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Le verdict est tombé dans la nuit : l’ADN de l’ancien gendarme François Verove, qui s’est suicidé et dont le corps a été retrouvé dans un appartement de location du Grau-du-Roi (Gard), est bien celui du “Grêlé”.
C’était le plus vieux dossier de la police judiciaire parisienne. Actif entre les années 1986 et les années 1990 en région parisienne, “Le Grêlé” était un violeur et tueur en série responsable de trois meurtres – de forts soupçons pèsent sur un quatrième homicide – et six viols, ainsi que de nombreuses agressions sexuelles et de vols. Il utilisait sur ses victimes la technique dite du “garrot espagnol”, un lacet étrangleur.
Son surnom particulier, “Le tueur au visage grêlé”, ou tout simplement “Le Grêlé”, est dû au témoignage du demi-frère de la première victime, Cécile Bloch en 1984, qui avait déclaré avoir rencontré un homme dans l’ascenseur le jour du meurtre, qui avait des marques sur la peau, des sillons creusés par l’acné ou la variole.
Pendant presque 35 ans, “Le Grêlé” a échappé à la justice, et l’affaire est devenue l’un des plus vieux “cold case” français. Mais l’étau se resserrait sur François Verove, qui avait été convoqué en début de semaine à la Direction territoriale de police judiciaire de Montpellier pour être entendu dans le cadre d’une instruction menée sur les crimes commis par “Le Grêlé”, et pour un prélèvement ADN. Une convocation à laquelle il ne s’est pas rendu. Son corps a été retrouvé dans un appartement loué, au Grau-du-Roi, alors qu’il vivait avec sa famille non loin de là, à la Grande Motte.
Âgé de 59 ans, François Verove, ex-gendarme à la Garde Républicaine à Paris, puis, motard de la police nationale à Montpellier, a mis fin à ses jours en avalant une forte dose de médicaments mélangés à de l’alcool. Avant de mourir, il a rédigé une lettre d’aveux adressée à sa famille, qu’il avait quittée depuis trois jours : “Je reconnais être un grand criminel qui a commis des faits impardonnables jusqu’à la fin des années 1990.”
Le tueur précise que ses meurtres étaient dus à des pulsions, et qu’il n’avait “plus rien fait” depuis 1997, date à laquelle il a rencontré sa femme, avec laquelle il a eu deux enfants. “Tu avais décelé des choses chez moi quand j’étais plus jeune, confie-t-il à son épouse. Je pense à vous [sa compagne et ses enfants], et aux familles des victimes.”
Le parcours criminel du « Grêlé ». Source : llegrele.wordpress.com
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François Verove a d’abord été gendarme en Île-de-France dans la Garde Républicaine en tant que motocycliste, de 1983 à 1988, avant de passer à la police nationale et intégrant la brigade motocycliste urbaine de la police dans les Bouches-du-Rhône. Il est ensuite devenu chef de l’une des brigades de Montpellier. Victime d’un accident de moto en se rendant au travail, il avait pris sa retraite en 2019.
Les voisins de la famille Verove sont abasourdis en apprenant la nouvelle, lui qui était si “serviable”, qui n’hésitait pas à donner un coup de main, notamment quand quelqu’un avait un problème d’ordinateur, raconte un reporter.
En 2019, il avait été élu conseiller municipal de Prades-le-Lez, près de Montpellier. Jean-Marc Lussert, ancien maire de Prades-le-Lez, tombe des nues : “Émotionnellement c’est assez fort. D’abord pour moi, c’était quelqu’un de sympathique donc apprendre qu’il est décédé de cette façon et pour quelle raison, c’est compliqué”, a-t-il déclaré au micro de RTL. Sur les réseaux sociaux, François Verove semblait en effet mener une vie des plus ordinaires. Sur Twitter, il suivait notamment les comptes de Fun Radio, Le Mouv’, David Guetta et Bob Sinclar…
Pour Corinne Hermann, avocate de deux parties civiles contactée par Marianne, il faut “arrêter avec les mythes sur les tueurs en série. Oui, ils peuvent arrêter de tuer s’ils sont satisfaits de leur vie. Oui, ils peuvent recommencer quand elle les déçoit.” L’avocate rappelle que la mort du coupable n’arrêtera pas l’enquête, qui, précise-t-elle, “ne fait que commencer”.

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