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Le parquet du New York Stock Exchange ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT )
Le parquet du New York Stock Exchange ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT )
La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, désormais prête à croire au scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine, sur la foi des derniers indicateurs macroéconomiques.
Vers 15H10 GMT, le Dow Jones gagnait 0,39%, l’indice Nasdaq s’appréciait de 1,57% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,87%.
Pour Patrick O’Hare, de Briefing.com, “l’espoir persiste” d’une décélération de l’économie américaine qui ne détériore que modérément le marché de l’emploi et les résultats des entreprises.
L’élan a été impulsé vendredi par le rapport mensuel sur l’emploi, qui avait mis en évidence un ralentissement de la hausse des salaires, suivi de l’indice ISM, selon lequel l’activité dans les services s’est contractée en décembre, une première depuis mai 2020.
“L’économie américaine paraît s’orienter vers un atterrissage en douceur plutôt que brutal”, abonde Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
“Les valeurs de l’immobilier, de l’assurance et du commerce de détail accélèrent”, souligne le gérant. “On ne voit pas ça quand l’économie se dirige vers un naufrage.”
A la cote, la société d’investissement dans l’immobilier American Homes 4 Rent était effectivement dans le vert (+0,71%), tout comme l’assureur AIG(+0,38%), proche de son plus haut niveau depuis avril 2022.
Quant à l’enseigne de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch (+4,37% à 26,30 dollars), elle bondissait après avoir annoncé, lundi, la révision à la hausse de ses prévisions. La chaîne table désormais sur un chiffre d’affaires en croissance au dernier trimestre 2022, contre une contraction précédemment, et s’attend à des marges plus conséquentes que prévu.
S’il devra être confirmé par l’indice des prix CPI pour décembre, attendu jeudi, le reflux de l’inflation, conjugué à des indicateurs qui témoignent d’une économie au rythme de croissance plus faible, accrédite, pour les opérateurs, l’hypothèse d’une accalmie sur le front du resserrement monétaire.
“Ils appuient encore sur l’accélérateur, mais ils ont beaucoup levé le pied”, explique Adam Sarhan au sujet de la Fed, ce qui est favorable aux marchés actions.
“Si (Wall Street) parvient à finir la semaine en hausse, cela ouvrira la voie vers le haut”, anticipe le gérant.
Certaines tiraient leur épingle du jeu, mais d’autres noms du commerce de détail pâtissaient du ralentissement de l’économie américaine, à l’image de l’équipementier sportif lululemon athletica (-9,39% à 298,35 dollars), qui a révisé à la baisse, lundi, ses prévisions de chiffre d’affaires et de bénéfice pour le quatrième trimestre 2022.
La chaîne de grands magasins Macy’s (-7,34% à 20,50 dollars) a, elle, resserré vers le bas la fourchette de ses prévisions de chiffre d’affaires pour le dernier trimestre de l’an dernier.
La perspective d’une Fed moins agressive que prévu dopait le secteur technologique, passablement malmené en 2022 avec la remontée des taux à marche forcée.
Amazon (+3,03%), Apple (+1,99%), Alphabet (+2,21%) et les fabricants de semi-conducteurs AMD (+7,29%) et Texas Instruments (+2,10%) étaient ainsi recherchés. Tesla était aux avant-postes, après un parcours calamiteux ces derniers mois.
Les casinotiers MGM Resorts (+2,31%), Wynn Resorts (+2,12%) et Las Vegas Sands (+1,76%) avançaient, alors que les autorités de Macao ont assoupli les restrictions imposées à l’entrée des touristes.
La biotech américaine CinCor Pharma s’envolait (+136,79% à 27,89 dollars) après l’annonce de son rachat par le Britannique AstraZeneca, qui valorise le groupe 1,8 milliard de dollars.
Pfizer reculait (-2,45% à 49,67 dollars) après le rejet par la Cour suprême d’un recours de la société pharmaceutique, qui proposait de prendre en charge une partie du reste à payer des bénéficiaires de son traitement très onéreux contre la cardiomyopathie (affaiblissement du muscle cardiaque).
Nasdaq
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