l’essentiel Sébastien Windsor, président des chambres d'agriculture de France, était l'invité de la chambre consulaire gersoise, réunie en session au château de Mons pour la présentation de son budget initial 2023 ce vendredi matin.
À l’invitation de Bernard Malabirade, Sébastien Windsor, président des chambres d’agriculture de France, a pris part à la session tenue par la chambre d’agriculture du Gers au château de Mons. Il a suivi les travaux de l’assemblée, dont la présentation du budget initial pour l’année 2023 par le directeur général de la Chambre, Emmanuel Lecomte. Ce dernier a témoigné des difficultés à équilibrer ce budget, à hauteur de 7,6 millions d’euros, marqué par une hausse des charges notamment de personnel. Une réalité qui découle des efforts pour revaloriser les salaires alors que, comme l’a déploré Sabastien Windsor, « les chambres consulaires qui ont devancé l’annonce de l’Etat ne bénéficient pas de la compensation versée aux administrations ».

Les deux présidents ont mis en avant la nécessité d'innover
Les deux présidents ont mis en avant la nécessité d'innover DDM – J.R

C’est pourtant « une DDT amoindrie » qui selon Bernard Malabirade amène la chambre consulaire à appuyer davantage son action, en matière de développement, d’accompagnement et de vision productive. « Par contre, il est hors de question pour nous d’assumer la mission de contrôle ; nous ne transigerons pas là-dessus », a rappelé le président gersois. Il y a sans cela déjà beaucoup à faire, en solo ou par le biais des services communs partagés avec des départements voisins comme c’est déjà le cas pour le CFE, la formation ou l’irrigation.
Avec le gel tardif, la grêle, l’influenza aviaire et la sécheresse, l’agriculture gersoise vient de vivre une (nouvelle) année difficile. « Je crois que tous les problèmes rencontrés cette année en France ont été vécus par les Gersois », notait  Sébastien Windsor. Face à cela, le président des chambres d’agriculture de France a salué les responsabilités assumées par la chambre consulaire du Gers, « qui a pris les mesures nécessaires et poursuit de nouvelles actions. Il n’y a pas de débat, mais il faut du courage pour les porter ».

Le président Malabirade a ouvert les débats par une analyse de la campagne écoulée
Le président Malabirade a ouvert les débats par une analyse de la campagne écoulée DDM – J.R.

Innovante, celle qui s’inscrit dans la charte pour le développement des énergies renouvelables sera d’ailleurs présentée à titre d’exemple à la prochaine session nationale. « Tous les sujets à traiter y sont listés : quelle répartition, quel partage, le travail avec les collectivités, la complémentarité avec elles pour une gestion équilibrée sur le territoire. C’est un exemple admirable car il faut être opérationnel, ne pas subir », a estimé Sébastien Windsor.
L’approche ludique et théâtrale du thème de la reprise d’exploitations portée par l’équipe gersoise a également séduit le président national qui invite à bousculer l’image d’Epinal encore attachée au monde agricole auprès du large public. « Les jeunes ont perdu le lien avec l’agriculture. Ils en ont une vision très passéiste. C’est par l’innovation que nous répondrons aux attentes sociétales, comme à celle que nous impose le changement climatique. Il y a eu la révolution du machinisme, là nous devons poursuivre celle de la culture des données. » Une agriculture toujours plus numérique que le président Malabirade voit même capable de soulager le mal-être toujours prégnant chez les exploitants, voire d’améliorer le bien-être animal.
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