l’essentiel SNCF Réseau a présenté le détail du grand chantier du nœud ferroviaire du Nord toulousain. 20 km de voies vont être totalement reconstruits pour accueillir la future ligne à grande vitesse et augmenter les TER.
C’est un avant-goût de TGV que prépare SNCF Réseau. Cette filiale de la compagnie ferroviaire s’apprête à lancer le grand chantier dit des aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT). Longue de 20 km, cette portion se situe entre Castelnau-d’Estretefonds et la gare Matabiau. Elle va subir une profonde reconfiguration afin de préparer l’arrivée de la LGV dans le cadre du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) entre Bordeaux et Toulouse. Il s’agit d’aménager ce nœud ferroviaire à l’entrée nord de la métropole qui est aujourd’hui saturé et incapable, en l’état, d’accueillir un trafic supplémentaire.
La SNCF va donc engager des travaux titanesques avec la création de deux voies rapides (160 km/h) et deux voies « lentes » (130 km/h), la mise à quatre voies entre Toulouse et Saint-Jory, la création d’un terminus TER périurbain à Castelnau-d’Estretefonds, la construction de trois pôles d’échanges multimodaux (Toulouse Lalande, route de Launaguet et Fenouillet – St Alban) et l’agrandissement de trois autres, etc. Sur les 20 km, les ouvrages d’art (ponts, soutènement…) devront aussi être agrandis ou créés. Le tout dans une zone urbaine très contrainte, coincée entre le canal latéral de la Garonne et des sites sensibles SEVESO notamment à Lespinasse, des habitations, des zones d’entreprises… Le chemin de fer devra aussi se connecter à la ligne B et C du métro à la station La vache.
Cerise sur le gâteau : le chantier devra se dérouler alors que les trains continueront à rouler (à vitesse réduite entre 40 et 100 km/h) ce qui ralentit son exécution avec seulement 5 h 30 de travail par jour des compagnons. Au total, le calendrier table sur huit ans de travaux entre 2024 et 2031 ! À l’origine le chantier devait même durer dix ans. « Nous proposons actuellement aux partenaires de GPSO un planning qui permet de réduire de deux ans le calendrier pour passer de dix à huit » annonce Catherine Trevet, la directrice régionale de SNCF Réseau. Pour gagner ces deux ans, il est proposé d’arrêter tout le trafic pendant six jours, une fois par an, sur trois ans (2029 à 2031). Des substitutions notamment par cars seraient alors mises en place. Cet arbitrage n’est pas encore tranché. En contrepartie, la SNCF prévoit de livrer des ouvrages par anticipation (en 2027). Il s’agit du terminus partiel de Castelnau-d’Estretefonds et de la desserte route de Launaguet. Car « tous ces travaux sont aussi réalisés pour augmenter le nombre des trains du quotidien, les TER, dont la région souhaite accroître l’offre notamment vers Montauban » explique la directrice régionale.
C’est tout ce dispositif qui a été présenté mardi à la Chambre de commerce de Toulouse aux entreprises intéressées par ce chantier gigantesque et aux élus régionaux et locaux du comité de pilotage GPSO à la préfecture hier. Le but est de donner de la visibilité aux entreprises pour qu’elles anticipent notamment sur les recrutements nécessaires pour répondre aux appels d’offres qui seront lancés » a précisé Frédéric Boulière, le directeur du projet AFNT et AFSB (Bordeaux).
L’investissement pour le nœud ferroviaire toulousain s’élève à près d’un milliard d’euros avec 900 M€ aujourd’hui budgétés même si le coût de l’énergie ou des matériaux pourrait se renchérir. Le même travail pour environ le même investissement sera aussi engagé en parallèle au Sud de Bordeaux. Après l’enquête parcellaire de juin dernier, la SNCF a lancé les acquisitions foncières qui doivent être bouclées pour fin 2024. Aujourd’hui 80 % des transactions sont amiables. L’enquête environnementale se déroulera, elle, en 2023 pour les premiers travaux préparatoires en 2024.
