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En s’appuyant sur la data, la start-up à succès de ce duo achète des parcelles constructibles à prix décoté avant de les revendre avec une confortable plus-value.
Par Jean-Bernard Litzler
Mis à jour le
Publié le
L’un est breton, issu d’une famille d’agriculteurs lui ayant transmis l’amour de la terre, l’autre a baigné dans le monde de l’immobilier dans la région lilloise. Romain Daniellou et Thibaut Guéant, tous deux installés aux États-Unis depuis quelques années, ont associé leurs compétences pour créer Landquire, une start-up qui propose aux particuliers des investissements clés en main dans des parcelles américaines de terrain constructible. L’idée est de repérer grâce à la data et à l’intelligence artificielle des terrains que les propriétaires sont prêts à céder à tarif fortement décoté pour les revendre ensuite au prix fort.
» LIRE AUSSI – Son terrain vaut des millions mais il refuse de le vendre aux promoteurs
À en croire le duo d’entrepreneurs français, les négociations démarrent sur une offre située entre 30 et 40% de la valeur réelle du terrain. Comment espérer une telle décote? «C’est la data qui fait la différence, explique Thibaut Guéant. Nous sommes actifs sur 32 états et 3243 comtés. Nous identifions ensuite des parcelles délaissées, des propriétaires qui sont situés loin de leur terrain, en ont hérité, ont besoin de liquidités, etc. Contrairement à une maison, il y a peu d’attachement émotionnel à un terrain. Si l’on n’en tire aucun revenu, la négociation pour un rachat est beaucoup plus ouverte que pour un logement.» Évidemment, ces perles rares à prix cassés doivent se trouver dans des secteurs où le marché est actif. Pas étonnant que les parcelles achetées ne représentent que 0,13% des terrains analysés selon Landquire.
Reste ensuite à revendre le foncier au prix fort et à redistribuer les bénéfices auprès des investisseurs. Pour chacun d’entre eux, une coentreprise américaine est créée pour se répartir à moitié les coûts et ensuite les gains à hauteur de 50/50, avec une fiscalité plus douce qu’en France. Une formule qui séduit bon nombre d’investisseurs francophones, expatriés aux États-Unis ou non. Sur son historique actuel (Landquire a été créée en 2020), la société revendique «un rendement minimal de 15%», ce qui peut effrayer certains investisseurs «bons pères de famille». Rappelons que rien n’est garanti en termes de rendement et que la plus-value ne se fait que si le terrain est revendu. «Nous avons bon nombre de ventes conclues en 6 à 8 mois mais je préfère dire à nos investisseurs ne rien attendre avant un an», souligne Thibaut Guéant.
Selon les deux entrepreneurs français, le contexte inflationniste particulièrement fort chez l’oncle Sam, devrait motiver de nouveaux vendeurs pour brader leur terrain. Actuellement la société est particulièrement active sur le Texas et le ticket moyen de l’investissement reste conséquent: autour de 75.000 euros. Mais la société développe également depuis peu des portefeuilles regroupant plusieurs parcelles de terrain où la mise de base peut débuter à 25.000 euros. Et maintenant que la mécanique commence à être bien rodée sur le foncier, le duo compte reprendre son approche sur l’immobilier classique avec son autre enseigne Housequire. Là aussi, il s’agit d’acheter à prix décoté pour revendre bien plus cher. Objectif affiché: trouver des maisons à acquérir à 70% de leur valeur de marché afin de les revendre rapidement à 90% du prix.
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l'oeil13
Cette article me rappelle , l’épopée des terrains à acheter en Corse,
Des histoires ( sur 50 ans) qui ont toujours engagés de nombreux frais pour peu ou pas de résultats..
Orior
D’ici 5 ans : les investisseurs qui ont placé leur argent ainsi ont tout perdu et attentent un procès.
Hypothèse 1 : les rentabilités ne sont pas celles annoncées et les terrains sont invendables
Hypothèse 2 : le système n’arrive pas à trouver assez de terrains, et finit en une classique pyramide de Ponzi
Anneton
Article très intéressant, complet et compréhensible. Malgré la difficulté juridique et administrative du sujet ! Merci

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