En poste à la tête du multiplexe cinématographique depuis la fin septembre, ce trentenaire a pris la suite, en toute discrétion, de Philippe Mercier. Rencontre.
Sans bruit et en toute discrétion. Après quatre années passées à la tête du Cinéplanet d'Alès, Philippe Mercier a passé la main, fin septembre, à Simon Barbier, avant de s'envoler vers de nouvelles aventures professionnelles. Âgé de 36 ans et originaire de Bourgogne, le nouveau directeur du multiplexe cinématographique était arrivé au cours de l'été pour prendre ses marques.
Force est de relever que la culture coule dans les veines de ce trentenaire. Après un DUT passé au Creuzot, en Saône-et-Loire, il a décroché un Master en administration des institutions culturelles, à Arles. Il transite alors par le spectacle vivant avant de s'installer, durant une décennie, dans les Yvelines. Là-bas, à Fontenay-le-Fleury, il occupe le poste de responsable d'exploitation d'un théâtre-cinéma, "où la partie cinématographique s'est développée au fil des ans", avant d'en devenir le directeur. Mais, au bout de dix ans en Île-de-France, Simon Barbier "pensait avoir fait le tour" et souhaitait voir autre chose, sans cacher qu'il "aime bien le Sud". Le Cinéplanet, il s'y est retrouvé "un peu par hasard". Et d'expliquer : "J'avais vu plusieurs offres d'emploi, dont celle à Alès. Le projet du Cinéplanet m'intéressait. Celui autour du cinéma art et essai. Et les liens avec les acteurs socioculturels et économiques m'ont plu." Bref, il s'est parfaitement retrouvé dans la dimension "pluridisciplinaire" de l'établissement.
Le nouveau capitaine des salles obscures alésiennes se montre ambitieux. Il veut poursuivre la politique événementielle engagée en lui donnant du muscle. Pour que les clients vivent "une autre expérience" que celle, simplement, de se payer une toile. Il s'agit, par exemple, de "renforcer" l'offre ciné-débat, "créer un travail de proximité avec les acteurs locaux", œuvrer avec tous les publics, qu'ils soient jeunes, issus des quartiers populaires, les établissements scolaires… Aussi, ce mercredi 7 décembre, il lancera la nouvelle salle Aurore, dotée d'une technologie inédite, "avec des couleurs plus vives, une définition plus précise et un son ultra-immersif". Puis, le 21 décembre, pour les enfants, ce sera le premier Ciné-conte. Il imagine aussi, un jour, créer un café-cinéma. "Après cette période du Covid, nous avons du mal à retrouver la fréquentation d'avant la pandémie. Nous voulons redonner un coup de fouet. On a tous intérêt à travailler ensemble, à créer une émulation sur Alès", déclare Simon Barbier. "Il faut fédérer toutes les forces. D’autant plus qu'ici, il y a une bonne dynamique culturelle, avec Le Cratère, les associations, etc."
Difficile, alors, de ne pas évoquer la candidature au label "Capitale française de la culture 2024". Lui qui a rejoint, "sur le tard", quelques groupes de travail, estime que cette distinction "peut être une réelle opportunité pour Alès et son agglo. Cela leur donnera une visibilité tout autre." Ceci dit, Simon Barbier note qu'avant même le verdict du ministère de la Culture, le territoire y a gagné. "Ça a permis, déjà, à tous de nous rencontrer, de créer une dynamique et d'imaginer une nouvelle politique culturelle", dit-il. Et une victoire, espérée très prochainement, "permettrait aussi, pour le Cinéplanet, d'envisager de nouveaux projets, voire toucher de nouveaux publics, de créer des événements avec des partenaires avec lesquels nous n'avons pas l'habitude de travailler."
510 €
ALES 4 place des Martyrs de la Résistance Nous vous proposons un Grand 3 Pi[…]J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

source

Catégorisé: