau. Les indicateurs avancés laissent entrevoir une ouverture en hausse en Europe. Le CAC40 gagne 0,7% à 6623 points peu après l’ouverture.
Les temps forts économiques du jour
Aux Etats-Unis, l’indice des indicateurs avancés et les ventes dans l’immobilier ancien seront publiés à 16h00. Tout l’agenda macro ici. Ce matin, le Japon a fait état d’une inflation annuelle de 3,6%, légèrement supérieure aux attentes et sur un niveau record sur les 40 dernières années.
L’euro reste ferme à 1,0365 USD. L’once d’or se stabilise à 1761 USD. Le pétrole reste sous pression, avec un Brent de Mer du Nord à 90,25 USD le baril et un brut léger américain WTI à 82,32 USD. Le rendement de la dette américaine sur 10 ans remonte à 3,77%. Le bitcoin est revenu autour de 16 800 USD, en légère hausse.
Les principaux changements de recommandations
En France
Annonces importantes (et moins importantes)
Dans le monde
Résultats d’entreprises
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