Publié le 05/05/2019 à 16h02
Olivier Chapperon
De La Rochelle à Royan, on ne compte pas les véhicules immatriculés 87, 19 et 23 qui circulent. Les plages de Charente-Maritime sont les lieux de prédilection des Limousins avec le bassin d’Arcachon, plus prisés toutefois par les Corréziens en raison de la proximité géographique.
Nombre d’entre eux y louent une résidence régulièrement. D’autres ont carrément décidé d’y acheter ou d’y faire bâtir une résidence secondaire.
Aujourd’hui, force est de constater que les prix s’envolent et pas seulement sur l’île de Ré où trouver un bien à un prix « raisonnable » est quasiment impossible.
A Châtelaillon-Plage, au sud de La Rochelle, les résidences secondaires bien situées se négocient de 4.000 à 5.000 euros, voire 6.000 euros le mètre carré, selon l’emplacement.
Plus au sud dans le secteur de Marennes, les prix baissent un peu et tout dépend là des facilités d’accès aux plages…
Sur l’île d’Oléron, cette question de la proximité avec la mer ne se pose pas vraiment. « Ici, on n’est jamais loin de la plage et on trouve des biens pour tous les goûts », constate Charly Meurer, de l’agence immobilière Dellîle, à Saint-Pierre d’Oléron. Ce Creusois installé sur l’île sait combien l’insularité oléronaise attire les Limousins. « Le marché a repris de la vigueur en nombre de vente et en prix même si l’île reste très abordable par rapport à l’île de Ré où les tarifs tendent à la folie, tout comme sur le bassin d’Arcachon. Ici, entre 110.000, 120.000 euros pour un bel appartement et des villas à 1 million d’euros vous avez une très large gamme de biens. Cela reste un bon lieu de villégiature et d’investissement. 80 % des demandes de biens sont pour de la résidence secondaire ».
Comptez un budget entre 200.000 et 300.000 euros pour une maison avec 3 chambres, un garage et un petit jardin.
« Il y a encore 4 ou 5 ans, vendre un bien au-delà 500.000 euros était exceptionnel. Aujourd’hui, nous avons des acquéreurs pour des propriétés qui valent entre 700.000 et 1 million d’euros, juste pour quelques jours de vacances. Globalement, on constate aussi un rajeunissement de la clientèle. Avant les acquéreurs avaient plutôt entre 50 et 70 ans. Ils investissaient après avoir terminé de régler le crédit immobilier de leur résidence principale ou à la suite d’un héritage. Aujourd’hui, nous avons des clients âgés de 40-45 ans qui sont capables d’investir des sommes importantes ».
Et comme le bâti prend d’autant plus de valeur que les terrains nus se font rares, l’équation est simple.
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« Les lois de protection du littoral, des espaces naturels et même des zones agricoles, ainsi que la prise de conscience en matière d’urbanisme voilà quelques années, ont fait bouger les choses en terme de tarifs. Mais les clients apprécient le côté sauvage de l’île », assure Charly Mereur.
À Royan, que certains résidents considèrent presque comme un quartier de Limoges, la problématique est encore différente.
« Raisonner en terme de prix moyen n’a pas vraiment de sens, assure Richard Asselin, gérant de l’agence immobilière Laforêt de la cité balnéaire. « Selon la situation du bien, à 50 mètres près, tout est différent. Pour un plain-pied, bien placé, c’est-à-dire qui permet de faire son marché et d’aller à la plage à pied, les prix s’envolent. Si vous avez la vue sur la mer de votre salon ou de la cuisine, lorsque vous êtes assis dans votre canapé ou debout, ou seulement partiellement, tout change encore. Pour un appartement avec vue sur mer, boulevard Garnier, au deuxième étage sans ascenceur, il faut compter 6.000 euros le mètre carré. Un client vient par exemple d’acquérir un appartement de 60 m2 sur ce boulevard, au deuxième étage sans ascenceur, comprenant garage, parking et cave pour 378.000 euros, soit 6.300 euros le mètre carré. Si vous êtes non loin de la rocade dans un bien en mauvais état, on passe à 1.500 euros le mètre carré. L’analyse du prix est plus difficile que dans une ville circulaire. Ici, tout vous n’avez qu’un demi-cercle. Globalement, investir dans un bien qui est proche de la mer est une valeur sûre. »
A Royan, cet appartement de 60 m2 avec vue sur mer a été vendu 378.000 euros en quelques jours.
Des investissements dans la pierre, y compris pour des seniors de plus de 80 ans
D’ailleurs, l’agent immobilier voit de plus en plus de clients âgés de plus de 75, voire 80 ans et même 85 ans investir. « Au taux de rémunération de l’argent aujourd’hui, la pierre est une valeur refuge. Certains préfèrent investir que de faire végéter leur argent… Et il faut reconnaître que nombre d’acquéreurs envisagent aussi de terminer leur vie à Royan. La commune ne connaît pas l’insécurité, offre une vraie douceur de vivre et c’est d’un accès facile en train depuis Paris pour les enfants et petits-enfants ».
Ce qui fait qu’à Royan et dans ses alentours, « l’offre est assez basse ce qui tire les prix vers le haut. Un studio mal placé se négocie à 70.000 euros. À Pontaillac, un terrain de 850 m2 est à vendre 350.000 euros ». Avis aux amateurs…
Olivier Chapperon
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3 commentaires
Florence Demay a posté le 06 mai 2019 à 13h51
Quel intérêt d’aller toujours au même endroit ? Royan est une ville balnéaire qui vit de juin à la mi- septembre et après cette date, beaucoup de commerces ont baissé leur rideau, quelle tristesse dans certains quartiers avec toutes les villas fermées.
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christophe a posté le 05 mai 2019 à 23h07
Autant louer un appartement mai avril juin voir jusqu’à 14 juillet …et y revenir 15 jours en septembre ….quand on connaît le coût des charges de copropriété et les taxes….royan en novembre décembre janvier et février…..bofbof et août on en parle pas ….mais c’est vrai ça fait bien de dire mon appartement à royan ….mdrrrrrr
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tchoupi a posté le 05 mai 2019 à 18h55
Wouai beh faudrait déjà la maison principale ? Je crois qu on vit pas tous dans la même planète
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