Accueil » Actualités » Dans l’actu » Economie » Immobilier/ Bilan ORPI : Les prix ont-ils atteint leur plafond de verre ?
Malgré une conjoncture complexe, le marché immobilier a encore de beaux jours devant lui et certaines
zones offrent même des perspectives intéressantes. À l’aube de la fin d’année, le retour à la
normale se confirme, après deux années exceptionnelles. La coopérative immobilière ORPI dresse le bilan du marché à fin septembre.
© adobestock
Par MySweet Newsroom, le 3 octobre 2022
Les prix des logements poursuivent leur envolée. Depuis janvier 2022, les prix ont augmenté à hauteur de 8% à l’échelle nationale. Certaines villes, qui séduisaient les Français ces dernières années, ont vu la hausse de leur prix s’accélérer : Montpellier, Toulon, ou Antibes avec des augmentations qui dépassent les 10%, atteignant presque les 20% de hausse à Dax ou Vannes. Des pics de prix significatifs qui entraînent logiquement une baisse du nombre d’acquéreurs et du nombre de compromis, évalué à -9% depuis le début de l’année sur l’ensemble du territoire.

Si le nombre d’acheteurs ralentit, nous ne tirons pas la sonnette d’alarme , explique Guillaume Martinaud, président de la coopérative ORPI. Après deux années particulièrement dynamiques pour notre secteur entre accélération des projets et pic de transactions, nous constatons un retour à la normale du marché. Comme nous l’indiquions à la rentrée, le volume de compromis signés en 2022 est au même niveau qu’en 2019 (+0,33%). Une preuve supplémentaire de la solidité et la résilience du marché”.
L’envolée des prix de l’immobilier pourrait atteindre cependant ses limites. À l’heure où les Français subissent l’inflation, l’augmentation des taux et les nouvelles contraintes visant la rénovation des biens, les acheteurs se montrent plus frileux et les vendeurs doivent faire preuve de raison ! Et les chiffres le prouvent : si les prix augmentent, les marges de négociation suivent la même tendance. À titre d’exemple, à Antibes ou Pau, qui ont vu leur prix augmenter de 12% respectivement depuis janvier, les taux de négociation dépassent les 4%. Certains marchés sous tension pourraient ainsi profiter d’un nouveau souffle !

Après des mois en demi-teinte et le boom des villes moyennes qui ont su convaincre au-delà des phases de confinement, le marché de la capitale continue de reprendre son souffle : entre janvier et août 2022, Orpi enregistre une légère baisse des prix au m2 de l’ordre de 3% par rapport à 2021. Un apaisement qui semble signer le retour en force des Parisiens. La coopérative observe ainsi un bond à hauteur de 19% du nombre de signatures de compromis sur la même période, qui s’accompagne par ailleurs d’une hausse de 3% des taux de négociation.
L’attractivité soudaine des villes secondaires était-elle finalement une fausse bonne nouvelle ? SI nous observions déjà un dynamisme ralenti des grandes métropoles, qui subissaient des prix trop élevés et un manque de biens disponibles sur le marché, la même tendance se confirme dans certaines villes secondaires. À titre d’exemple, à Bordeaux, le nombre de signatures de compromis chute de 33% par rapport à 2021 (entre janvier et août).
Suivant la même tendance, à Reims où les prix augmentent ainsi de 8%, et à Vannes (19%), les signatures de compromis y sont respectivement en baisse de 30% et 23%. À l’inverse, certaines villes n’en ressentent pas encore les effets et continuent d’attirer. Orpi observe ainsi une hausse des prix de l’ordre de 14% et pourtant une hausse de signatures de 41% à Grenoble, 7% et 39% à Valence, 9% et 46% à Perpignan.
Nous sortons de deux ans qui nous ont appris à ne rien prendre pour acquis : dans un contexte incertain, nous devons faire preuve de prudence pour ne pas étendre définitivement les schémas des métropoles, (prix trop élevés et moins de biens disponibles), à l’ensemble du territoire, privant certains français du parcours immobilier. La régulation du marché va être inévitable, à fortiori dans une situation économique complexe, entre pouvoir d’achat fragile et réglementation financière renforcée. Pour redonner du souffle à l’offre et ainsi au marché, nous devrons aussi faire preuve de pédagogie auprès de l’ensemble des parties prenantes du marché, clients comme professionnels, pour les accompagner dans la transformation et la rénovation du parc immobilier français”, précise Guillaume Martinaud – Président de la Coopérative Orpi.
A l’heure où le manque d’offre continue de tendre le marché, certaines villes élues, villes où il fait bon vivre, disposent encore d’une offre suffisante, à des prix inférieurs à 350 000€. Au- delà de profiter de prix encore accessible, les Français doivent pouvoir avoir le choix, en matière d’immobilier.
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