Dans le cadre du projet GPSO a été décidé d’amener le TGV jusqu’au cœur de la ville à la gare Matabiau et non pas dans une gare dédiée loin du centre-ville. Il faut donc aménager un nœud ferroviaire aujourd’hui très fréquenté. Entre Toulouse et Montauban circulent chaque jour 44 trains de voyageurs (TGV, Intercité…), 59 TER avec plus de 6 000 voyageurs par jour et 39 trains de fret. Les travaux connaîtront leur pic sur la période 2025-2029 avec des impacts sur le trafic (réduction du nombre de trains, allongement des temps de parcours).
À leur entrée en service, les infrastructures créées seront capables d’absorber quatre TGV en simultané entre Toulouse et St Jory, un TER entre Agen et Toulouse, un TER entre Toulouse et Cahors, un TER omnibus de grande banlieue entre Toulouse et Montauban, un TER monibus de proche banlieu Toulouse – Castelanu d’Estretefonds) et deux trains de fret.
70 €
à louer Quartier Croix de Pierre – rue de la Digue – Garage. Contact SOGEM […]316000 €
Place Dupuy au 4ème étage, dans une copropriété très bien entretenue, avec […]232000 €
Quartier Rangueil – Route de Narbonne Dans une résidence récente au calme, […]J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Vous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?
L'occasion est donnée de remercier Madame Carole Delga, seule personne politique, et femme de caractère de surcroît, à tenir tête à toute "l'intelligenzia" bordelaise !…La LGV Toulouse-Paris, outre le grand service qu'elle rendra aux Toulousains, enlèvera le chaînon manquant de la Grande Vitesse, entre Paris et Barcelone via Toulouse/Narbonne !!!!…Merci Madame !
Vu l'inflation galopante, et le coût de ces projets qui généralement sont sous évalués, ce sera peut-être le triple à payer. Donc les billets finiront par exploser, et pour que vous n'ayez pas le chois, il n'y aura plus que des TGV entre Toulouse et Bordeaux.
Il est bien de raccourcir les temps de trajet entre les grandes villes mais à quand la possibilité pour des petites villes où les gares existent mais dont les trains ont progressivement disparu d'avoir des correspondances justement vers les grandes villes, isolant encore un peu plus les campagnes. Gramat-Toulouse au minimum 3 h de train soit en descendant jusqu'à Capdenac et attendre une correspondance pour Toulouse, soit aller jusqu'à Brive puis Brive Toulouse. Comment expliquer à nos citoyens,dans le contexte environnemental que l'on connaît et dont nos chers politiciens nous harcèlent tous les jours sur les enjeux du réchauffement climatique avec des contraintes administratives ("décret tertiaire") et j'en passe, qu'il est préférable de prendre sa voiture pour aller à Toulouse ? Trajet plus rapide que le train 1h30 au lieu de minimum 3 h (sans aléa) et pour le même prix ? Comment motiver les personnes à prendre le train… lorsqu'on est actif et que le temps est compté pour tout le monde. A moins d'être retraité (ce n'est pas péjoratif) pour avoir du temps à passer dans les gares et le train. Une aberration de voir qu'il n'existe pas ou plus de train entre Gramat et Brive tôt le matin afin de pouvoir y travailler… 1er train à 9 h 45… arrivée 40 minutes plus tard, difficilement envisageable d'expliquer à son patron de commencer sa journée à 10h30… à minima. Et s'en suit le problème de précarité et de chômage dans les campagnes… les gens sans voiture ne peuvent pas se déplacer. Pourtant 40 minutes matin et soir en train ce n'est pas "la mer à boire" et si les trains existaient, les gens se déplaceraient plus facilement. Il n'y a pas que les grandes villes où métropoles qui existent. Voilà mon coup de g…..
A bon entendeur.

source

Catégorisé: