l’essentiel Les ristournes sur le carburant, c'est bientôt terminé. Dès mercredi, l'aide gouvernementale va baisser tout comme celle opérée par TotalÉnergies. Le gazole et l'essence vont augmenter, dépassant les deux euros pour l'un. Alors de nombreux Cadurciens sont venus profiter une dernière fois de ces ristournes avant de payer plein pot.
Les stations essence voient les ristournes sur les carburants baisser. L'aide du gouvernement passera de 30 à 10 centimes et celle de TotalÉnergies de 20 à 10 centimes mercredi 16 novembre. L'essence et le gazole seront donc plus chers. À la sortie d'un week-end avec un jour férié et à l'approche de la hausse du prix, de nombreuses stations ont été prises d'assaut. Exemple à Cahors. 

"Lundi, il y a beaucoup plus de monde qui est venu pour faire de l'essence", note le gérant de la station-service Netto. À la station route de Toulouse, une affluence particulière s'est également fait ressentir. "On a été dépassé par les clients, ça a été la ruée. C'est pareil pour tout le groupe", confie la station Totale Cadurcienne. À tel point que la pompe est souvent en rupture. Si le camion de ravitaillement vient livrer le matin, il n'y a plus de carburant le soir même. 
Ce mardi midi, à la station E.Leclerc de Cahors, le gazole était à 1,749 euro et le SP98 à 1,689 euro. Des prix que les automobilistes ne sont pas près de revoir de sitôt. Alors, Sophie vient compléter son plein pour profiter une dernière fois de la remise. "J'ai un gros déplacement à la fin de la semaine. Et mettre 20 litres moins cher, c'est toujours ça de pris", explique-t-elle. Pour ne pas payer le prix fort, elle met des stratégies en place : "si je fais un plein complet, comme j'ai un gros réservoir, je suis largement au-dessus de 120 euros. Alors, j'ai pris l'habitude de compléter régulièrement. Je fais toujours attention à ne pas me retrouver le couteau sous la gorge et à devoir aller dans n'importe quelle station. J'essaie de regarder laquelle est moins chère". 
Une technique que de nombreux Cadurciens utilisent. "Je suis venue exprès pour faire le plein, aujourd'hui, avant l'augmentation du prix. Je suis à la retraite, et elle n'est pas grosse… Deux euros le litre, ça va devenir compliqué", indique Martine*. Elle qui habite à la campagne se déplacera moins. "Je ne descendrai plus autant sur Cahors, une fois par semaine peut-être seulement", prévoit-elle. 
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Si Martine peut se permettre de ne pas utiliser sa voiture tous les jours, la plupart des automobilistes ne sont pas dans ce cas-là. "Quoiqu'il arrive, les gens doivent aller travailler donc ils vont quand même venir. Ils mettront toujours autant d'essence dans leur réservoir", indique le gérant de la station Netto. Ce que confirme un automobiliste : "on n’a pas le choix de toute façon, je fais le plein une fois par semaine, ça ne changera pas". Mais tous affirment en chœur que même si la fin de la ristourne était attendue, "c'est bien dommage qu'elle se termine". 
De plus, quelques difficultés de réapprovisionnement se font sentir malgré l'arrêt de la grève dans toutes les raffineries. "La semaine dernière, je n'ai pas eu d'essence : tout ce qui était sans plomb, il fallait l'oublier", indique le gérant de la station Netto. Il poursuit : "on n’a pas de visibilité sur les stocks". Un élément que confirme cette salariée d'Intermarché Terre Rouge : "on est souvent en rupture, on n’arrive pas à être livrés. Le stock, on ne sait jamais combien de temps il va durer. Et pour le réapprovisionnement, on nous donne encore des dates approximatives". Mais d’ici les prochains jours, la situation dans les stations essences devrait revenir à la normale.
*le prénom a été modifié
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Si j'en crois Marine Lepen, nous n'avons jamais bénéficié d'une ristourne de 30 centimes par litre comme le claironnait le gouvernement, mais de seulement 17 à 19 centimes.
La différence, c'est le contribuable qui l'a versé aux distributeurs.

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