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Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le château de…
Par Tanguy COHEN
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Faustine et Pierre ont “attrapé un coup d’soleil, un coup d’amour, un coup d’je t’aime“. Quand ils se sont vus pour la première fois, d’abord. Et quand, au détour d’un voyage dans les gorges du Verdon, ils ont découvert le petit village de Lurs, perché à 612 m sur son gros rocher calcaire.
Le couple cherchait à poser le drapeau de la famille sous le soleil de Provence, pas trop loin de la mer… Les belles routes de la providence l’ont conduit à prendre le château du Xe siècle posé sur la falaise. Pour réaliser leur conquête, ces corsaires originaires du bassin d’Arcachon ont pu compter sur une complicité locale. C’est Gérald Morales, agent immobilier pour le compte d’Emile Garcin, qui les a mis sur le coup. “Après avoir visité une maison dans le Jabron, il m’a proposé d’aller voir ce château défoncé. Comme une fantaisie, ça me faisait plaisir de jeter un coup d’oeil, par curiosité. Et quand je suis arrivé ici…“
Silence, bouche ouverte et yeux écarquillés. Le paysage de Lurs, avec vue à 360° sur les Alpes, le val de Durance et la montagne de Lure, fait cet effet aux gens qui le croisent. Le coup de foudre a frappé de la même manière dans le coeur de Faustine, une ancienne de l’Occitane en Suisse, qui, elle, connaissait sur le bout des doigts le storytelling provençal. Face à l’immensité, en regardant les vieilles pierres majestueuses de cette bâtisse de 600 m² plantée dans un enchevêtrement de jardins suspendus de 1 600 m², la décoratrice et son amoureux ont trouvé une belle inspiration pour noircir les pages de leur nouveau livre. Et déjà, les architectes s’affairent entre les murs, pour imaginer les travaux titanesques qui transformeront ce monument abandonné en un penthouse familial supersexy, doublé de trois ou quatre chambres d’hôtes grand luxe, avec vue panoramique de la vallée de l’Ubaye à l’île du Frioul. Trois chambres à l’étage, au milieu du ciel, sur une superficie de 90 m², une en bas, et un espace commun “à la bonne franquette“. Au-delà de cette nouvelle offre d’hébergement qui fera du bien au village et qui aidera au financement de la rénovation de l’édifice, Faustine et Pierre veulent créer une galerie sous les voûtes et un lieu ouvert pour accueillir des résidences d’artistes.
Un atelier pourrait même être aménagé dans l’ancien donjon, histoire d’aider les créateurs invités à capturer la lumière qui enveloppe le lieu quand le soleil brille.
“C’est sur cette folie que nous avons choisi d’orienter notre nouveau projet de vie“, raconte Pierre. Pour s’offrir ce rêve, le couple a dû signer un chèque de 700 000 €. Grosse somme, mais pas si énorme compte tenu du potentiel de la baraque. “Dans le bassin d’Arcachon ou dans le Luberon, à ce prix j’ai droit à un garage en brique“, s’amuse le jeune châtelain.
Avant de s’attaquer à l’esthétique de leur nouvelle maison ou domineront le verre et le métal, les nouveaux bas-alpins ont prévu une série de travaux de stabilisation sur les parties extérieures de ce monument, dont une partie date de l’époque de Charlemagne. Sur la façade est, sur les tours rondes et, à l’est, sur une partie des appartements construite sur un morceau de rocher en dévers.
En fouillant un peu, les propriétaires pourraient aussi tomber sur des pièces cachées, des tunnels secrets ou des vestiges historiques, datant de l’époque où le château appartenait aux évêques de Sisteron. Même si l’édifice n’a jamais été classé, sans doute en raison des nombreuses rénovations anarchiques qui l’ont éloigné de son passé, tous les travaux seront contrôlés par les Architectes des bâtiments de France. Le chantier pourrait débuter dans deux ou trois mois. Quant à ceux qui auraient peur que ce beau projet ne voie pas le jour, qu’ils se rassurent, la nouvelle maison du bonheur de Lurs est protégée par la Chapelle Notre-Dame-des-Anges, là où sont nés les plus beaux miracles de la Haute Provence.
“Quand je vends à des gens qui vont restaurer le bien, c’est important, ça m’encourage”. Avec le château de Lurs, Gérald Moralès a fait un très beau coup. Pour lui, mais aussi pour le territoire des Alpes-de-Haute-Provence qui, d’ici à quelques mois, va voir renaître l’un de ses plus beaux joyaux avec un projet certes privé mais ouvert à la création artistique.
Cette bonne nouvelle pour l’offre hôtelière locale est le reflet d’une tendance favorable pour le département sur le marché de l’immobilier. La distance du pays d’Aix et de l’agglomération marseillaise semble de moins en moins repousser les acheteurs poussés par la crise sanitaire à s’éloigner des grands centres. C’est le prix qui fait ensuite la différence. “Le même bien dans le Luberon ou dans la campagne aixoise vaut le double. D’autant que les prix ont subi une légère augmentation dans ces secteurs”, explique l’agent immobilier.
La tendance est bonne
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les prix n’ont pas encore grimpé, malgré l’apparition d’une nouvelle demande aux revenus plus élevés venue de régions plus éloignées. “Il n’y a pas d’augmentation, confirme Gérald Morales, mais certaines propriétés qui ne partaient pas, car elles semblaient trop chères, ont finalement été vendues sans que les acheteurs fassent baisser le prix”. L’offre immobilière semble donc encore abondante dans le secteur.
Paradoxalement, selon l’agent immobilier, c’est la principale ville de Haute-Provence qui semble la moins attractive. “Manosque n’a pas une bonne réputation. Certains clients ne veulent pas en entendre parler”, révèle Gérald Morales. La capitale économique du département paye certainement ses entrées de ville peu esthétiques et son urbanisation anarchique. Reste à savoir si les projets de rénovation de son centre ancien pourront inverser la tendance.
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