l’essentiel Éric Louis s'est installé dans le Gers depuis un an avec sa collection de voitures anciennes. Samedi, il s'est porté acquéreur de deux véhicules aux enchères : un 406 coupé relativement récent et une Rosalie hors d'âge.
Éric Louis est arrivé à bord de sa Simca Aronde. Achetée en 2015, il a entièrement restauré la voiture de 1961 qui semble comme neuve avec sa peinture rouge flamboyante. Aucune surprise de voir ce collectionneur de la région parisienne, installé à Vic-Fezensac depuis un an, se présenter à la vente aux enchères de voitures et motos anciennes qui se tenait samedi au bord de l'Osse. "Je suis collectionneur de vieilles voitures depuis 1984. J'ai connu de grosses ventes où je ne pouvais pas suivre. Dans les petites villes comme ça c'est intéressant, on peut trouver de belles voitures et faire de belles affaires."
Il a jeté son dévolu sur le premier lot, une Peugeot 406 Pininfarina. Le coupé est en très bon état et a été remarqué par les connaisseurs comme la bonne affaire de cette vente aux enchères. Pourtant, la voiture de 2000 est loin des voitures de collection qui attirent le plus les regards. "C'est une belle voiture, qui prendra de la valeur avec l'âge", assure Eric Louis.
Mise en vente à 2000€, le collectionneur a pu se l'offrir pour 3700€. "Il y a un échappement à faire, mais c'est insignifiant, on peut le faire soit même", assure-t-il. C'est la peinture jaune Louxor qui lui a tapé dans l'œil. "La peinture est propre. Ce que tous les collectionneurs attendent, c'est le regard des gens : on apprécie le coup d'œil, le petit signe amical. Une voiture qui est propre, c'est beaucoup de frais en moins."
Mais pourquoi avoir alors jeté son dévolu sur la Citroën Rosalie ? Si les lignes de cette berline des années 1930 peuvent faire rêver, le véhicule est dans un état de délabrement avancé. L'expert de la vente relève "des corrosions multiples" et une odeur fétide s'en échappe. Il est l'un des seuls à avoir misé sur cette épave, qui lui a été adjugée pour 1300€, à peine au-dessus de son estimation. "Dès qu'elle est à la maison, je la mets dans mon jardin : je fais un trou dans le toit, un trou dans le plancher, et j'y plante un saule pleureur. Ce sera une déco originale !"
Cette voiture aura donc un destin différent des autres voitures de sa collection. Trop de travaux pour la remettre à neuf, trop de frais… et puis cela faisait longtemps que l'idée lui trottait dans un coin de la tête. Bientôt, les gens pourront l'apercevoir depuis la route d'Auch. "Elle pourrira comme ça, elle restera dans son jus. Avec l'arbre au milieu, on me la piquera pas !"
Au moins, ces deux voitures-là ne quitteront pas le Gers. Ce n'est pas le cas de la Citroën C3 Trèfle de 1925, doyenne de la vente qui a été adjugée à 13100€, ou de la 2CV de 1976, qui ont été acquises par des acheteurs sur internet et qui s'en iront parcourir d'autres paysages. "Les vendeurs sont des gens des environs, qui ont hérité ou qui ont des véhicules dont ils ne se servent plus. Ils décident de passer par les enchères pour en obtenir le meilleur prix", explique Me Anne-Laure Anglezio, la commissaire-priseur.

Anne-Laure Anglezio et son équipe, autour d'une 204 cabriolet de 1969 mise en vente samedi à Vic-Fezensac.
Anne-Laure Anglezio et son équipe, autour d'une 204 cabriolet de 1969 mise en vente samedi à Vic-Fezensac. DDM – SEBASTIEN LAPEYRERE

Pour sa part, Eric Louis va devoir se séparer de sa Simca. "Le but, c'est de rouler avec ces voitures", dit-il avec des étoiles dans les yeux. Mais un problème médical l'empêche désormais de conduire. Sa collection, qui ne compte plus que cinq voitures, va encore s'amaigrir.
199000 €
OU SOMMES NOUS? A l’entrée pittoresque d’un petit village Gascon, sans vis-[…]695000 €
Située dans un cadre naturel et reposant au coeur du Gers, néanmoins proche[…]79000 €
Pour tout renseignement et visite, contactez Sandrine au , bureau de Vic-Fe[…]J’ai déjà un compte
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