Il est monté sur scène, fortement ovationné par le théâtre parisien du Châtelet, sans montrer d’émotions particulières. À 34 ans, Karim Benzema a remporté ce lundi 17 octobre au soir son premier Ballon d’or au terme d’une soirée sans suspense mais qui l’ancre parmi les très grands noms du football. Une distinction symboliquement remise par Zinedine Zidane, dernier Français à avoir reçu la distinction en 1998, mais surtout ancien entraîneur et grand frère symbolique de l’avant-centre à son arrivée en Espagne.
« C’était une fierté. C’était un rêve de gamin comme en ont tous les gamins. J’ai eu deux modèles dans ma vie, Zizou et Ronaldo, a-t-il lâché. C’est beaucoup de travail. Je n’ai rien lâché, et j’ai gardé ce rêve dans la tête. Tout était possible, même s’il y a eu des moments beaucoup plus difficiles pour moi. Je n’étais pas en sélection (pendant plus de cinq ans, de 2015 à 2021), j’étais avec mon coach ici (Zidane), il me disait de ne rien lâcher. »
« Ça a été une période où c’était difficile pour toute ma famille, ça m’a permis de me renforcer mentalement, a-t-il poursuivi. Je suis content, satisfait de mon travail, j’aimerais remercier mes coéquipiers, merci à eux, à mon entraîneur, à mon grand président (Florentino Perez). Monsieur Aulas, toute l’académie lyonnaise, sans eux je n’aurais pas pu réaliser mon rêve à Madrid. Je remercie ma famille, on est soudés et tous ensemble. C’est le Ballon d’or du peuple. »
« Je ne suis pas un joueur qui ne pense qu’à marquer des buts. J’ai grandi avec ce football-là, sans prise de tête, explique le joueur qui fêtera ses 35 ans en décembre. Il n’y a pas d’âge, c’est juste de la détermination, du travail. Je m’entraîne beaucoup plus que les autres, c’est ce qui m’a permis après 30 ans de ne pas lâcher, de garder ce rêve dans un coin de ma tête. »
L’avant-centre du Real Madrid a, dans la foulée, été félicité sur les réseaux sociaux par le président de la République, Emmanuel Macron. « KB9 ! Deux lettres et un chiffre qui resteront dans l’Histoire du football, a tweeté le chef de l’État. 24 ans après Zidane, Karim Benzema ramène un nouveau Ballon d’or à la France. Félicitations à lui ! »
Deux lettres et un chiffre qui resteront dans l’Histoire du football. 24 ans après Zidane, Karim @Benzema ramène un nouveau Ballon d’or à la France. Félicitations à lui ! https://t.co/Y8bCJTfLVm
« Je suis ravi de cette récompense, c’est pour toi Karim Benzema », lui avait lancé Zizou avant de l’inviter à monter sur scène pour recevoir son trophée. L’ultime lever d’un suspense jamais réel et déjà tué par son président au Real Madrid, Florentino Perez. « Je suis très content que Karim remporte le Ballon d’Or, même si ça arrive un peu tard », avait lancé le dirigeant madrilène au micro de la chaîne L’Équipe. Jean-Pierre Papin, honoré en 1991, avait lui annoncé à son arrivée au théâtre être venu « pour le sacre de Karim ».
Une distinction également saluée par le capitaine de Karim Benzema chez les Bleus, Hugo Lloris. « J’ai eu la chance de passer une année avec lui à Lyon. Déjà à cette époque, il était au-dessus du lot, se rappelle le gardien tricolore auprès de notre journal. C’était le grand talent. Derrière, ça a abouti à ce transfert dans le club de ses rêves, le Real Madrid. Il y a gagné de nombreux titres avec notamment cinq Ligues des champions, un total assez incroyable, ou encore plusieurs Liga (quatre)… »
« Sa carrière particulièrement aboutie force le respect. Concrètement, il laisse une trace dans l’histoire du football français. Il s’inscrit comme l’un des plus grands, assure-t-il. Il le doit seulement à lui-même et à son travail. C’est une belle chose. Il va, j’en reste persuadé, vouloir continuer sur cette lancée entretenir cette dynamique du succès. Karim en veut toujours plus. J’y vois aussi une bonne chose pour l’équipe de France en vue de la Coupe du monde. »
Guide Shopping Le Parisien
Annonces auto
Codes promo
Services
Profitez des avantages de l’offre numérique
© Le Parisien

source

Catégorisé: